XIX LA VENGEANCE DE CHAKRA Le jour paraissait lorsque Chakra rentra dans son antre ; c’était pour lui le moment du repos. Il avait faim cependant, après ses courses de la journée et de la nuit ; il tira d’abord d’un coin de sa hutte une marmite qui contenait les restes d’un pepper-pot. il s’en servit une portion qu’il mangea froide et qu’il arrosa de rhum, après quoi il se jeta sur la couche de bambous si brusquement que les roseaux plièrent sous son poids. Une protubérance dans le tronc de l’arbre lui servait de traversin et quelques poignées de coton formaient son oreiller. Le monstre dormait étendu sur le dos, la bouche ouverte et les bras pendant à terre ; de ses narines contractées s’échappait un ronflement sonore qu’accompagnait un souffle formidable ; on eût dit la respiration d


