Pdv de Laurel...
Plus tard ce jour là...
Quand je sors de l'aéroport je suis directement assailli par une chaleur étouffante.
Misère, j'avais oublié qu'à cette période de l'année en Espagne, l'air y était quasiment irrespirable.
J'ai intérêt à m'y réhabituer très vite si je ne veux pas finir par faire une syncope.
Et voilà, j'ai à peine atterri dans mon pays de naissance que je suis déjà en train de regretter la Suisse et ses cimes enneigés.
Mes yeux se posent sur la limousine stationné devant l'entrée et je me retiens in-extremis de les lever au ciel.
Pourquoi ne suis-je pas surprise de voir cette voiture ici ?
J'abandonne l'idée de prendre un taxi, puis je me dirige directement vers la voiture.
Eduardo en sort presqu'aussitôt.
Il me regarde venir vers lui en souriant.
Je réponds à son sourire, car même si j'aurai préférée pouvoir rentrer par mes propres moyens, je suis tout de même heureuse de le revoir.
Cet homme m'avait beaucoup manqué.
Il me prend ma valise des mains, puis il m'ouvre la portière en se courbant bien plus que nécessaire.
Edouardo : " Bon retour chez vous Mademoiselle Hooper."
Avant de prendre place à l'intérieur du véhicule climatisé, je prends le temps de lui répondre.
Laurel : " C'est gentil, merci Eduardo.
Comment allez vous ?"
Eduardo : " Très bien et vous même ?"
Laurel : " Je suis contente d'être arrivée."
J'entre dans la voiture sans attendre une minute de plus, la clim me faisant de l'œil, tandis que de son côté Eduardo part déposer ma valise dans le coffre.
Il prend ensuite place derrière le volant.
Une fois qu'il est engagé dans la circulation, je lui demande
Laurel : " Où est ma mère ?"
Eduardo : " À la maison.
Elle me fait dire de l'excuser, elle est très prise par son travail dernièrement.
Quelques petits soucis sans gravité."
Laurel : " Quels genres de soucis ?"
Eduardo : " Du genre des poils et quatre pattes."
Pourquoi ne suis-je pas étonné ?
Depuis ma naissance, ça a toujours été le problème de ma mère.
Elle voue une haine sans borne aux êtres surnaturels, et plus particulièrement aux loups garous.
Il faut dire que nous sommes les descendants d'une très grande lignée de chasseuses.
Les loups garous sont nos ennemies depuis toujours, enfin surtout ceux de ma mère.
Personnellement, je n'ai encore jamais chassé un loup garou de ma vie, ni même rencontré un d'ailleurs, mais tout ceci fera bientôt parti du passé.
Et oui, mon retour en Espagne aujourd'hui signe le début de ma carrière de chasseuse.
Je me présente, je m'appelle Laurel Hooper et j'ai vingt trois ans.
Je suis de taille moyenne, environ un mètre soixante dix, et de longs cheveux roux auburn.
Enfin long, disons qu'ils m'arrivent aux épaules, ce qui est plutôt pas mal.
J'ai la peau très blanche, une vraie peau de rousse quoi, les tâches de rousseur en moins.
J'en ai quelques unes par ci par là, mais sans plus et uniquement à des endroits qui ne peuvent être vu que par moi.
Morphologiquement parlant, je suis plutôt commune à toutes les filles, mise à part que je n'ai pas une poitrine très généreuse ce qui me complexe légèrement.
Disons que mes seins ne sont pas petits, mais ils ne sont pas gros non plus.
J'aurais voulu en avoir plus mais il faut croire que mère nature avait d'autres projets pour moi.
Tout ce qu'elle ne m'a pas mis dans la poitrine, elle l'a mis dans mes hanches et dans mes fesses à la place.
J'ai l'impression d'être difforme !
Bon sinon à part ce leger détail, je m'aime plutôt bien.
Aujourd'hui, je reviens de cinq ans d'études en Suisse.
Quand je dis étude, c'est un grand mot.
J'ai plutôt été parfaire mes techniques de chasse durement acquise tout au long de ma jeunesse.
Je pense maintenant pouvoir vous dire sans me vanter que je sais tout ce qu'il y a à savoir sur les métamorphes, et d'ailleurs, que je suis plutôt doué.
Sachez que j'ai validé mes cinq années d'études avec mention, ce qui n'est pas rien.
Pour vous la faire courte, mon arrière grand tante a ouvert il y a des années de cela une école en Suisse afin de nous apprendre tous les rudiments du métier de chasseuse de loups garous, de vampires, de sorcières et de tout ce qui y ressemble de près ou de loin.
