Pdv de Blake...
Plus tard dans la journée...
Homme 1 : " On l'a attendu toute la nuit devant son appart, mais il n'est jamais rentré chez lui !"
Homme 2 : " Ne t'en fais pas, il sera bien obligé de rentrer chez lui tôt ou tard !
Alors, on y retournera encore ce soir, puis demain, puis tous les autres soirs jusqu'à ce qu'on arrive à le choper !
Il a tué les nôtres merde !"
Celui qui était resté silencieux jusqu'à maintenant, pose sa main sur l'épaule de l'homme assis au milieu.
Homme 3 : " Et il paiera pour ça, je te le promets."
Le deuxième homme, qui m'a l'air plus virulent que les deux autres, tourne vivement la tête vers son complice à sa droite.
Homme 2 : " Et comment comptes-tu faire ça ?!
On ne sait même pas où il se trouve à l'heure actuelle !
Si ça se trouve, il est déjà loin !"
C'est celui sur sa gauche qui lui répond
Homme 1 : " Quand il est arrivé en ville la semaine dernière, il paraît qu'il était avec un autre mec, ils doivent être ensemble actuellement non ?!"
Homme 3 : " Possible...
Mais est-ce que tu sais qui est cet autre mec au moins ?
T'as réussi à avoir des infos sur lui ?"
Homme 1 : " Pas encore, mais si on questionne les gens, on devrait réussir à le trouver."
Homme 2 : " D'après c'que j'ai entendu, il avait une sale gueule."
Quand je vous dis qu'il est désagréable ce mec !
D'ou j'ai une sale gueule moi ?!
Homme 1 : " Du genre ?"
Homme 2 : " Il a l'air d'être le genre de mec qu'il ne vaut mieux pas emmerder."
Ah ça oui, je suis d'accord.
Homme 3 : " De toute façon, les loups ont toujours eu une sale gueule, c'est pas nouveau !
Et puis, n'oubliez pas qu'ils tuent les humains.
Regardez ce que l'autre connard a fait à John et Marc en début de semaine.
Il les a tué sans leur laisser la moindre chance !"
Homme 2 : " Si on les laisse faire, ils prendront nos femmes et nos enfants également !"
Homme 1 : " Moi vivant, jamais ça n'arrivera !
Trouvez moi ces deux foutus loups !"
Je crois qu'ils ont hâte de me rencontrer, non ?
Vu que je suis plutôt de bonne humeur aujourd'hui, malgré une nuit relativement courte, il est plus que temps pour moi de leur faire part de ma présence, vous ne pensez pas ?
Ni une ni deux, je lève aussitôt le sort qui me maintener invisible jusqu'à maintenant.
Blake : " Vous me cherchez je crois non ?"
Les trois types se lèvent comme un seul homme de la table ronde autour de laquelle ils étaient assis, puis ils se tournent en même temps face à moi.
Ils attrapent simultanément leurs trois fusils, qui étaient posés à côté d'eux, puis ils les pointent droit sur moi.
Homme 1 : " Qui t'es toi ?!"
Homme 2 : " Comment t'es entré ?!"
Homme 3 : " Qu'est-ce que tu veux ?!"
Blake : " Doucement Messieurs, une seule question à la fois."
Je décroise mes jambes, puis je me décale du mur sur lequel j'étais toujours appuyé.
Je sors ensuite l'une de mes mains de mes poches, puis je pointe un doigt en direction du premier homme.
Blake : " Appelez moi Blake."
Je déplace mon doigt sur le côté puis je désigne ensuite le deuxième homme.
Blake : " Je suis entré ici avec un simple claquement de doigts."
Et enfin, je pointe le troisième homme, sauf que là, je mime un flingue avec mon pouce et mon index.
Blake : " Et ce que je veux, c'est simplement votre mort, ni plus ni moins."
D'un rapide geste avec ma main face à eux, j'anticipe leurs mouvements.
Mes yeux deviennent instantanément fluorescent, au moment ou je les bloque tandis qu'ils s'apprêtaient à me tirer dessus.
Une seconde de plus et j'étais mort.
Ces hommes sont beaucoup trop prévisible.
