Le rêve de Siao-YangPendant le récit qui précède, et surtout à mesure qu’il avançait vers la fin, Marie avait montré beaucoup plus d’impatience que d’attention. Pour en être convaincu, il suffisait de voir ses petits pieds s’agiter plus qu’à l’ordinaire, et ses doigts mignons froisser le billet qui lui donnait droit à entendre ensuite une histoire sur la Chine, la Chine, ce pays de merveille et d’ébahissement pour nous autres Européens, petits ou grands. Marie eut cependant assez d’empire sur elle-même, assez de politesse, pour ne pas interrompre son grand-oncle ; mais, à peine eut-il fini, qu’elle s’élança pour réclamer de lui le payement de sa nouvelle dette. – Et en quittant les îles Marquises, grand-oncle, vous vous êtes trouvé en Chine ? – De quel train tu vas, mon enfant ! Il n’y a


