Les gitans

Chapitre 2

Au moment où ses yeux croisèrent ceux du jeune homme, elle ouvrit la bouche pour crier, en vain, il lui plaqua le coton imbibé de la lotion contre la bouche.

Elle tomba du lit et se débattit, lançant des coups de pieds et de poings vers son agresseur. Elle tenta de crier pour avertir les femmes de chambre, mais le produit était puissant et en quelques secondes, ses idées se brouillèrent, son corps devenait plus lourd. Elle se sentit partir, impuissante.

Le jeune homme sortit de sa cachette en rampant sous le lit. La jeune femme s'était bien défendue, il aurait surement des bleus le lendemain.

Il se saisit du corps inerte et le posa sur le lit. Puis ayant fini de reprendre ses esprits, il glissa une main sous son dos et l'autre sous ses genoux et la souleva. La tête de la jeune femme reposait sur son torse.Elle était plus légère que ce qu'il avait imaginé.

Il se redressa du haut de ses 1m90 et se dirigea discrètement vers la porte pour ressortir de la chambre. Heureusement pour lui, la chambre se situait au premier étage , il atteignit rapidement la porte d'entrée. Il tapa doucement du pied contre la porte qui s'ouvrit immédiatement en grand pour le laisser passer avec son précieux fardeau.

Il sortit précipitamment, ayant hâte de sortir du château. Un vieil homme referma la porte délicatement pour ne pas faire de bruit, puis il lui prit la jeune fille des bras. Les deux hommes se dépêchèrent de quitter la rue où ils se trouvaient. Le jeune homme aux cheveux hirsutes bougonna : 

- La voiture est trop loin ! Je t'avais pourtant de dit de ne pas te mettre si loin ! On va se faire prendre c'est sur. Deux pauvres types avec une femme en chemise de nuit évanouie dans leur bras, c'est vraiment pas discret ! T'aurais du amener la voiture dans la rue.

Le vieil homme marmonna :

- Parce que tu crois que j'ai eu le choix ! C'était une demande du patron ! En plus, la rue était trop passante pour se permettre de laisser la voiture. On m'aurait demandé ce que j'attendais. C'est un quartier riche ici. Qu'est ce que j'aurais répondu ? "Excusez-moi ! Mon équipier est en train de kidnapper l princesse et je l'attend ! Vous comprenez, il ne veut pas marcher alors je me suis posé dans cette rue-ci. On est juste en face du château, c'est plus pratique". ça ça aurait fait suspect ! Alors arrête de râler, tu veux ! Maintenant tu te tais et tu me suis ! C'est moi qui porte la princesse pas toi !