Pdv de Dylan...
Le lendemain matin...
Pour la première fois depuis fort longtemps, j'ai l'impression de me réveiller avec une sensation de plénitude et d'avoir enfin pu profiter d'une pleine nuit de sommeil.
Mon nez se retrousse sur cette délicieuse odeur qui recouvre l'intégralité de mes draps.
Selon moi, ma sensation de bien être est dû à cette odeur plus qu'attirante.
Bizarrement, cette odeur m'attire tellement que je ne cesse de l'inhaler depuis que je suis réveillé.
Ça sent le musc imprégné aux pins, et me voilà avec le nez collé dans ma taie d'oreiller, j'ai l'air maligne.
J'ouvre grand les yeux quand je réalise soudainement...
Bordel, mais je suis où là ?!
En deux secondes, me voilà enfin revenu sur terre.
Je suis actuellement assise dans un lit inconnu, dans une chambre inconnu, et dans un lieu tout aussi inconnu !
C'est quoi ce délire ?!
Je me masse très fort la tempe.
Il faut que je me souvienne ou sinon, j'ai bien peur de devenir folle !
J'ai beau chercher, chercher et chercher, mais rien ne me revient à l'esprit.
Allez Dylan, fais un petit effort...
Je lève les draps, je jette un œil et je relâche ma respiration quand je constate que je porte toujours mes vêtements.
Ouf...
Par contre, qu'est-ce qui a bien pu leur arrivé ?
Ils sont tout poisseux et humides.
Mais merde, qu'est-ce que j'ai bien pu foutre hier soir ?!
Quelle est la dernière chose dont je me souvienne ?
Réfléchis Dylan, réfléchis...
J'ai beau chercher, mais il n'y a vraiment aucun souvenir qui me revienne en tête.
Le plus grave, c'est que je suis consciente d'avoir oublié quelque chose d'important, ce qui est illogique.
Je n'ai pas fait d'études mais d'après ce que j'en sais quand on perd la mémoire, on ne se souvient même pas de l'avoir perdu non ?
Bon tant pis, je réfléchirai à tout ceci plus tard, pour l'instant ce que je dois savoir en priorité, c'est où je me trouve exactement et surtout comment partir d'ici.
Mes yeux parcourent l'intégralité de la pièce.
Le décor est plutôt minimaliste, en vérité, il n'y a rien du tout.
Il y a le lit, dans lequel je suis, une petite armoire, une fenêtre, deux portes et c'est tout.
Si je veux des réponses, je vais forcément devoir me lever.
Je pousse les couvertures et je pose mes deux pieds au sol.
Pourquoi je n'ai qu'une seule chaussure ?
Je me mets à quatre pattes, puis je regarde sous le lit, sait-on jamais peut-être qu'elle s'y est glisser, mais rien.
Je me mets ensuite debout, ça tourne un peu mais ça devrait le faire.
Je me dirige vers la première porte, celle la plus proche du lit, je l'ouvre et miracle, il s'agit d'une salle de bain.
Bon tout comme sa voisine, il n'y a pas grand chose dans cette pièce et elle est plutôt petite.
Il y a une cabine de douche, un lavabo, un toilette et rien d'autre.
Je ne réfléchis pas longtemps, quitte à rencontrer des inconnus autant que je sois présentable, et puis j'ai l'impression que cette odeur attirante est toujours sur moi, je dois l'enlever, coûte que coûte.
En passant, je me regarde brièvement dans le miroir.
Déesse, j'ai une tête à faire peur.
Mes cheveux blonds sont complètement emmêlés et ont l'air plus sale que jamais...
Mes yeux bleus sont vides et tristes...
J'ai des cernes énormes et un teint à rendre fou de jalousie un mort !
Merde, j'ai une tête de revenante !
Je souffle un bon coup, puis j'enlève ma seule et unique chaussure, ma robe, qui n'a plus du tout l'aspect d'une robe soit dit en passant, mes sous vêtements, puis j'entre sous la douche.
Je laisse l'eau couler quelques minutes sur mon corps, ça me fait un bien fou.
J'attrape la bouteille de shampoing qui traîner à terre et je m'en verse une bonne couche sur les cheveux.
Une fois mes cheveux fraîchement lavés et rincés, je m'attelle à mon corps.
Tout comme pour le shampoing, j'attrape le gel douche qui traîner lui aussi et je me frotte avec.
Je sens mon bras...
Et bien voilà que je sens l'homme maintenant !
