X Quand elle quitta le salon de miss Rowan, la comtesse Josiane était partagée entre bien des sentiments divers. D’un côté, la crainte que Boris, dans son délire, ne dévoilât l’étrange scène qui avait déterminé le trouble qui accablait son cerveau ; d’un autre, le remords d’avoir été la cause de l’état terrible où il se trouvait, et qui pouvait se dénouer par une catastrophe irréparable. Elle maudissait la légèreté des femmes et la facilité que les hommes mettent à la servir, et se faisait d’amers reproches d’avoir pu amener, pour la vaine satisfaction d’un caprice d’amour-propre, toute cette suite de désastres. Si elle eût aimé le prince encore, passe ; mais elle ne s’était jamais plus souciée, au fond, de lui que des mille et un élégants de salon qui lui faisaient la cour. Elle aurait


