Le lendemain je n'avais nullement oublié ce que je m'étais promise, au contraire c'était la première chose dont j'ai pensé à mon réveil sans oublier le départ de Sophie et de Mansour aujourd'hui mais elle m'a jurer qu'elle allait revenir me voir de temps en temps. Ça me suffit. Je ne peux la supplier de rester ici parce qu'elle a son avenir devant elle et je lui souhaite d'ailleurs une très bonne réussite.
J'allais sortir de ma case avec mon panier sur ma tête quand Sophie m'interpella.
-Bonjour Twin ! Dit elle en me prenant dans ses bras.
-Qu'est ce que ça veut dire ça encore ? Rigolais je.
-Twin ça veut dire jumelle en une autre langue.
-D'accord. Bonjour jumelle. Tu es ravissante dans cette tenue ! Remarquais je. Waouw ! Tu es à coupé le souffle, cette robe moulante dessine parfaitement tes courbes.
-Ooh merci ma chérie. Un jour toi aussi tu t'habilleras comme ça et on sera pareil. Se réjouit t'elle.
-En tout cas, tu feras des meurtres aujourd'hui. Rigolais je.
-Tu aurais dû voir les hommes que j'ai croisé avant de venir ici. Il y en a même un qui s'est ramassé le sol. J'en ris encore !
-Je les comprends hein. Alors qu'est ce que tu fais ici ? Tu devrais être entrain de te préparer pour la capitale !
-C'est pas maintenant, mon père enverra un chauffeur nous prendre et on partira avant le crépuscule. Je viens pour mon panier ! Attends moi, je vais aller saluer maman ! Ajoute t'elle avant d'entrer dans l'autre case.
-Tiens ! Aujourd'hui, on va vendre 4 paniers. Dit elle en me tendant l'un des trois qu'elle tenait.
-Mais on ne pourra jamais vendre tout ceci ! Dis je en le saisissant.
-Suis moi ! Aujourd'hui on ira vendre ces mangues dans mon village.
-Ils ne m'accepteront pas si j'y vais pour vendre et non pour acheter.
-Toi non mais moi oui ! Et tant que tu es avec moi. Il y aura pas de problème. Viens on passe par là, je te montrerais un raccourci pour y aller. Annonce t'elle en prenant le chemin du bois.
-J'aime bien ce temps ! Il y a pas de soleil que des nuages !
-Moi aussi j'adore ce temps.
Quand on arriva enfin au village voisin, j'ai eu des problèmes parce que je ne faisais pas partie des leurs mais grâce à Sophie j'ai pu entrer et en seulement l'espace d'une heure de temps, on avait vendu toute notre marchandise soit 8000f.
-On a plus rien à faire ici ! Viens on rentre ! Lui dis je en voyant comment les garçons nous regardait.
-Oui allons y. Je n'aime vraiment pas la façon dont ils nous suivent. Viens !
-Non. Non. Sophie passons par la route ! Chuchotais je à son oreille.
-Pourquoi ?
-Ils nous suivrons et le chemin du raccourci est beaucoup trop déserte en ce moment.
-Hum.... D'accord ! Dit elle consciente avant que l'on ne prenne le chemin sur la route.
-BELLA ! Me cria une voix familière.
-Qu'est ce qu'il y a encore ? Me tournais je pour faire face à Baba.
-Je ne t'ai pas revu depuis lors !
-Maintenant tu m'as vu. Au revoir !
-Attends et....
-Tu n'as pas compris ? Elle ne veut pas te voir ! Riposte Sophie pour moi.
-Allelouia ! Dieu du ciel ! Alors tu avais une jumelle Bella ? Mais vous êtes tous les deux magnifiques. Laisse moi deviner ton nom c'est toi la Sophie dont on parle ces temps ci.
-Oui et ?
-Je vous paie 200.000f pour vous deux ! Dit il après avoir jeter un regard par dessus son épaule.
Avant que je ne puisse répondre, Sophie lui avait donner une gifle qui lui fit tenir sa joue.
-Je te paie une gifle pour nous deux ! Dit Sophie.
