XXII Au lieu de rentrer le soir à Chaville, René s’était contenté d’écrire à Angèle que des affaires urgentes le retenaient à Paris. Il y resta quatre jours entiers. Après cette idylle d’un mois en pleine solitude, il trouvait aux distractions de la vie parisienne un ragoût nouveau ; son esprit mobile et amoureux de contrastes s’accommodait à merveille de ce changement d’air et de milieu. Pendant trois jours et trois nuits il se satura de plaisirs mondains, cherchant à oublier l’inquiétante surprise qui avait clos son séjour à Vélizy. Un matin cependant, voyant la pluie tomber sur les trottoirs, il songea qu’Angèle était seule au fond des bois mouillés, et se morfondait en l’attendant. Un mouvement de repentir et de pitié le saisit, et il courut à la gare Montparnasse. Arrivé à Chaville,