Je passe les dix minutes qui suivent à me frotter plus que de raison, puis je sors de la douche.
J'attrape une serviette qui était posé sur le lavabo, et je m'enroule dedans.
J'ouvre ensuite un placard, et j'en prends une seconde pour y envelopper mes cheveux.
Ensuite, je ramasse ma robe que j'avais laissé à terre.
Le problème, c'est que si je remets ça, tous mes efforts n'auront servi à rien.
Puis je me souviens qu'il y a une penderie dans la chambre.
Je sors de la salle de bain et je vais directement devant l'armoire.
Je l'ouvre et....
Du noir...
Que du noir...
Il n'y a que des vêtements noir là dedans, pas une seule touche de couleur.
Je suis tombé où là ?
Chez un vampire ?
J'hausse les épaules, quitte à me faire vider de mon sang, autant le faire avec classe.
Mon choix se rabat donc sur un pantalon de jogging très grand que je dois serrer au maximum pour ne pas qu'il glisse sur mes chevilles, je dois également faire plusieurs revers pour éviter que je ne me prenne les pieds dedans.
Je crois que mon ravisseur est un géant !
J'attrape ensuite un t-shirt.
Ce truc est tellement long qu'il m'arrive aux genoux !
Je pourrais même mettre uniquement le t-shirt finalement, ça me ferait une robe, mais vu que je ne sais pas qui se trouve derrière cette porte je préfére me couvrir un maximum.
Je vous rappelle tout de même que là, je n'ai pas de sous vêtements.
Mes pieds, qui sont toujours à l'air libre, se retrouvent eux aussi enveloppé dans une paire de chaussettes noires.
Maintenant que je suis habillé, mes cheveux...
Je retourne dans la salle de bain, et la veinarde que je suis tombe sur une brosse.
Je ne vous dis pas le mal de chien que j'ai pour démêler ma tignasse par contre.
Mes cheveux sont très abîmés, et surtout, très très emmêler.
Je m'en arrache même plusieurs touffes, mais mes efforts finissent par payer, car au bout d'un très long moment je parviens enfin à leur donner un aspect à peu près présentable.
N'ayant pas d'élastique, je les laisse libre.
Il y a des années que je n'ai pas été chez le coiffeur, ça je m'en souviens, ils m'arrivent aux fesses maintenant, pourtant je pense qu'une petite séance chez le coiffeur ne leur ferait vraiment pas de mal.
Je vous assure que je ne prends même pas le risque de me regarder une nouvelle fois dans le miroir, je dois avoir une de ces dégaines avec ses vêtements dix fois trop grands.
Néamoins, je trouve tout ceci vraiment très bizarre...
Je n'ai aucune idée de l'endroit où je suis et malgré ça, je ne me sens ni inquiète ni en danger.
Et cette odeur, elle est absolument partout !
Elle m'attire comme un aimant, d'ailleurs je pense que c'est également pour cette raison que je n'ai pas encore paniqué.
Allez ma grande, cette fois tu ne peux plus reculer, quand faut y'aller faut y'aller.
J'ouvre doucement la deuxième porte, puis je passe la tête par l'entrebaillement.
La voix est libre, je n'entends pas un bruit.
Changement de plan, plutôt que de faire connaissance avec mon hôte, je vais me sauver en quatimini.
J'arrive dans un couloir.
Étant donné que la chambre dans laquelle j'ai dormi est au bout de ce couloir, j'en déduis que la sortie est forcément de l'autre côté.
Je marche le plus discrètement possible, mais étant dans une maison en bois, les planches ont tendance à grincer sur mon passage.
Je me retiens de jurer à chaque fois.
J'arrive enfin au bout.
Coup d'œil sur ma gauche et je vois la sortie, la porte ayant un carreau en haut, me permettant ainsi de voir le ciel bleu.
Cette fois, j'y vais d'un pas décidé quand j'entends
Blake : " Où est-ce que vous comptez aller comme ça ?"
Bordel, c'est quoi cette voix de malade ?
C'est une voix rauque de dingue !
Mon cœur s'est instantanément affolé, et je ne sais pas pourquoi, enfin si, je pense savoir pourquoi, mais non, c'est impossible que ça m'arrive à moi.
J'entends des pas qui se rapprochent, puis qui s'arrêtent pile derrière moi.
Cette odeur m'enveloppe de plus belle et s'imprègne définitivement dans mon être.
J'ai enfin découvert son porteur mais j'ai peur de me retourner, si je le fais j'en suis certaine, je sais que ma vie va changé.
