– Je ne sais pas, à rien, répondit Jeanne. Ah ! si, je sais… Vois-tu, je voudrais vivre très vieille… Et elle ne put expliquer cette parole. C’était une idée qui lui venait, disait-elle. Mais, le soir, après le dîner, comme elle restait songeuse et que sa mère l’interrogeait, elle posa tout à coup cette question : – Maman, est-ce que les cousins et les cousines se marient ensemble ? – Sans doute, dit Hélène. Pourquoi me demandes-tu ça ? – Pour rien… Pour savoir. Hélène était d’ailleurs habituée à ses questions extraordinaires. L’enfant se trouva si bien de l’heure passée dans le jardin qu’elle y descendit tous les jours de soleil. Les répugnances d’Hélène disparurent peu à peu ; l’hôtel demeurait fermé, Henri ne se montrait pas, elle avait fini par rester et s’asseoir près de Jeanne,


