– Calyste, donnez le bras à la marquise, dit mademoiselle des Touches en prenant Conti à sa droite, Vignon à sa gauche, et se rangeant pour laisser passer le jeune couple. Descendre ainsi le vieil escalier des Touches était pour Calyste comme une première bataille : le cœur lui faillit, il ne trouvait rien à dire, une petite sueur emperlait son front et lui mouillait le dos ; son bras tremblait si fort qu’à la dernière marche la marquise lui dit : – Qu’avez-vous ? – Mais, répondit-il d’une voix étranglée, je n’ai jamais vu de ma vie une femme aussi belle que vous, excepté ma mère, et je ne suis pas maître de mes émotions. – N’avez-vous pas ici Camille Maupin ? – Ah ! quelle différence ! dit naïvement Calyste. – Bien, Calyste, lut souffla Félicité dans l’oreille, quand je vous le disai