Sa voix raisonne à nouveau, mais cette fois, à seulement quelques centimètres à peine de mon oreille.
Blake : " Retournez vous."
Il n'est ni agressif, ni amusé, je dirais qu'il a l'air plutôt impatient, et je dois vous avouez que je suis moi aussi impatiente de découvrir ses traits.
Je me retourne doucement, me retrouvant ainsi directement en contact avec un corps haut et musclé.
Au début, je vois un torse, vêtu d'une chemise noire fermé sauf les trois derniers boutons du haut, me donnant ainsi une vue sur quelques centimètres d'une peau légèrement bronzé, puis je lève doucement la tête.
Je vois une mâchoire carré, un teint hâlé, puis un nez, ni trop gros ni trop petit, en faites, il est même parfaitement fait pour ce visage ciselé, et enfin deux yeux bleus nuit qui sont actuellement en train de me détailler de la même façon que je suis moi même en train de le faire sur sa personne.
Mon cœur s'emballe de plus belle, tellement que j'ai peur qu'il s'arrête.
J'ai l'impression que mon sang est en train de bouillir en même temps que mon cœur s'imprègne à jamais de cet homme.
Plus je le regarde, et plus son visage me semble familier...
J'ai l'impression de l'avoir déjà vu.
À contrecœur, je lâche ses yeux, avec déjà l'envie d'y revenir, afin de continuer à regarder le reste de mon hôte.
Ses cheveux sont noirs et légèrement plus long sur le dessus.
J'ai une envie folle d'y passer la main afin de m'assurer qu'ils sont aussi doux qu'ils y paraissent.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
Je pose la question pour la forme, mais en faites, je sais clairement ce qui est en train de se passer.
N'ayant plus ma louve depuis des années, elle n'a jamais pu m'expliquer ce qu'il se passerait exactement quand nous aurions la chance de rencontrer notre âme sœur, mais malgré tout, je sais que là, c'est exactement ce qu'il vient de se passer.
Ce mec là en face de moi, beau comme un dieu et au regard bleu nuit, c'est lui, c'est mon âme sœur.
Il reprend avec la voix plus rauque qu'il y a quelques minutes et un sourire en coin
Blake : " Ça vous va mieux qu'à moi."
Il sait...
Il l'a compris lui aussi !
Je devrais dire quelque chose, je le sais, mais le truc c'est que je ne sais pas quoi, du coup je rebondis sur ce qu'il vient tout juste de me dire
Dylan : " De...de quoi ?"
Il recule de deux pas, mettant ainsi beaucoup trop de distances entre nous.
Je n'ai qu'une envie actuellement, c'est de l'attraper par sa chemise et de le coller à moi, c'est fou non ?
Blake : " Mes vêtements, ils vous vont beaucoup mieux qu'à moi.
Si vous aviez attendu quelques minutes de plus vous auriez eu de nouveaux vêtements.
J'ai envoyé un ami vous cherchez des vêtements un peu plus adapté aux températures extérieures, et surtout plus appropriés à ce climat."
Je baisse la tête sur ma tenue.
Franchement, je ne dois ressembler à rien.
Si j'avais su que c'était mon âme sœur qui se tiendrait devant moi, je n'aurais mis que le t-shirt et tant pis si je n'ai pas de petite culotte.
Oh, mais non, pourquoi je dis ça moi ?!
Ce n'est pas un truc qui me ressemble de dire des choses pareilles !
Attendez, quoi ?!
Comment ça quelqu'un est parti me chercher des vêtements ?!
Dylan : " Qu'est-ce que vous dites ?"
Blake : " Vous m'avez bien entendus.
Je n'allais tout de même pas vous laissez remettre ce vieux chiffon qui vous sert de robe, si ?
Mais maintenant que je vous vois comme ça, dans mes propres vêtements, je le regrette un peu.
Si j'avais su que vous oseriez mettre les miens, je n'aurais pas envoyer vieux Jack en ville, parce que je le redis, ils vous vont beaucoup mieux qu'à moi."
Olala j'ai chaud !
Il fait quarante degrés dans cette maison ou quoi ?!
Je secoue doucement la tête.
Il faut que je redevienne maîtresse de mes émotions, et puis, j'ai des questions à lui poser.
Dylan : " Où sommes nous ?"
Blake : " Chez moi."
Dylan : " Ça je l'avais compris, mais où ?"
Blake : " Dans ma maison."
