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PDV Adja Fatou Dia J’ai un atroce mal de tête mais comme d’habitude je cache mon mal en essayant de m’infiltrer dans la discussion de mes amis qui sont venus prendre le déjeuner chez moi même si je n’ai pas la tête à papoter j’essaye d’être sereine et crédible. Hier j’ai passé toute la nuit à attendre Souleymane en pensant ce qu’il était en train de faire avec Dickel laissant sa femme, celle qui lui est légale pour aller en retrouvé une autre. C’est fou mais je n’arrive toujours pas à comprendre le changement de jules. Jamais au plus grand jamais je n’aurai cru qu’il me fera vivre tout ce calvaire. J’aurai voulue qu’il me cache ses magouilles avec cette fille plutôt que cette situation qui démontre qu’il ne me considère et ne me respecte pas. -Fatou je ne sais pas si tu es d’accord avec moi mais je reste sur ma décision de me marié qu’après avoir une totale dépendance, je ne veux être le jouet d’aucun homme sur terre, dit Absatou Fall en me tirant de mes pensées -pardon ? Demandai-je en me ressaisissant -c’est Moustapha qui veut l'épouser et madame chipie dit qu’elle n’est pas encore prête pour être sa femme, explique Fanta en gratifiant des regards noir à cette dernière -mais elle a raison ! Tu ne peux pas la forcé à se marié avec Abdoulaye juste parce qu’il a une bonne situation financière. Ça ne fait même pas trois mois que leurs relations dures et tu veux déjà la jetée dans la gueule du loup. Se marié ne signifie pas être ou même accepté de subir certaine injustice juste pour un amour qui n’est même pas réciproque. Il est préférable de resté seul et de profité de la vie telle qu’elle se présente plutôt que d’être mal accompagné, dit Matar en insistant sur sa dernière phrase me regardant comme s’il voulait me transmettre son message à travers cette discussion Matar Wane est mon meilleur ami, on s’est connus au lycée, au temps je faisais la seconde et lui la terminale. Au début nos relations étaient tout simplement chaotiques c’est à peine si on se saluait vu qu’on avait le même arrêt pour le ramassage des bus de l'école, je le trouvai trop arrogant et imbu de soi-même et contrairement aux autres qui léchaient ses bottes moi je lui montrait carrément que sa personne ne m’impressionne. Je ne pourrai jamais oublier ce soir coïncidant avec les derniers jours avant l’examen du Bfem où je restais tardivement à l’école pour réviser comme d’habitude je préférais me débrouiller toute seule plutôt que d’accourir au chauffeur de papa pour qu’il vient me cherché. La pendule accroché sur le mur de notre classe affichait vingt et une heure et je rangeais frénétiquement mes bagages pour sortir de l’établissement et comme j’avais les pieds engourdis, j’avais décidé de marché le canal avant de prendre un taxi donc j’ai pris mes écouteurs et mis le lancement de ma liste de lecture en continuant ma marche sans trop prêter attention à ce qui m’entoure trop épris par ma musique lorsque je sens une personne me tirant sauvagement pour me mettre face à lui. Flashback -tu cris je te tue ! dit-il en jouant avec sa machette me gratifiant un regard terrorisant -que me voulez-vous ? Demandai-je affolée -si tu restes sage je ne te ferai rien mais si tu décides de jouer à la rebelle je te décapite, dit-il accompagner d’un sourire narquois en parcourant son arme le long de mon corps -ne me tué pas s’il vous plait, dis-je en pleure sachant que cette fois-ci je suis dans le pétrin -tu vas d’abords enlevé tous les accessoires que tu portes et tu le mets dans le sachet après je te dirais la suite des évènements -je veux renter s’il vous plait ne me faites pas de mal je ne pourrais pas le supporté, dis-je en m’activant à la tâche en lui donnant les parures en or que je portais -on n’y va maintenant, dit-il après les avoir rangés avant de me trainé par les cheveux pour que je le suive Je ne pouvais pas broncher au risque de me faire tuer par ce taré donc je l’ai suivie tout en priant Dieu pour qu’il m’aide parce que si cet homme parviens à ses fins je ne pourrais jamais le supporté et comme par coup de magie je n’ai même pas suivie le