Chapitre 03 :

1879 Mots
-Quoi ? Fit ma tante en faisant mine d'être choqué tout en consolant la bonne. -Soubkhanallah ! S'exclama mon père de surprise. Mais Momo comment as tu pu faire ça ? -Papa je..... -N'ose pas démentir parce que la gifle je l'ai entendu et une bonne n'a sûrement pas le culot de lever la main sur toi. Chéri regarde, il y a la marque de sa main. Ami n'a pas menti. Mon père regarda sur la joue de la bonne et quand il vit la marque de mes doigts sur sa joue, il me regarda droit dans les yeux avant de s'éclipser. -Qu'est-ce que..... -Tais toi Momo, tais toi. Tu n'as rien à dire. Tu me déçois. Me coupa ma tante en sortant de la cuisine. J'étais tellement estomaqué que je n'arrivais pas à détacher mes yeux de la bonne. J'hésitais et je me contenais surtout entre la tuer ou simplement mettre en pratique ce de quoi elle vient de m'accuser. Les deux cas sont optionnels. -Je suis désolée...je suis désolée. Continue t'elle de pleurer derrière ses mains. -Pourquoi as-tu fait ça ? -Elle m'avait menacé de ne pas payer les frais d'hôpitaux de ma mère si je ne le faisais pas. Je...je... suis... sincèrement... désolée...Pardonnez moi, je vous en supplie...pardonnez moi. Se confond t'elle en excuse en s'agenouillant à mes pieds. Je degageais mes pieds de ses mains en reculant. -Te pardonner mais comment te pardonner ? Tu viens de me faire passer pour un s****d devant mon père et tu me demandes pardon ? -Je...suis... désolée. -Tu me dégoûtes ! Pestais je en sortant de la cuisine. J'étais sur le point de sortir de la maison quand je me fis interpeller par Salma. -Je veux que tu sortes les poubelles ! -Les poubelles ? -Oui Momo, les poubelles ! Rétorque t'elle. -D'accord. Par réflexe je posais mon sac sur l'un des fauteuils puis je fis le contour de la maison pour prendre la poubelle avant de sortir pour les mettre au coin de la rue afin que le camion à ordure se charge du reste. -Hey alors comme ça, l'éternel intello finit par sortir les poubelles. Rigola Issa, celui qui a toujours été mon rivale dans tout domaine en sortant de sa luxueuse voiture. Je lui répondis pas et saisissant les deux grandes corbeilles pour retourner à la maison. -Au final ton rival a prit le dessus n'est-ce pas ? Qui c'est qui a acheté une maison à ses parents, qui vit dans un appartement avec sa sœur, qui paie les études de cette dernière et qui conduit une voiture hein dis moi ? C'est vrai que pendant chaque devoir, composition ou examen, lui et moi on se faisait des pari pour voir qui est le meilleur et c'est moi qui l'ait toujours été. Après nos diplômes, c'était au tour de voir qui sera le plus friqués et maintenant c'est lui qui se trouve en haut de gamme. Comme je l'ignorais, il finit par me titiller en me touchant à l'épaule, sur le moment j'ai vu rouge et je me suis retourné pour lui foutre un coup de poing. Il était très bagarreur aussi donc il ne sait pas laissé faire et ce fut ainsi le début d'une très rude bagarre. Peu s'en suivit avant que l'on ne nous sépare, je saignais de la lèvre inférieure pendant que lui n'avait même pas une seule égratignure ce qui me metta le plus en colère car j'étais sûr qu'il n'était pas plus fort que moi mais je ne sais par quel moyen, il est arrivé à me faire saigner. J'en déduis que c'est pas parce qu'on est plus fort que son adversaire qu'on ne peut pas saigner. Mis à part ça tout le quartier en était témoin et en plus de ça, il y avait aussi ma sœur, Salma. Non mais c'est pas possible ! Si mon père apprends qu'au lieu de travailler je me bagarre, c'est évident, je suis un homme mort, enterré et oublié. Tandis que j'avais du mal à contrôler ma ma fierté d'homme et le fait de recevoir un coup dans mon égo, c'est avec un sourire moqueur que Issa rejoint sa voiture après m'avoir jetté un mouchoir comme pour dire ''Soigne toi.'' sans oublier de me dire que la cigarette ça fait perdre de la force. -Ton problème c'est pas les études, c'est pas non plus le travail mais c'est ton égo, ton complexe et ta fierté. Parole de Issa. Rigola t'il en démarrant. Aucun mot ne pourrait qualifier la honte qui habite. Aucun. -Hey mec calme toi ! Me disent Moussa et Khalil mes deux meilleurs amis. -Lâchez moi ! Sortis je de leur emprise. Qu'est-ce que vous regardez ? Questionnais je aux spectateurs avant de m'eclipser laissant les corbeilles au beau milieu de la rue. La rage que j'avais en moi allait me tuer si je n'essayais pas d'extérioriser ma colère. En entrant dans la maison, ma tante me demanda où sont les corbeilles mais je l'ignorais royalement cette pimbêche. Je pris mon sac avant de me changer en une autre tenue pour aller dans la salle de sport question de m'apaiser un peu. J'y suis resté au moins pendant plus ou moins une heure. -De gros bras, de gros biceps, un corps d'athlète, une beauté sans égale, un sourire angélique c'est tout ce dont rêve les femmes mais à quoi bon tout ça si c'est toi qui perd quand tu te bats ? Me demande Salma en pénétrant dans la pièce. -Je n'ai pas perdu. -Tu as saigné de la lèvre. -Et alors ? -Si papa apprends que tu t'es battu