Mon âme sœur est un comique.
Cette fois, je relève la tête, okay il est peut-être beau comme un dieu, mais ce n'est pas une raison pour se foutre de moi !
Dylan : " Et comment est-ce que je suis arrivée là ?"
Il croise les bras sur son torse, ce qui tend instantanément sa chemise, me permettant ainsi de pouvoir mieux détailler son torse.
Un alpha...
Mon âme sœur est un alpha, j'en suis certaine !
Moi qui ne suis qu'une oméga, c'est certain, il ne voudra jamais de moi.
Blake : " Je vous ai amené ici."
Dylan : " Pourquoi vous...pourquoi vous m'avez enlevé ?"
Cette fois, il grimace.
Vu le ton qu'il emploie pour me répondre, je pense que je viens tout juste de l'agacer
Blake : " Enlevé ?!
Je ne vous ai pas enlevé !
C'est vous qui avez piqué une crise !"
C'est officiel, il m'énerve, alors j'emploie le même ton que lui pour lui répondre
Dylan : " Quelle crise ?!
Je suis une personne très calme moi !"
Il a un rire sec.
Blake : " Ce n'est pas ce que j'ai vu hier soir !"
Dylan : " Vous mentez !"
Blake : " Ne me dites pas que vous avez oublié que vous vous êtes comporter comme une folle alliée tout de même ?!"
J'affiche un air sûr en relevant le menton.
Dylan : " Tout à fait, je n'en ai aucun souvenir !"
Il refait les deux pas qu'il avait mis entre nous, puis il colle à nouveau son visage à quelques centimètres du mien, me permettant ainsi de voir comme des milliers d'étoiles dans ses pupilles bleus nuit.
Bon dieu, ce mec a des yeux de fou !
Et sa voix, elle me fait frissonner dès qu'elle sort des tréfonds de sa gorge.
Blake : " Alors, laissez moi vous rappelez les faits, puisque visiblement, vous avez la mémoire courte...
Moi j'étais là, je marchais bien tranquillement dans mon coin quand une furie, en l'occurrence vous, est passé devant moi en courant.
Je me suis arrêté pour vous regardez afin de voir ce qu'il pouvez bien vous arriver pour être dans un tel état et vous, vous avez sauté comme la folle que vous êtes."
Il a beau me dire ça, je n'en ai toujours aucun souvenir.
Je suis certaine qu'il se fiche de moi !
Je demande tout de même
Dylan : " De quoi j'ai sauté ?"
Il s'écarte une nouvelle fois, mais cette fois, c'est une tempête que je vois dans ses yeux.
Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour qu'il soit autant énervé ?
Blake : " Vous avez sauté du haut d'une falaise espèce de folle !
Vous avez tenté de vous suicidez !
Si je n'avais pas été là, cette conversation n'aurait pas lieu parce que vous seriez actuellement en train de vous faire bouffer par les poissons !"
Me suicider...
Moi, j'ai voulu me suicider !?
Mais pourquoi j'aurais voulu faire ça ?!
Non, il ment, c'est impossible que j'ai fait une chose aussi stupide !
Je plaque mes poings sur mes hanches, cette fois c'est clair, il m'a énervé pour de bon !
Dylan : " Et pourquoi j'aurais fait ça ?!"
Blake : " Qu'est-ce que j'en sais moi ?!
Parce que vous êtes folle sans doute !"
Dylan : " Cessez de dire que je suis folle espèce de...de...espèce d'homme des cavernes !"
Il hausse un sourcil.
Bordel, même comme ça, il est sexy.
Allo Dylan, ressaisit toi ce mec est un grand con arrogant et insupportable !
Blake : " C'est la seule insulte que vous avez trouvé ?
Sérieusement ?"
Il souffle, puis il me demande plus doucement
Blake : " De quoi vous souvenez vous exactement ?"
Je réfléchis, je réfléchis, et...ah oui j'ai trouvé.
Dylan : " Euh, je viens du Texas."
Blake : " Vous n'êtes pas venus du Texas en Russie à pied tout de même.
Quoi d'autres ?"
J'ai beau chercher, mais rien ne me vient.
Blake : " Où habitez vous en Russie ?"
Et en plus il est sourd !
Dylan : " Je vous ai dit que je viens du Texas !"
Il souffle.
À mon avis, si il pouvait me déchiqueter à l'heure actuelle, il le ferait.
Âme sœur, mon œil oui !
