— Je suis désolé, je n’avais pas compris…
— Aucune importance… Finalement, promenez-le un peu pour que je l’observe marcher.
Immédiatement, il s’exécuta sous l’œil attentif d’Aila.
— Merci, dit-elle, en lui indiquant de s’arrêter. La boiterie me semble basse. Avez-vous examiné son sabot ?
— Oui, et je n’ai rien vu. Cependant, je n’ai rien d’un spécialiste…
Tandis que ses doigts palpaient avec application la jambe du cheval, Aila songea à Bonneau qui lui avait appris chacun de ses gestes. Cet homme dont la présence à ses côtés avait été indéfectible depuis son enfance, lui aussi, elle l’avait abandonné, alors que, vieillissant, il aurait obligatoirement de plus en plus besoin d’elle. Les regrets l’assaillirent encore, même si lui, sans conteste, lui pardonnerait sa fuite. Tant de mois