En clair, de tout ce qui touche au domaine du surnaturel.
Comme toutes les femmes de ma famille, je n'ai pas eu le choix.
Mon avenir était déjà tout tracé avant même ma naissance.
Je serai chasseuse comme ma mère avant moi, puis comme ma grand-mère et ainsi de suite.
Dans cette école, il y a aussi bien des hommes que des femmes, ce qui est plutôt risible étant donné qu'il n'y a aucun homme dans notre famille.
J'ai passé cinq ans de ma vie dans cette école à y chasser des proies fictives.
J'ai appris toutes les ficelles du métier.
Je pense être plus que prête désormais à enfin entrer au cœur de l'action.
Je vous avoue que je ne sais pas trop à quoi est dû exactement cette haine entre nos deux mondes, je ne m'y suis jamais vraiment intéressé.
Tout ce que je sais avec certitude, c'est que moi aussi je vais devoir les tuer, et ça ne me dérange pas, après tout ce ne sont que des animaux, en vérité c'est plutôt le reste qui me dérange.
Je vous explique...
Comme je vous l'ai dit un peu plus tôt, dans ma famille il n'y a pas d'hommes, mais ce n'est en aucun cas un coup du sort, c'est juste que les femmes qui on la malchance d'accoucher d'un petit garçon se retrouvent systématiquement séparer de leur enfant et ce dernier est mis à l'adoption dans le meilleur des cas, dans le pire, il est purement et simplement tué avant même d'avoir eu le temps de pousser son premier cri.
C'est barbare je sais, mais malheureusement, nous n'avons pas le choix, ce sont ces femmes qui décident.
Les hommes sont considérer comme des personnes indigne par ma famille et non fiable.
Eduardo est le seul qui est tolérer, et encore, uniquement comme chauffeur.
Donc, les hommes ne nous servent qu'à enfanter, mais uniquement dans le but d'avoir une fille afin de perpétuer notre lignée.
Cette dernière sera par la suite élevé selon les coutumes et croyances de ma famille.
J'ai eu le droit à ce traitement, il en sera de même pour mon futur enfant.
Je n'accepte pas ses pratiques, d'ailleurs, je trouve même cruel de séparer une mère de son enfant, mais je sais également que comme toutes les autres avant moi, je n'aurai pas le choix.
Je sais que mon tour viendra bien assez tôt, et je prie chaque jour tous les saints qui existent afin d'avoir une fille et ne pas avoir à être séparé de mon enfant, comme ma mère a dû le faire pour deux autres enfants après moi.
Par dépit, elle a cessé de vouloir agrandir notre famille.
La douleur d'en perdre deux coup sur coup lui a fait beaucoup trop de mal.
D'après ce que j'en sais, l'un a eu la chance d'être adopter, j'ai donc un petit frère quelque part qui se balade dans la nature et qui mène une vie insouciante, mais le second n'a malheureusement pas eu cette même chance...
Il a été étouffer par ma propre grand-mère et ceci, malgré les supplications de ma mère de l'épargner.
Ma mère n'en parle jamais, elle n'en a pas le droit, mais je sais qu'elle en est encore malheureuse et qu'elle y pense très souvent.
Par désespoir, elle s'est donc ensuite lancé à corps perdu dans cette entreprise familiale.
Elle a maintenant sous ses ordres une centaine de chasseuses rien qu'en Espagne.
Il s'agit aussi bien de membres de ma famille, comme des femmes inconnus, et qui ont voulu se rallier à notre cause.
De part le monde, je n'ai pas le nombre exact, mais je sais qu'il y en a vraiment beaucoup.
Pour en revenir à ce que je vous racontais, comme je vous l'ai dit, j'ai maintenant vingt trois ans et je sais que ma grand-mère va très vite vouloir me pousser à coucher avec un homme afin que je tombe rapidement enceinte.
Pour elle, le premier homme qui passera fera l'affaire.
Le problème, c'est que moi je n'ai pas du tout envie de tomber enceinte maintenant, même jamais à vrai dire, mais allez expliquer cela à ma grand-mère vous !
Cette vieille femme est une femme acariâtre au possible et qui met un point d'honneur à faire perdurer notre lignée.
C'est certain, elle va me faire une crise cardiaque quand je vais lui annoncer mon souhait de ne pas avoir d'enfant.
Et puis moi de toute façon, je n'ai pas spécialement envie de coucher avec un homme.