-Si tu n'avais pas était aussi mignonne, je t'aurais déjà bien bastonner mais tu es tellement belle que même une gifle venant de toi est désiré. Sourit Balla.
-Sophie allons y ! Ça ne sert à rien les gens comme lui.
C'était pour la première fois que je vis Sophie énervée, elle était vraiment vexée par les propos de Baba. Je l'écoutais se lamenter de cet homme et l'insulter de la manière la plus mauvaise qu'il soit.
- Non mais je rêve ou quoi ! C'est vraiment un connard, un bâtard, un pervers, un idiot, un pédophile, un chien, un.....
-Sophie tu vas arrêter oui !
-Non ! Ça m'énerve et je ne comprends pas pourquoi toi ça te fait rire aussi.
-J'ai l'habitude tu sais quand tu as un corps comme la nôtre, il est rare de voir quelqu'un qui t'aime sincèrement. La plupart du temps, ils ne te veulent que dans ton lit ou comme leur propriété et rien de plus.
-Comment tu sais ça toi ?
-Ma mère !
Notre conversation se fit interrompre par un claxon de voiture. On l'ignorait croyant que c'était encore l'un de ses hommes profiteurs et ridicules lorsque que la voiture se gare juste devant nous. Je regarde l'autre de cet acte et je vis Badjéne.
-Bonjour Badjéne ! M'exclamais je.
-Bonjour Bella ! Bonjour chérie ! Ajoute t'elle à l'encontre de Sophie.
-Bonjour ! Dit sèchement Sophie. Où est ce que tu la connais ? Me murmure t'elle.
-T'inquiètes tu peux avoir confiance ! Lui répondis je entre mes dents afin qu'elle se tienne tranquille.
-Ou est ce que vous allez ? C'est qui elle ? Questionne Badjéne dans son plus beau sourire.
-On va au village. C'est ma meilleure amie !
-Non. Sa jumelle ! Voyez vous comment l'on se ressemble elle et moi ?
-*Sourire* oui c'est ce que j'allais dire. Vous avez beaucoup de similitudes. Allez, montez à l'arrière je vous emmène !
-Non merci......
-Tu m'as dit que je pouvais avoir confiance. Alors monte ! Me dit narcissiquement Sophie avant d'entrer dans la voiture.
C'était la première fois que je montais dans une voiture et à chaque fois que Badjéne accélérait, je m'accrochais virilement à Sophie qui éclatait de rire.
-C'est là ! Annonce Sophie qui allait descendre.
-Attendez, tenez dit elle en nous donnant chacune 25. 000f !
Je me mis à sourire en pensant que j'avais déjà la moitié de la somme pour Papis.
-Merci tata ! Dit Sophie reconnaissante.
-Je ne vous remercierais jamais assez !
-Je vous en prie ! Prenez soin de vous ! T'inquiètes pas Bella, un jour tu me le paieras quand tu deviendras quelqu'un.
-J'espère bien ! Dis je dans un hochement de tête.
-Attendez madame ! L'arrête Sophie au moment où elle allait démarré.
-Oui Sophie ?
-Est ce qu'on ne s'est pas vu avant ?
-Non ! Répond t'elle aussitôt avec un sourire.
-Ah bon ? Pourtant j'aurais juré vous avoir vu quelque part mais je ne me rappelle plus d'où. Dit elle en se grattant la nuque. Ne travaillez vous pas par hasard avec mon père par correspondance ?
-Ton père ? Non ma chérie, je ne travaille pas par correspondance. Si ça ne te dérange pas je suis pressée !
-Au revoir ! Ajoute Sophie avant qu'elle ne s'éloigne avec sa voiture pour prendre le chemin inverse.
-Tu vois Sophie ! Tu n'avais finalement pas de raison de t'inquiéter ! Dis je en regardant la somme d'argent sur ma main. C'est la première que j'en touche autant !
-Où est ce que tu l'as connu?
-Il y a de cela deux mois, je l'ai rencontré et elle m'a acheté mon panier puis m'a offert 10.000f.
-Une jeune femme te donne 10000f comme ça sans rien attendre en retour ? C'est louche.
-Non, j'ai beau me tenir à carreaux mais à elle semble être différente. Tu as vu comme elle s'est comporté avec nous ?