Homme 1 : " Qu'est-ce que...qu'est-ce que tu nous fais ?!"
J'avance de trois pas.
Plutôt que de lui expliquer comment lui et ses amis vont bientôt mourir je décide de leur expliquer le pourquoi de ma présence dans leurs planque toute pourris.
Blake : " Sachez Messieurs, que l'homme a qui vous avez voulu vous en prendre est mon ami, et vous devriez savoir que moi, j'ai une sainte horreur que l'on s'en prenne à mes proches."
L'un des trois à un éclair de lucidité.
Homme 3 : " C'est toi !
C'est toi le loup qui était avec l'autre !"
Je grimace, tout en avançant de deux nouveaux pas.
Blake : " Je n'aime pas vraiment être réduit à ce simple statut, mais oui entre autre chose, je suis un loup garou.
Mais en réalité, ce n'est qu'une infime petite partie de ce que je suis réellement."
Homme 2 : " Qu'est-ce que t'es après tout ?!
Un monstre ni plus ni moins !"
Je grimace deux fois plus.
Lui si il continue sur cette voie, il sera le premier à mourir.
Il est en sursis pour l'instant mais qu'il ne me pousse pas trop ou il va vite voir de quel bois je me chauffe, et je ne suis pas du tout sûr que le résultat lui plaise.
Je garde un ton neutre quand je leur réponds
Blake : " Vous utilisez constamment ce mot pour qualifier ceux de mon espèce, mais au final entre vous et nous qui sont réellement les monstres ?
N'est-ce pas vous les humains qui tuaient sans aucun état d'âme les métamorphes ?
N'est-ce pas vous qui nous vouez une haine ridicule à cause de pures spéculations venant des humains ?"
Je me tais quelques secondes avant d'ajouter
Blake : " Manger des humains franchement...
Alors qu'il y a tellement de bons gibiers sur terre."
Je fais un dernier pas.
Leurs armes effleurent maintenant mon torse, et leurs doigts sont toujours posé sur la gâchette.
Il ne suffirait que d'une seconde d'inattention de ma part pour qu'il en soit fini de ma petite personne.
Le problème pour eux, c'est que je ne compte pas mourir aujourd'hui.
Pas tant que l'homme qui a fait du mal à ma mère n'est pas mort de ma main !
Celui qui est au milieu se met à vociférer
Homme 2 : " Libéres nous espèce de bâtard et je te jure qu'on va te faire mordre la poussière !"
Bâtard...
Cette insulte, je l'ai tellement entendu après la mort de ma mère.
L'alpha me la sortait constamment.
Elle fait toujours aussi mal à entendre.
Mes yeux scrutent désormais l'homme qui est toujours en train de cracher sa haine à mon encontre.
Homme 2 : "Sale fils de p**e !
Je vais te crever !"
La goutte de trop...
Que l'on m'insulte moi, je peux m'en accommoder, mais se permettre d'insulter ma mère c'est signer son arrêt de mort !
J'attrape le canon de son arme.
Je le maintiens fermement au creux de mon poing, puis tout en fixant cet homme, j'ajoute
Blake : " Mortem te ipsum interime !"
Sous mon ordre, ce connard retourne l'arme contre lui.
Il colle le canon sous son menton, puis il tire sans même avoir eu le temps de réfléchir à ce qu'il s'apprête à faire.
Il s'effondre dans la seconde, un peu de son visage éparpillé sur chacun de ses compagnons.
Je m'adresse maintenant aux deux autres qui sont à deux doigts de tourner de l'œil.
Blake : " Je lui ai ordonné de se suicider, il parlait beaucoup trop, remerciez moi."
Homme 1 : " Mais...mais...mais comment t'as fais ça ?"
J'hausse les épaules, comme si tout ce qu'il se passait actuellement ne me concerner absolument pas.
Blake : " J'ai manipulé son esprit à ma guise."
Je m'écarte d'un pas, puis je sors ma deuxième main qui était toujours dans ma poche depuis mon entrée.
Je lève une main devant le premier homme, puis la seconde devant le deuxième.
Blake : " Maintenant, à votre tour, je n'ai pas le temps de jouer.