Au cours de ces cinq dernières années, j'ai eu l'occasion de coucher une fois avec un garçon, et ça ne s'est pas très bien passé.
Il m'a fait un mal de chien, alors du coup, plus jamais !
Ce fut ma première et unique fois, et ce fut très loin d'être un souvenir mémorable, au contraire, j'aimerais mieux l'oublier.
Je me reconcentre sur la route qui défile.
Après une trentaine de minutes, je reconnais l'allée qui mène à la demeure familial.
Dans moins de deux minutes, je devrai faire face à ma mère et à ma grand-mère en même temps.
Et ça, ce n'est pas cool du tout.
Eduardo arrête la limousine pile devant les nombreuses marches qui mènent à l'entrée.
Il a à peine coupé le moteur, qu'il sort très vite de la voiture afin de venir m'ouvrir la portière.
J'aurai pu le faire moi même, après tout j'en ai pris l'habitude au cours de ces cinq dernières années, mais bon je crois qu'il va vite falloir que je me réhabitue à ce traitement.
Je sors de la voiture tout en lui offrant une nouvelle fois un sourire.
Laurel : " Merci."
Cette villa est gigantesque.
Sachez que la chasse aux métamorphes est très lucratif.
Tout ceci rapporte énormément d'argent à ma famille.
Certains sont même prêt à payer des millions afin d'être enfin débarrasser de ces créatures et pouvoir exhiber par la suite leurs trophées.
Je sais que par le passé, un client a demandé à ma grand-mère d'empailler un loup garou et depuis, ce dernier trône fièrement et majestueusement dans le bureau de ce riche homme d'affaire.
Je ne l'ai jamais vu de mes yeux, mais il paraît que la bête est magnifique, et ceci, même figé dans la mort.
Eduardo part chercher ma valise, pendant que moi je commence à monter tout doucement les marches.
C'est fou, j'ai la désagréable impression d'avoir été libre ces dernières années, puis de m'être faite prendre après avoir goûté à la liberté et d'être rebalancer en prison.
Je dois être l'une des rares personnes à ressentir ça en rentrant au bercail.
La porte d'entrée s'ouvre avant même que je n'ai eu le temps de mettre ma main sur la poignée.
Je ne suis pas étonnée de voir Constantine, la gouvernante
Constantine : " Bonjour Mademoiselle."
Laurel : " Bonjour Constantine.
Je suis contente de te revoir."
Elle se décale afin de me laisser entrer, puis elle récupère ma valise dans les mains d'Eduardo.
Ce dernier est interdit d'accès dans la maison, par ordre de ma grand-mère.
Je me tourne vers Eduardo avant qu'il ne retourne bien sagement attendre dans la voiture qu'une des femmes de la demeure est besoin de ses services.
Laurel : " Vous pouvez disposer pour le restant de la journée Eduardo.
J'ai du temps à rattraper avec ma mère et ma grand-mère.
Elles n'auront pas le temps de sortir."
Eduardo : " Vous êtes sûr ?
Ça ne me dérange pas de..."
Je le coupe avant qu'il ne me dise qu'il peut attendre comme un bon petit soldat.
Laurel : " J'en suis certaine.
Allez y, rentrez chez vous, et profiter de votre femme.
D'ailleurs, comment va t'elle ?"
Je vois ses yeux scintiller à l'évocation de son épouse.
Eduardo : " Vous vous rappelez que je me suis marié ?"
Laurel : " Bien sûr.
Je vous ai même fait parvenir un cadeau lors de votre mariage.
J'espère que vous l'avez bien reçu ?"
Il baisse la tête, penaud
Eduardo : " Je l'ai reçu oui merci, mais j'avais invité votre mère et votre grand-mère à mon mariage, et quand votre grand-mère à vu que vous m'aviez offert ce service en porcelaine, elle ne l'a pas accepté, elle l'a donc repris."
Laurel : " Elle a fait quoi ?!"
Il relève vivement la tête.
Je vois maintenant de la panique dans ses yeux.
Eduardo : " Ne lui en veuillez pas Mademoiselle, elle a eu raison, c'était beaucoup trop."
Non mais j'hallucine !
Qu'est-ce que ça peut lui faire que j'offre un service en porcelaine à un ami ?!
Je l'ai acheté avec mon argent !
Eduardo bosse pour elle depuis dix ans, il est l'homme que je connais le plus au monde !
Je vous jure qu'elle va m'entendre !
Laurel : " Vous le méritiez Eduardo.
D'ailleurs, je vais tout de suite exiger qu'elle vous le rende."
Il panique deux fois plus.