je..... -Qui c'est qui c'est battu ? Demande ce dernier. -Momo s'est battu avec Issa et ce dernier l'a fait saigné. Expliqua aussitôt Salma. -À 28 ans Momo, 28 ans tu te bats au lieu de trouver du travail ? En plus de ça, tu te bats avec un homme et c'est toi qui saigne. Non mais je rêve ? Où est passé ta virilité ? Me questionna mon père. Tu n'as donc pas honte ? Ensuite tu te permets de jouer le bonhomme à la maison alors qu'en dehors tu te fais massacré. -Il m'a poussé à bout, je n'avais pas le choix. -Tu me déçois vraiment beaucoup Momo. Dit mon père. Que tu passes tes journées dans la salle de sport, que tu passes tes soirées avec tes copains le samedi sur le pas de la porte à faire du thé, que tu chômes après que tu aies reçu les meilleurs enseignements, que tu manques de respect sans cesse à ta tante.....tout ça je l'accepte, c'est gérable. Cependant quand tu te bagarres à la rue comme un enfant sans éducation comment veux-tu que les gens me respectent ? Comment ? Je donne les meilleurs éducation à mes soldats mais à quoi bon si mon propre fils n'est même pas capable de me respecter. Je les interdit tout ce que je t'interdis et je leur donne les mêmes ordres que toi et ils le font. Si aujourd'hui ils apprennent ce que tu viens de faire en plus de ta dépendance à la cigarette, tu penses à ce qu'ils vont dire hein ? ''Le commandant il est très dur avec nous pourtant son fils fait ce qu'il veut alors qu'il nous fait paraître le contraire.'' voilà ce qu'ils vont dire. Jusqu'à aujourd'hui, je ne leur ai jamais donné une occasion de me manquer de respect mais désormais ils le peuvent car si je ne suis même pas capable de former mon propre fils comment puis je les former eux ? Penses tu un peu à ma réputation Momo ? Je baissais la tête de honte. -Tu délaisses ta prière alors que tu as mémorisé le Coran mais à ton âge crois tu que je vais te demander d'aller prier ? Crois tu que je vais t'empêcher de fumer en te retirant la cigarette des mains pour le remplacer par le chapelet ? Non, non , je ne vais pas le faire tu sais pourquoi ? Parce que quand j'avais encore du pouvoir sur toi, je t'ai donné la meilleure éducation qu'il soit sur terre. Ta fierté, ton complexe et égoïsme t'ont fait dévié sur le mauvais chemin. Le pire c'est que tu t'en fiches, tu ne t'en rends même pas compte. Qu'Allah Le Majestueux me pardonne de ce que je vais dire, mais il y a des fois où j'aimerais que tu n'existes tout simplement pas Momo. -Pourquoi ? -Tu as rien du fils que j'espérais avoir et tu as tout du fils que je n'espérais pas avoir. Tu me déçois au plus haut point, tu me déçois comme je ne l'ai jamais été de toute ma vie. C'était la toute première fois que je lisais de la déception sur le visage de mon père. Il était réellement très déçu de moi, ce qui n'a fait qu'accroître d'avantage ma colère envers cet imbécile de Issa. -Je suis désolé ! C'est tout ce que j'arrive à dire. Je suis sincèrement désolé. -J'aurais aimé entendre quelque chose d'autre. Répond t'il avant de sortir suivit de Salma. Ça me faisait vraiment très mal d'avoir déçu mon père mais dans ma tête il y avait quelque chose qui m'importait plus et c'était comment mener ma vengeance envers Issa. Je ne pouvais pas me battre avec lui à nouveau, ça serait trop mesquin de ma part. Il faut que j'attaque là où ça fait le plus mal et pour ça rien de mieux que la femme pour qui il aura tout donner : sa sœur. En effet, je me rappelle qu'il ne cessait de décrire que sa sœur était comme un trésor pour lui. Alors quoi de mieux de me servir de sa sœur histoire de découvrir ce que ça fait d'avoir du plaisir ? Issa va vraiment savoir ce que c'est la douleur interne ! Chaque chose a son temps et une fois que j'aurais rencontré sa sœur, il ne pourra plus me voir comme l'intello mais comme un s****d. Quand je sentis enfin que ça allait mieux moralement, je me décidais encore une fois d'aller chercher du travail. Ma détermination n'en fut que plus grande. -Le sac. Le sac. Me répétait le perroquet quand il me vit. -Qu'est-ce qu'il y a Kala ? Qu'est-ce qu'il y a dans mon sac ? -Le sac. Le sac. Répétait t'il. -Tu n'aurais pas vu ma montre en or par hasard ? Me questionna mon père. -Le sac. Lui répond Kala. -Je ne sais pas pourquoi mais il ne cesse de répéter le sac. Clignais je des yeux. -Ouvre ton sac. Dit il d'un ton sec. C'est à ce moment que mon cerveau me fit un déclic que j'avais laissé mon sac à la portée de tous en sortant les poubelles plus tôt ce matin. J'ouvrais donc ce dernier avec une boule au ventre car si la montre s'avérait être dans le sac : tous les preuves seront contre moi. Je ne trouverais aucune raison pour m'innocenter alors j'espère vraiment que ce n'est pas ce que je crois sinon mon père serait apte à me renvoyer de la maison. Après quelques petites recherches redoutables, j'en sortis la montre à contre cœur. C'est confirmé : je suis maudit. 
Lecture gratuite pour les nouveaux utilisateurs
Scanner pour télécharger l’application
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Écrivain
  • chap_listCatalogue
  • likeAJOUTER