J'ai autre chose à faire."
Je me tais quelques secondes, puis j'ajoute
Blake : " Eum interfice !"
Sous mon ordre une nouvelle fois, les deux hommes se mettent l'un en face de l'autre, puis ils se pointent simultanément avec leurs armes et tire.
Les deux s'écroulent, une balle dans la tête pour l'un et une dans la joue pour le second.
Mes yeux reprennent leurs couleurs bleus nuit habituel.
Je pose mes fesses sur la table ronde, puis je sors mon téléphone et je lance l'appel.
Il décroche à la deuxième sonnerie
Jack : " Alors ?"
Blake : " Tu pourras dormir chez toi ce soir."
Jack : " Sûr ?"
Blake : " À moins que tu n'es peur que leurs cadavres ne viennent te hanter.
Dis moi vieux Jack, as-tu peur des fantômes ?"
Jack : " Et tu es sûr que tu ne vas pas te faire griller ?"
Blake : " Certain.
L'un s'est suicidé et les deux autres se sont entretués.
On ne va pas m'arrêter pour ça.
Je ne suis pas responsable de la folie des hommes."
Jack : " Tu es mon idole Blake."
Il arrive toujours à me faire sourire ce con.
Blake : " Et arrête de te créer des problèmes, je ne serai pas toujours là pour t'aider vieux Jack."
Jack : " Tu rentres là ?"
Blake : " Pourquoi, je te manque déjà ?"
Jack : " Non, mais t'es parti toute la journée et il fait déjà nuit.
Et puis, ta vieille bicoque est vide sans toi."
Blake : " Vieux Jack ?"
Jack : " Ouais ?"
Blake : " Qu'est-ce que je t'ai dit il y a à peine deux minutes ?
Tu peux rentré chez toi maintenant, tu n'as pas besoin de m'attendre.
Les lieux sont sécurisés, tu ne crains plus rien."
Jack : " Je préfère squatter chez toi."
Blake : " Ce n'est pas chez moi, c'est juste la maison ou je loge pendant un certain temps."
Jack : " Je m'en fous, je préfère quand même rester avec toi."
Je souffle.
Ce mec est pire qu'une sangsue.
Depuis que je l'ai tiré d'une mauvaise situation quatre ans plus tôt, il me colle comme mon ombre.
Est-ce que ça me déplaît ?
Pas vraiment en vérité.
J'ai appris à accepter sa présence, et de fil en aiguille, à le considérer comme un ami.
Blake : " Je ne vais pas rentrer tout de suite."
Jack : " Tu vas où ?"
Cette fois, j'hausse légèrement le ton suite à sa question.
Blake : " Parce que tu es ma mère maintenant ?!"
Jack : " Non, mais je m'inquiète pour toi."
Blake : " J'ai simplement envie de me promener, j'ai le droit non ?
Je vais rouler quelques temps et je verrais bien jusqu'où j'irai."
Jack : " Tu reviens hein ?"
Blake : " Je sais très bien que si jamais je devais partir sans toi, tu te ferai descendre dans l'heure qui suit, donc oui, je reviendrai."
C'est sur cette promesse que je raccroche.
Je remets ensuite mon téléphone dans la poche de mon long manteau noir, je me relève, puis je quitte la petite maison.
Comme prévu, les rues sont désertes à cette heure ci, ce qui me convient parfaitement.
Je déteste la foule et pire que tout, je déteste les gens.
Je marche quelques minutes dans les rues à peine éclairé, seul avec moi même et les mêmes pensées noires depuis de nombreuses années, quand sa voix raisonne dans mon esprit.
Dwight : " Tu comptes aller où comme ça ?"
Blake : " C'est la deuxième fois que tu me parles en moins de vingt quatre heures, dis moi, je suis chanceux aujourd'hui.
C'est parce que c'est notre anniversaire c'est ça ?"
Plutôt que de répondre à ma question, il enchaîne
Dwight : " Laisse moi te guider."
Blake : " Même pas en rêve !"
Dwight : " Blake, si je prends le contrôle de force, tu ne vas pas apprécier."
