Joyce

5- Supplications désespérées

Tous les regards sont posés sur Rose dans un silence de mort seulement perturbé par les sanglots de Milo et la respiration étouffée de Joyce dont les larmes ne cessent de couler de ses yeux sans un bruit.

Jarod continue de jouer avec son couteau, Sean regarde la scène, debout les bras croisés à côté de Joyce et Ève attend patiemment, agenouillée sur Rose.

Du sang continue de couler de sa plante de pied nu et vient imbiber la terre.

Finalement, au bout d'un temps qui parait durer à Joyce une éternité, Rose se met à tousser frénétiquement et finit par ouvrir les paupières, encore à moitié assommée par la douleur.

-Hola bella!

Lorsqu'elle voit le visage d'Ève a quelques centimètres du sien il ne lui en faut pas plus pour tenter de se débattre, mais la femme toujours sur elle la maintient parfaitement en place. Elle lui coince les poignes au dessus de la tête et approche sa bouche de sa poitrine nue. Elle dépose ses lèvres sur l'un de ses seins et l'embrasse délicatement.

-Tu es douce...

-LÂCHEZ MOIII!!!

La voix de Rose est stridente et désespérée.

Elle utilise son pied encore valide pour la repousser violemment, Ève tombe à la renverse et Rose en profite pour tenter de fuir mais à peine est-elle relevée que Sean la rattrape aussitôt par la gorge. Elle étouffe et essaye de lui griffer la main mais la douleur n'a pas l'air de l'atteindre le moins du Monde.

Il continue de serrer jusqu'à ce que les yeux de la jeune femme commence à se révulser et que son visage perde sa couleur de vie.

Ève se relève:

-Arrête tu vas la tuer. Elle est à moi cette s****e.

Il soupire et la lâche. Elle s'effondre aussitôt sje le sol en toussant et crachant à la recherche d'oxygène.

-Jarod. Aide-moi à la tenir!

Ce dernier la toise un instant, puis range son couteau à sa ceinture et toujours dans un silence de mort vient accéder à la requête d'Ève. Il bloque les bras de la jeune femme sous ses genoux et utilise ses mains pour tenir son visage.

Ève agrippe le jogging de Rose et le descend jusqu'à ses pieds. La jeune femme se laisse presque faire, n'ayant plus la force de résister, son cerveau encore blessé par le manque d'oxygène dont elle a été victime.

Son string en dentelle dont elle se ventait la veille à le meme destin et là voilà désormais à moitié nue devant ces malades.

Joyce et Milo observent ce spectacle, tétanisés et impuissants, pleurant en silence, étouffant leurs sanglots.

-Ta petite chatte à l'air délicieuse...

Et sans plus de paroles elle enfonce deux doigts en elle ce qui a pour effet immédiat de faire revenir Rose à la réalité.

-Alors... Elle est serrée?

Ève lève doucement les yeux vers Sean, un sourire en coin plaqué sur le visage:

-Comme tu les aimes...

Et alors que Rose commence à hurler elle lui attrape les joues entre ses doigts et vient plaquer ses lèvres aux siennes. Elle l'a embrasse goulûment, l'empêchant presque de respirer et finit par lui mordre violemment la lèvre inférieure jusqu'au sang.

Sean s'approche:

-C'est ce qu'on va voir.

Il défait le bouton de son jean et sort son sexe brandit de son pantalon. Il attrape sa queue, fait quelques mouvement de va et viens dans sa main puis se met à genoux entre les jambes de Rose.

Ève est toujours sur le ventre de Rose ce qui empêche cette dernière de voir ce qu'il est en train de faire.

Il crache sur ses doigts et essuie sa salive sur les parties de Rose avant de la pénétrer férocement de son dard.

Le hurlement que pousse alors Rose est encore plus effrayant que tout le reste. Joyce vient se joindre à son amie et pousse elle aussi un cri strident.

Elle qui était restée jusqu'ici assez calme en comparaison de Milo se met à se débattre frénétiquement contre ses liens malgré les cordages qui se mettent à lui scier les poignets. Elle ne sent pas la douleur, elle veut juste sauver celle qu'elle aime et à toujours aimé sans jamais le lui dire. La voir souffrir est pour elle la pire des tortures et elle préférait mille fois être à sa place.

Elle tire sur ses bras et se met à genoux pour forcer encore plus mais rien n'y fait.

Alors elle ne peut que hurler, encore et encore, suppliant qu'ils la laissent.

Mais ils n'écoutent pas. Ils continuent leur œuvre et soudain Joyce comprend.

A cette instant précis elle comprend qu'elle ne repartira pas d'ici vivante.

Elle et ses amis vont mourir aujourd'hui, et à présent elle le sait.