Blake : " Vous êtes très certainement née là bas, d'ou votre accent, mais je pense qu'il y a déjà un moment que vous vivez dans ce pays."
Il se met à me fixer plus intensément qu'il y a quelques secondes.
Il sait à votre avis que de me regarder comme ça, il me perturbe ?
Dylan : " Qu'est-ce que vous avez ?
Pourquoi me regardez vous de cette façon ?"
Blake : " J'essaye d'entrer en contact avec votre louve."
Ah, ça au moins, c'est une chose que je souviens.
Dylan : " Vous vous donnez du mal pour rien, je ne l'ai plus."
Blake : " Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?"
J'hausse les épaules
Dylan : " Je le sais c'est tout.
Un jour elle était là, et le lendemain, elle ne l'était plus."
Blake : " Qu'est-ce qui s'est passé pour qu'elle cesse subitement d'entrer en contact avec vous ?"
Nouvel haussement d'épaules de ma part
Dylan : " Je n'en sais rien, ça aussi je l'ai oublié."
Blake : " Il a dû se passer quelque chose de grave, elle n'aurait jamais disparu sinon.
Comment s'appelle t'elle ?"
Dylan : " Elle s'appelait Beka."
Blake : " Pourquoi en parlez vous au passé ?"
Dylan : " Ça me semble évident...
Parce qu'elle n'est plus là."
Blake : " Elle est toujours là, j'arrive parfois à la déceler, mais c'est infime et ça ne dure jamais longtemps."
Aussitôt, l'espoir renaît tout au fond de moi.
Je ferme les yeux, je me concentre, puis je tente d'établir un lien mental avec ma louve.
Dylan : " Beka, Beka tu es là ?
Parle moi s'il te plaît."
Mais bien entendu, je n'obtiens aucune réponse de sa part.
La voix de l'homme raisonne à nouveau
Blake : " Qu'est-ce que vous faites ?"
Je rouvre aussitôt les yeux.
Dylan : " Je tente de lui parler qu'est-ce que vous croyez que je fais ?!"
Il secoue doucement la tête de gauche à droite.
Blake : " Si vous n'y êtes pas parvenus jusqu'à maintenant, vous n'y arriverez pas de cette façon."
Et voilà, l'espoir s'est écrasé au sol.
Dylan : " Qu'est-ce que je dois faire alors ?"
Blake : " Je ne sais pas encore, mais je trouverai un moyen.
J'ai besoin que votre louve me raconte ce qu'il s'est passé avant de décider de la suite."
Dylan : " Si j'ai perdue la mémoire, elle aussi."
Blake : " Votre louve et vous partagez peut-être le même corps, mais vous êtes deux personnes bien distinctes, je ne vous l'apprend pas.
Sachez que contrairement à ce que vous avez l'air de penser, vous n'avez pas perdu la mémoire, vous avez simplement choisi d'oublier une période traumatisante de votre vie.
Vous avez bâti une véritable muraille autour de vous, je ne sais pas comment vous avez fait, ni pourquoi, mais elle est très puissante et quasiment infranchissable."
Dylan : " Quasiment ?"
Blake : " Pour tous le commun des mortels certainement, mais pas pour moi, croyez moi, j'abattrai cette muraille, soyez en certaine.
Normalement, il me suffit d'un simple regard pour réussir à voir le passé et le futur des gens que je rencontre, mais avec vous, je ne sais pas pourquoi, je ne vois rien...
Ni passé, ni avenir."
Les bras m'en tombent.
Qu'est-ce que ça veux dire ce truc ?
Dylan : " Ça veut dire que je vais mourir ?"
Blake : " Qu'est-ce qui vous fait penser ça ?"
Dylan : " Vous venez de dire que vous ne pouviez pas voir mon futur."
Blake : " J'ai également dit que je n'arrivais pas à voir votre passé, et pourtant, vous en avez bel et bien un."
Attendez, attendez, attendez !
Qu'est-ce qu'il a dit là encore ?
Dylan : " Parce que vous êtes un sorcier en plus d'être alpha ?"
Blake : " Je suis beaucoup de choses Miss Texas."
Dylan : " Dylan...je m'appelle Dylan Kane."
Il me tend sa main, je la serre en retour.
D'agréables frissons remontent tout le long de mon bras quand nos mains entrent en contact.
Je le regarde brièvement, et je vois qu'il ressent exactement la même chose que moi.
Blake : " Et moi, c'est Blake...Blake Jenkins."
Et c'est ainsi que mon âme sœur entre définitivement dans ma vie...