Eduardo : " Non non, ne vous en plaignez pas Mademoiselle, s'il vous plaît.
Je ne veux pas perdre ce travail."
Il me fait de la peine.
C'est donc à contrecœur que j'abdique face à la méchanceté gratuite de ma grand-mère.
Laurel : " Très bien, je ne dirai rien mais uniquement parce que vous me le demandez."
Il me fait un mince sourire.
Eduardo : " Merci Mademoiselle."
Je referme ensuite la porte, puis je m'avance doucement dans le hall.
C'est toujours aussi froid et impersonnel ici.
Allez savoir pourquoi, j'ai toujours été mal à l'aise dans cette maison.
Dire que c'est ici que j'ai grandis.
Je préfère la nature personnellement, mais bon, vu que tout le monde se fout royalement de mon avis...
À quoi bon me plaindre ?
Je pose ma veste sur le porte manteau, puis je vais directement frapper au bureau de ma mère.
Elle répond aussitôt
Loretta : " Oui ?"
J'ouvre, puis j'entre.
Ma mère est assise derrière son énorme bureau en chêne, presque entièrement cacher derrière une pile de dossiers, qui penche drôlement sur le côté.
Quand elle me voit, elle replace l'une de ses mèches brunes derrière son oreille.
Physiquement, je ne ressemble aucunement à ma mère.
Je pense que j'ai dû hériter de toutes les caractéristiques physiques de mon géniteur.
Je vous le dirais bien avec certitude, mais le problème, c'est je n'ai aucune idée de qui il est ni à quoi il ressemble.
D'après les informations que j'en ai, c'était un fournisseur de sperme, sans plus.
Laurel : " Bonjour Maman."
Elle se lève de son fauteuil, contourne son bureau, puis vient me prendre dans ses bras.
Au moins, je ne peux pas dire qu'elle n'est pas contente de me revoir.
Loretta : " Ma chérie, tu es enfin là.
Tu as fais bon voyage ?"
Je sors de son étreinte, puis je prends place sur l'un des sièges en face de son bureau.
Laurel : " Ça a été."
Loretta : " Je ne comprends pas pourquoi tu n'as pas voulu voyager en classe affaires.
La classe éco à dû être pénible."
Ma mère et ses soucis de riche...
Laurel : " Au contraire, j'avais une famille à côté de moi, ils m'ont bien fait rire, ce fut très divertissant et le temps est passé très vite."
Loretta : " Si tu le dis."
Elle me regarde de haut en bas avec un sourire pincé.
Loretta : " Ta poitrine n'a pas tellement pousser depuis la dernière fois."
Laurel : " Et ça me va très bien.
Au cas ou tu ne l'aurai pas encore remarqué, je ne suis pas plate non plus, c'est très bien comme ça."
C'est faux, ça me dérange, mais il est hors de question pour moi de me plaindre de ma petite poitrine auprès d'elle.
Loretta : " Tu as vu ta grand-mère ?"
Laurel : " Pas encore, je viens d'arriver."
Loretta : " Je vais l'appeler, elle voulait te voir elle aussi."
Ni une ni deux, elle prend son téléphone sur son bureau, puis elle tape un message.
En attendant l'arrivée de ma grand-mère ma mère me demande comment ce sont passés mes cinq ans d'études.
C'est vrai que je ne suis pas revenue une seule fois depuis le début de mon apprentissage.
J'aurais pu, je n'en avais juste pas l'envie.
Alors que nous discutons depuis maintenant plusieurs minutes, la porte s'ouvre derrière moi.
Arrive dans toute sa splendeur, ma grand-mère, vêtu de ses plus beaux habits et de son plus voyant maquillage, tout le contraire de moi en sommes.
Ma grand-mère fait très femme de la haute quand on la voit.
Je me lève, puis je viens vers elle, mais alors que je pensais qu'elle allait me prendre chaleureusement dans ses bras, elle se contente d'une étreinte froide et d'un air dur.
Pour l'accueil chaleureux, on repassera.
Francesca : " Tu as mauvaise mine."
J'arbore un sourire superficiel sur mon visage afin de ne pas lui montrer que son accueil me contrarie.
Laurel : " Je suis contente de te revoir moi aussi grand-mère."
Francesca : " Ta mère t'as raconté nos problèmes ?"
Je tourne la tête vers ma mère
Laurel : " Quels problèmes ?"
Je suppose qu'elle fait allusion à la même chose que ce que m'a raconté Eduardo tout à l'heure, mais bon autant en être sûr, et vu que ma grand-mère veut déjà entrer dans le vif du sujet, autant m'y intéresser un minimum.