déroulement de l’action tellement j’étais pris de haut par les évènements. -tu la relâche tout de suite ! dit une voix imposante mais familière faisant sursauté aussitôt l’agresseur pris en flagrant délit -ce n’est pas de petits voyous comme vous qui m’empêcheront d’atteindre mes fins encore moins toi, exclame ce dernier en s’adressant à la b***e de garçons devant lui et Matar y compris mon Dieu! -mecs montrons lui de quel bois on se chauffe et il verra bien qui est le petit voyou entre nous, exclame l’un d’eux furieux en voulant l'attaquer -pas la peine Karim je m’occupe exclusivement de lui, dit Matar déterminé -d’accord comme vous ne vous occupez pas de ce qui vous regarde que personne ne bouge et donnez-moi tout ce que vous avez, dit-il cynique en pointant les garçons à tour de rôle à l’aide de sa machette et c’est à ce moment d’égarement à vouloir à la chasse d’autres provisions que Matar saisi nonchalamment son arme pour le propulser du côté de sa b***e avant de se mettre à lui donné des coups tels un boxeur en rage -je me demande quel genre d’hommes es-tu ? Tu n’es doté que de ta grande gueule et de ton arme pour impressionner tes victimes mais je ferais en sorte que tu pourrisses en prison espèce de s******d ! dit Matar en lui infligeant des coups aidé par sa b***e avant de l’attaché pour faire appel à la police. Fin flashback Depuis cette soirée, je suis devenue les « autres » en lui étant reconnaissante pour ce qu’il a fait pour moi mais contrairement aux autres je me suis faite un place importante dans sa vie en devenant sa sœur de cœur, sa confidente, sa boussole, sa confidente et vice versa. Matar est tout simplement un ange descendu du ciel pour être exclusivement à mes services. Malgré toutes ses années on entretien toujours la même relation. Pourtant il a était le premier à être contre ce mariage mais bon quand on parle à un sourd qui ne veut pas comprendre on perd son temps. Si seulement je pouvais faire un retour en arrière je saurais sur quel pieds marché avant d’accepter ce mariage. -matar a raison, ne précipite pas les choses et avant de te lancé soit sure que tu es prête et qu’il sera un bon mari ne te réfère pas à ce qu’il te montre et ouvre bien les yeux avant de commettre quelque chose que tu risques regretter un jour, dis-je en me référant de ma situation. Fanta et Absatou étaient mes colocataires à l’université et depuis nous sommes devenues inséparable même si Matar est mon seul et l’unique confident avec lui je n’ai pas besoin de frein je me relâche librement sachant qu’il n’y a pas de tabou entre nous deux. -thip vous êtes pire que Satan et toi Matar tu raconte quoi de bon ? Tu as trente ans et pas l’ombre d’une femme dans ta vie pourtant tu es bel homme et tu gagnes bien ta vie qu’est-ce-qui te bloque ? Tu sais moi je suis libre comme l’air kay gniou defanté you bakh, exclame Fanta sérieuse en profitant de la situation pour dire son problème -qui toi Fanta ? Non merci que Dieu m’en préserve. Bon je côtoie une femme ses temps mais ce n’est rien d’officiel -ah bon ? Elle est comment ? Elle doit être vachement belle et intelligente pour que tu t'intéresse ? demande Absatou l’air choqué -peut-être oui. Effectivement elle est très belle et dégage un charme mystérieux, c’est une déesse mais bon je ne sais pas trop comment qualifié la relation que l’on entretien -pourquoi demandé alors que tu sais bien que c’est du haram. Tu m’as parlé d’elle mais je ne connais toujours pas son nom, dis-je en sachant parfaitement le genre de relation malsain qu’il entretien avec sa fameuse déesse Matar est un coureur de jupon hors pairs, c’est comme s’il est bloqué par quelque chose pour officialiser sa relation avec une fille. Il faut qu’il trouve toujours un « mais » sur quoi que ce soit. -si fatou dis que c’est haram donc crois-moi elle est d’Office une mauvaise fille. Pourquoi cherché ailleurs alors que tu as déjà une disponible pour toi ? ieox dh ya sikk dom ! -Fanta d’accord j’ai compris mais je ne savais pas que tu es aussi désespérée ? Bon elle s’appelle Dickel Diop -DICKEL ? Demandai-je ahurie en me levant violemment de la chaise ou j’étais assise. Eh