-Oui, elle a été gentil mais son visage me dit quelque chose.
-Tu la reconnais ?
-Oui.
-Je ne crois pas sinon elle ne l'aurait pas nier.
-Bella ! Utilise un peu ton cerveau. Comment peut elle nous croiser sur le chemin qu'elle n'aurait pas dû prendre ? Elle nous a déposer ici avant de prendre le chemin inverse.
-Qu'est ce que tu veux dire par là ?
-Je ne sais pas mais fais attention à elle. ! Tiens ! Dit elle en mettant son argent dans ma main.
Je la regarde ne comprenant rien.
-Tu en as plus besoin que moi ! Sourit elle avant de me laisser immobile sur le devant de ma case.
-Où est ce que tu vas ?
-Je vais voir si mon père a appelé. Je passerais avant d'aller à la capitale. Ne t'inquiètes pas ! Crie t'elle.
Ce jour là j'étais là première à rentrer du travail. J'ai du attendre pendant plus de 4 heures pour que la totalité de ma famille rentre. Sans plus attendre, je donne l'argent à ma mère qui n'arrêtait pas de me féliciter et après ça on prit notre repas quotidienne de chaque jour dans une ambiance chaleureuse et sympathique sauf mon père qui me jetait des regards bizarres furtifs de temps à autres.
On était encore regroupé dans la case lorsque Mansour et Sophie y entrèrent avec les mains pleins de sachet. Sans oublier qu'ils s'étaient changés.
Mansour porter un ensemble jogging gris adidas, une casquette noir assorti de ses Louboutin tandis que Sophie portait un jean déchiré en taille haute, un crop top, un manteau et des Timberland.
Ils étaient tous les deux magnifiques.
Sous nos regards ahuris, ils sortaient le contenu de chaque sac: 2 paires de chaussures, deux nouveaux vêtements pour chacun d'entre nous et une somme de 20.000f pour maman et pour papa.
-Je n'ai connu votre mère que de vue mais je sais que de là où elle est, elle doit être fière de vous, de voir qu'elle a engendrée 2 beaux anges qui aident ceux qui sont des siens. Je ne...peux rien dire si ce n'est de vous remercier encore et encore. Dit ma mère en séchant ses larmes avec le bout de son pagne. Qu'est ce que je peux bien dire que vous ne savez déjà, j'espère de tout cœur qu'un jour, vous aussi on vous fera pleurer de reconnaissance comme vous l'avez fait avec moi et ma famille aujourd'hui...je....
Elle éclata en sanglots quand Mansour la pris dans ses bras au moment où mon père sortit. Lamine avait les larmes aux yeux en voyant Amadou et Sandra se mettre à essayer leurs habits.
Je n'avais même pas remarqué que Mansour avait verser quelques larmes dans les bras de ma mère. Mais quand nos regards se croisa, il les effaça aussitôt en faisant un câlin à son ami pendant que Sophie était dans les bras de maman qui lui disait quelque chose à l'oreille.
Après ces au-revoir, Lamine et moi avons prit l'initiative de les accompagner jusqu'à leur voiture.
-On y est ! Dit elle la tête baissée quand le chauffeur se mit à claxoner.
-Tu vois comme vous les avez rendu tous heureux en même temps que moi ? Demandais je.
-On est ensemble Bella ! Mon frère et moi serons toujours reconnaissant de nous avoir intégrés dans votre famille qui est désormais la nôtre.
-Je vous revaudrais ça !
-Tu n'as pas à le faire ! S'immisça Mansour dans notre discussion en posant sa main sur ma taille ce qui me fait frissonner.
Sophie ayant remarqué mon frisson, me fit un clin d'œil avant de s'éloigner pour parler à Lamine me laissant avec son frère.
-Tu prévois quoi ? Demande t'il.
-Je ne sais pas. Ici on ne programme rien, on laisse faire les choses tout simplement.
-Bella....euh....est...ce...que tu m'attendras si on a le privilège de ....de....
-De ?
-Rien. Prends soin de ta famille. Tu me fais un câlin ?
-Oui.
