IV PUERTO-LEON-2

2181 Mots

Nous absorbâmes un exécrable repas, assaisonné de piments rouges plus ardents que le feu de l’enfer et n’ayant pour nous désaltérer qu’une eau tiède et qu’un vin frelaté, pompeusement intitulé « Bordeaux » ; nos palais de Périgourdins en furent déchirés. — Eh pien ! gomment trouvez-vous mon gef ? — interrogea M. Breitkopf, une serviette sous le bras, la face épanouie, et qui se penchait vers nous. — Bon à pendre ! — répondit Carvès, — ou à être mangé à sa propre sauce ! Et nous nous levâmes, laissant M. Breitkopf qui haussait les épaules et levait les yeux au plafond, plein d’une compassion goguenarde. — Mais pon Tieu, pon Tieu, ne sortez bas à zed heure ! Fous brendrez une inzolation ! Quand nous franchîmes le seuil de l’hôtel Victoria, un jet de lumière nous brûla les prunelles. Les

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