Allah pourquoi cette fille à cette manie de se faufiler dans toutes les sauces hein ? PDV EXTERIEUR Entourés par ses disciples récitant les incantations dictés d’une voix persuasive en mettant en relief l’inflexion de la voix d’une manière tellement gracieuse et agréable à entendre que l’on peine à se défaire de visionner se spectacle tellement la phonétique et l’accent est respecté. Serigne Mame Mor Dia est un grand maitre coranique recrutant de milliers de fervents venu de partout dans sa demeure comparable à un palais royal tellement l’architecture de sa maison est bien dessinée et grande. Mor reçoit beaucoup de ses talibés qui ont peut dire après un travail effectué à la sueur de leurs fronts versent des sommes colossales à leur maitre pour l’entretien de l’école coranique mais aussi pour jouir de ses prières. Touchant à peine à la quarantaine, il a très tôt intégré l’école coranique lui permettant d’avoir une maitrise du saint-coran jusqu’à l’ouverture de ce Daara qui est devenu très célèbre aujourd’hui siégeant à Ndioloféine un quartier de la région saint-louis. Demandés par tous, il anime plusieurs conférences religieuses dans divers pays lui permettant d’accroitre cet empire qu’il a bâti et ce nouveau statut de la plus haute hiérarchie. Serigne est un polygame ayant quatre femmes sur son règne toutes prêtes à satisfaire le moindre désir de ce dernier en s’investissant totalement sur leurs rôles. -sangue bi tout est prêt modou n’attend que toi, exclame Ya Awa sa quatrième femme, la plus jeune venant à peine de souffler sa dix-neuvième bougies mais tellement impressionnante par sa carrure et sa beauté qu’on ne peut s’empêcher de rendre grâce et fier d’être l’époux d’une telle merveille. -pourquoi tu fais cette tête ? Tu sais bien que c’est pour une conférence et je ne vais pas durer là-bas beaucoup de travail m’attend, dis Mor en remarquant la mine attristée de cette dernière essayant de refouler ses larmes. -tu sais bien que tes femmes ne me supportent pas. Si tu me laisse seule ici je vais non seulement m’ennuyer mais elles n’hésiteront pas à me battre, dit Ya Awa morose en essayant de convaincre son mari pour l’amener avec lui se prévenant de l’avenir qu’elle compte vivre dans la maison sans la présence de son époux avec des coépouses prêtent à absolument tout faire pour l’éjecter de son ménage. -il ne t’arrivera absolument rien. Cheikh ! Exclame-t-il en faisant appel à un de ses hommes de confiance -oui maitre, dit-il en s’accourant aussitôt à l’entente de son nom -je pars à Dakar pour quelques jours et je te confie la maison ainsi que Ya Awa ici présente. A mon retour j’aimerai avoir un compte rendu de tout ce qui s’est passé est-ce clair ? ordonne-t-il à ce dernier d’un ton imposant et strict -oui maitre, abdique-t-il -d’accord tu peux disposer maintenant. -je peux partir maintenant ? demande-t-il à nouveau à sa femme -mais sangue bi moi je veux partir avec toi, je…. -c’est bon ! Dis à Modou de préparer la voiture je ne veux plus rien entendre maintenant, hurle-t-il nerveux en sortant brusquement de la chambre sans un mot pour sa femme choqué par ce changement d’habitude. Même si sa quatrième femme est sa préférée, aujourd’hui il ne cédera pas à ses caprices parce qu’une fois à Dakar, il aura d’autres chats plus important à fouetter se dit-il intérieurement en convoquant une petite réunion entre ses femmes pour signaler son départ. - on m’a appelé hier pour participer à une conférence qui se tient à Dakar et durant mon absence je ne veux rien entendre de désobligeant me suis-je bien fait comprendre ? -oui ! Formulent-elles en chœur -khadija, émet-il en faisant appel à sa première femme -nidjay -je ne te dirai qu’une chose, tu es l’ainée et c’est à toi de montrer le bon exemple et de redresser tes sœurs donc tache de montrer le bon exemple. A bon entendeur salut ! dit-il en bouclant la réunion avant de formuler des prières pour s’engouffrer dans sa jeep destination Dakar. -ouf ! Je pourrais enfin revoir Dickel, dit-il intérieurement avec un sourire triomphant observant avec joie le paysage.
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