Blake : " Parce que tu penses sincèrement y arriver ?!
Je ne suis plus le même Blake, Dwight !"
Dwight : " Et je ne suis plus le même Dwight non plus !
Qu'est-ce que tu crois ?!
Même si je ne te parlais plus, j'étais tout de même là !
J'ai assisté aux mêmes choses que toi !
Si tout ce que tu as vécu t'as rendu plus fort, c'est également mon cas !"
Et le pire, c'est que je sais pertinemment qu'il dit vrai.
Pour cette fois, je m'avoue vaincu, disons que c'est pour les dernières années que je lui ai fait vivre.
Blake : " Je ne te laisse pas le contrôle mais j'accepte de t'écouter.
Où veux tu aller ?"
Dwight : " Prends la voiture et conduis au hasard, la déesse fera le reste."
Je me retiens d'exploser de rire
Blake : " La déesse carrément...
Tu sais qu'il y a bien longtemps que la déesse a décidé de jeter l'éponge avec nous rassures moi ?"
Dwight : " C'est ce que tu crois, mais encore une fois, je ne suis pas de ton avis."
Il se tait quelques secondes, puis il reprend
Dwight : " Blake, si tu ne veux pas faire confiance à la déesse, fais moi au moins confiance pour une fois."
Sans même m'en rendre compte, je suis de retour à côté de ma vieille camaro.
J'étais certain d'être parti à l'exact opposé pourtant !
Je pose la question pour la forme, mais en vérité, je sais déjà pertinemment qu'il est le seul et unique responsable.
Blake : " C'est ton œuvre ?"
Dwight : " Possible...
Bon alors, tu conduis ou je le fais ?"
Blake : " Je préfère conduire merci.
Avec ta vue, tu risquerais de nous envoyer dans le décor."
Je prends place derrière le volant, puis je mets le moteur en marche.
Comme à chaque fois, j'écoute quelques secondes le moteur ronronner, avant de prendre définitivement la route.
Blake : " Bon alors, je roule tout droit tu m'as dit, c'est bien ça ?"
Dwight : " Exact."
Blake : " Et quand est-ce que je m'arrête ?
Quand j'arrive à la frontière ?"
Dwight : " Quand tu devras t'arrêter, tu le sauras."
Blake : " Pourquoi tant de mystères ?
Dis moi clairement ce que je dois savoir."
Dwight : " Tu le sauras en temps et en heure, mais crois moi, tu ne le regretteras pas."
Il ne dit plus rien durant quelques minutes, mais moi, j'ai besoin de savoir.
Blake : " Dwight ?"
Dwight : " Oui, contrairement à toi, je peux voir notre avenir."
Blake : " Je ne te l'ai pas demandé !"
Dwight : " Mais c'est ce que tu allais me demander, j'ai tort ?"
Je grogne
Blake : " Non."
Nouveau silence, puis
Blake : " Et pourquoi je ne le vois pas moi ?!
Pourquoi je ne vois que l'avenir des personnes que je croise mais pas le mien ?!"
Dwight : " Je ne sais pas, peut-être parce que tu ne t'y es jamais vraiment intéressé."
Blake : " Est-ce que..."
Il me coupe
Dwight : " Je ne peux rien te dire."
Blake : " Mais..."
Dwight : " N'insiste pas, tu verras par toi même si tu parviens à venger notre mère ou non."
Qu'est-ce qu'il peut m'énerver à savoir à l'avance ce que je m'apprête à dire et pire, il m'énerve deux fois plus à me couper la parole constamment !
Vu que je suis vexé qu'il refuse de me donner une info aussi importante, j'allume la radio, et je monte le son.
Hors de question que je continue à discuter bien tranquillement avec ce loup qui refuse de me dire si oui ou non je vais parvenir à faire la peau à ce connard qui a gâché ma vie !
Je roule longtemps, très longtemps...
Quatre heures pour être exacte.
Je ne sais pas du tout où nous sommes, mais je sens que j'arrive au bout de ce périple.
Deux chemins s'offrent à moi, je peux soi continuer tout droit sur la départementale, soi tourner sur ma gauche sur un petit chemin de terre.