Loretta : " Un loup garou qui nous mène la vie dure depuis un an maintenant."
Laurel : " Vous ne l'avez pas encore attrapé ?"
En temps normal, leurs proies sont traqués et tués en à peine quelques jours.
Je suis choquée d'apprendre qu'une de ses bêtes leur donne tant de fil à retordre et surtout, depuis aussi longtemps.
Loretta : " Il se croit malin, mais son arrogance causera sa perte, après tout, ce n'est qu'un animal."
Francesca : " Au moins maintenant que tu es là, ça nous fera deux bras en plus.
Tu iras voir ta cousine demain, elle t'expliquera ce qu'on attend de toi et te fournira les armes adéquates."
Laurel : " Laquelle ?"
Je vous ai dit, c'est une entreprise familiale à la base, et des cousines j'en ai des tas.
Donc si on ne me précise pas de qui on me parle, je ne peux pas le deviner.
Francesca : " Maria."
Avant, j'étais plutôt proche de Maria.
J'espère que ce sera toujours le cas.
Laurel : " Okay."
Loretta : " Elle le traque sans arrêt depuis plusieurs mois, mais il lui file à chaque fois entre les doigts.
Elle l'a vu cet après midi, mais encore une fois il a réussi à lui échapper.
Tu connais ta cousine, elle est têtue, alors elle refuse de prendre une équipe avec elle.
Malheureusement, le client est de plus en plus insistant, il veut sa revanche et le corps de cette bête."
Laurel : " Quelle revanche ?"
Loretta : " Ce loup garou a tué tous ses amis lors d'une soirée sans qu'il ne puisse rien faire pour les sauver.
Ils ne sont que deux à avoir survécu."
Laurel : " Mon dieu, c'est horrible."
Loretta : " Je ne suis pas étonné.
Les loups garous sont les pires.
Ils tuent les humains sans aucune pitié."
On m'a toujours dit que les loups garous étaient sans cœur, et bien là, j'en ai la preuve.
Ma grand-mère qui était resté silencieuse depuis tout à l'heure, reprend à nouveau la parole.
Francesca : " Il faudra que tu penses également à trouver un homme digne de t'enfanter entre deux chasses."
Et voilà, j'en étais sûr qu'elle allait me sortir ça !
Elle n'aura même pas tenu dix minutes !
C'est fou quand même non ?!
Laurel : " Je viens a peine d'arriver et tu me parles déjà de faire un enfant !"
Francesca : " Quel âge as-tu rappelle moi ?"
Laurel : " Vingt trois, je suis encore jeune, donc j'ai encore le temps."
Francesca : " J'ai eu ta mère à vingt."
Laurel : " Oui, et bien moi, j'en aurai un quand ça arrivera."
Mon dieu qu'elle est énervante avec ça !
Nous discutons encore une bonne heure toutes les trois avant que je ne me retire dans ma chambre.
Plus tard ce jour là, alors que je suis en train de dîner avec elles, nous sommes interrompus par ma cousine qui entre dans la salle à manger
Maria : " Salut tout le monde."
Dans mon souvenir, elle était déjà sans gêne, à ce que je vois, ça n'a pas changé.
Elle prend place à table sans s'occuper outre mesure que nous soyons en plein repas.
Quand elle me voit assise moi aussi à la table, elle me sourit sincèrement.
Maria : " Contente de te revoir parmis nous Laurel."
Laurel : " Je suis contente de te revoir aussi."
Francesca : " Maria, dès demain tu emmèneras Laurel avec toi."
Maria : " Pourquoi ?"
Francesca : " Elle va t'aider avec ce loup."
Maria : " Je peux le faire toute seule !"
Francesca : " Apparamment non, puisqu'il est toujours en vie !"
Maria : " J'ai le droit de dire non ?!"
Francesca : " Non.
C'est un ordre, alors obéi."
C'est ma mère qui prend la parole cette fois
Loretta : " Tu emmèneras Laurel dans tous les coins où traîne cette bête.
À vous deux, vous devriez y arriver."
J'ai l'impression qu'elle me considére comme le boulet que l'on est en train d'attacher à son pied, et croyez moi, ce n'est vraiment pas cool comme impression.
Laurel : " Je te promets de ne pas être un poids."
Elle me regarde fixement, puis sourit de plus belle quand elle voit ma détermination dans mon regard
Maria : " Okay, alors dès demain, on part à la chasse toi et moi."
Et c'est ainsi que ma nouvelle existence commence....