Il me prit dans ses bras et je pouvais sentir son doux parfum qui n'avait rien à voir avec la mienne.
Sans que je ne comprenne rien, il m'avait déposé un b****r furtif sur les lèvres avant de me lâcher. Je tourne la tête pour voir si Sandra et Lamine nous avait vu mais non, il y avait que le chauffeur tout juste à côté qui gardait un œil sur nous.
-Qu'est ce ça signifie ? Questionnais je.
-Que je t'attendrais !
-Et...
-Je t'aime Bella !
-Je....je t'aime aussi ! Dévoilais je sincèrement.
-Tu seras ma futur ! Au-revoir Bella.
-Au revoir Mansour !
Le chauffeur se mit à claxoner de nouveau. Il fit un câlin à mon frère avant de s'immiscer dans la voiture. C'est seulement à ce moment là que je vis que sa tante, elle aussi était dans la voiture. Je lui fis un signe de main qu'elle me rendit en retour avec un jolie sourire.
-À bientôt Twin ! Me dit Sophie dans un câlin.
-À bientôt jumelle ! Prends soin de toi.
-Toi aussi ! Ajoute t'elle en entrant dans la voiture.
-Ne pleures pas ma petite sœur ! Dit Lamine en effaçant mes larmes. Un jour toi aussi tu t'en iras à la capitale.
Je lui souris faiblement et on continue à marcher en silence. Quand soudain je me rappelle des 50.000f que j'avais dans ma poche.
-Tiens Lamine !
-Où est ce que tu as eu cette argent ? Demande t'il en le comptant.
-Attends ne te mets à penser du n'importe quoi. C'est la femme qui m'avait offert les 10.000f qui nous a donné cette fois ci à moi et à Sophie chacune 25.000f. Et Sophie m'a offert ses 50.000f soit disant que j'en avais plus besoin qu'elle.
-Hum...
-Je te le jure si je ments je vais en enfer !
-Merci petite sœur ! Alors tu ne l'avais pas oublié ?
-Bien sûr que non. Après le crépuscule, je t'accompagne.
-Non tu....
-J'insiste Lamine. S'il te plaît !
-D'accord dans ce cas !
Comme convenu, je l'ai accompagné pour rendre l'argent sauf qu'au lieu du type, quelqu'un d'autre était venu au rendez-vous et c'est lui qui a du prendre l'argent de son chef.
-Tu vois tu n'avais pas à avoir peur !
-Je l'avoue, encore merci petite sœur.
-De rien grand frère.
-Comment as tu su que j'en avais besoin aujourd'hui ?
-Je ne le savais pas ! Mentis je. Au fait tu savais pour maman ?
-À propos de quoi ?
-Il paraît qu'elle est malade.
-Qui t'as dit ça
-Baba !
-C'est pas vrai !
-Je viens aussi de les entendre se disputer papa et elle à propos de ça. Mentis je à nouveau.
-.....
-Je mérite de savoir Lamine. Dis moi ! Elle a un goitre ?
-Au début c'est ce qu'on croyait mais ce n'est pas le cas finalement. On a détecté un autre problème.
-Par rapport à quoi ?
-Un cancer du sein ! Elle avait besoin de 100.000f pour sa première opération et plus le processus avance, plus ça devient plus chers !
-Mais on gagne à peine 2000f.
-Je sais. Dit il vaguement.
-C'est pour ça qu'on t'a prêté 100.000f c'était pour son opération alors ?
-....
-Vous auriez dû me le dire, je ne suis plus une enfant, j'aurais pu vous aider.
-En faisant quoi ? Dis moi ! Il faut se rendre à l'évidence Bella.
-Comment ça ?
-Vu notre situation on a pas les moyens.
-Tu veux dire qu'on ne fera que prolonger sa vie mais sans plus ?
-Ouais, il y a de fortes chances. Répondit il. Bella il y a tellement de choses que tu ne sais pas dont je compte te parler.
-Dis moi tout alors. C'est le moment !
-Papa......
Il n'a pas pu continuer sa phrase parce que nous fûmes interrompu par un groupe de 3 hommes qui descendirent d'une voiture pour s'en prendre à lui .