II L’apparitionAssurément, pour que le marquis de Gordes jurât et blasphémât comme il le faisait dans les corridors ténébreux de cet hôtel, il faut supposer qu’on ne l’avait introduit que par la porte bâtarde, celle qui conduisait par cent zigzag au laboratoire de Catherine Georgeot Deshayes, femme Voisin. L’épée du marquis accrochait en chemin les plus indéfinissables figures, des massacres de bouc et des ailes de chauves-souris, des licornes et des crocodiles empaillés, des bassins remplis de liqueurs étranges, et des fioles !… ah ! les fioles immondes !… un mobilier de sorcière enfin, mobilier assez semblable au personnel en désordre de nos coulisses modernes. La devineresse occupait deux corps de logis séparés, l’un pour les consultations ordinaires, jeux de cartes, horoscopes et sec


