II

3422 Mots

IIQuand la carriole l’amenant du Fret avait commencé à dévaler la dernière côte, au grand trot du maigre et ardent petit cheval breton qui la traînait, Pierrik s’était à demi dressé sur la banquette, les bras tendus dans un geste d’embrassement vers les toits entassés sous ses yeux, entre la falaise de Quelern et les hauteurs du Grand-Gouin, criant : « Camaret ! » Le port s’étendait tranquille, la marée pleine mettant à flot toutes ses barques, enfermé, séparé du large par la longue digue naturelle, complétée par une solide jetée de maçonnerie, avec sa chapelle gothique de Notre-Dame de Roc-Amadour et son fortin rouge de Vauban. De petites fumées montaient çà et là de quelques toits d’ardoises ou de tuiles, des toits gris, des toits rouges ; des bouquets d’arbres indiquaient les jardins

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