VI Le lendemain de ce dimanche qui avait mis un peu de joie dans l’âme de Suzel, la petite fille fut présentée à la directrice de la pension où elle devait se rendre chaque jour, en compagnie de Laure. Mme Lorinot, une grosse femme à mine joviale, lui fit passer un rapide examen et la déclara très avancée pour son âge, apte, par conséquent, à suivre le même cours que sa cousine, plus âgée d’un an. – Vous m’étonnez ! dit Mme Monil d’un air pincé. Il me semble préférable de ne pas la surmener en lui faisant faire des études trop fortes, d’autant plus que sa santé paraît assez délicate. – Oh ! soyez sans crainte, elle suivra ce cours le plus facilement du monde, et ce sera une excellente émulation pour Laure qui devient chaque jour plus paresseuse. – Laure est fort intelligente, mais elle