Alors que j'allais continuer sur la longue route goudronneuse, je me ravise à la toute dernière seconde.
Je donne un brusque coup de volant et je m'engage sur le sentier accidenté et terreux.
De parts et d'autres, je ne vois que des arbres à perte de vue.
Me voilà au beau milieu d'une forêt totalement inconnu.
Je roule encore une bonne heure, quand je décide qu'il est enfin temps pour moi de m'arrêter.
J'ai la sensation ce que c'est ici que je dois être.
Et me voilà maintenant à cinq heures de route en voiture de la maison que je me suis déniché pour un temps, et tout ça, à cause de mon loup !
Je sors de la voiture.
Le vent souffle fort et pour couronner le tout, on y voit pas à deux mètres !
Dwight : " Tu veux ma vue ?"
Blake : " Non, je vais me débrouiller.
Je me servirai des reflets de la lune pour me repérer."
Je relève le col de mon manteau, puis je commence à marcher.
Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais d'un pas décidé.
Finalement, après un bon cinq minutes à tourner en rond, je cède à Dwight et j'utilise sa vue.
La lune éclaire peut être, mais ce n'était pas suffisant.
Je marche durant une bonne vingtaine de minutes à une dizaine de mètre à peine d'une falaise.
J'entends la rivière en contrebas, quand je m'arrête net.
Qu'est-ce que...
Je me mets à humer l'air.
Il y avait des années que je ne m'étais pas servi de mon odorat de loup.
Une délicieuse odeur de Jasmin vient doucement titiller mes narines, puis la voix de mon loup raisonne à nouveau
Dwight : " C'est elle !"
Machinalement, je fais un pas en arrière.
Je ne veux pas !
Je...
Dwight : " Qu'est-ce que tu fais ?!
Vas y, avance !"
Blake : " Non !"
Dwight : " C'est notre âme sœur !
Trouves là !"
Je stoppe tous mouvement.
Notre...notre âme sœur !?
Blake : " Impossible !
Elle est morte, je l'ai tuée !"
Dwight : " C'est notre deuxième chance Blake, ne la laisse pas passer !"
Je ne bouge plus, mon cerveau a cessé de fonctionner.
Blake : " Je...je...je suis désolé Dwight, je ne peux pas !
Si jamais je l'approche, elle mourra elle aussi !"
Je retrouve mes esprits, et je fais volte face, puis je commence à repartir à pas rapide vers ma voiture, quand soudain, une femme aux cheveux blonds clair, à l'odeur de Jasmin, et aux yeux bleus plus triste que jamais passe en courant à quelques mètres devant moi.
Par réflexe, je me cache derrière un arbre afin de ne pas être vu.
Je la vois s'arrêter quelques secondes, humer l'air à son tour, puis reprendre sa course effréné.
Blake : " Une louve ?"
Dwight : " Faut croire, même si je n'arrive pas à bien déceler la présence de sa louve."
Mes yeux ne quittent pas cette femme qui coure toujours, puis je la vois s'arrêter au bord de la falaise.
Blake : " Qu'est-ce qu'elle fait ?"
Dwight : " Va lui parler !"
Je la lâche des yeux quelques secondes.
Si je la regarde trop, j'ai peur de céder.
Blake : " Je t'ai dit non Dwight !
Est-ce que tu es devenu sourd ?!"
Dwight : " Merde Blake, ne joue pas au con !"
Blake : " Ferme ta gueule Dwight !
Je t'ai dit que je ne veux pas la connaître alors, fous moi la paix !"
Je regarde à nouveau dans la direction de la femme et...
Je ne la vois plus !
Je cesse de réfléchir, je coure à mon tour vers la direction où je l'ai aperçu pour la dernière fois.
Quand j'arrive là où elle se tenait à peine quelques minutes plus tôt, il n'y a plus personne.
Bordel, où a-t'elle bien pu passé ?!
Je regarde en contrebas.
Ne me dites pas que...
Dwight : " Elle a sauté !"
Et pour la deuxième fois en moins de deux minutes, je cesse de réfléchir, je saute à mon tour et j'atterris dans l'eau glacé vingt mètres plus bas...