VIII

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VIII Télémaque, coiffé d’une calotte de toile et ceint d’un tablier blanc, souriait sur le seuil de sa boutique, au beau soleil du matin qui inondait l’avenue poudreuse, plantée de maigres platanes. Sa vue s’étendait à droite jusqu’à la caserne, d’où partait une sonnerie de clairons, et à gauche jusqu’au rond-point de l’Empereur, au centre duquel se trouvait un piédestal veuf de sa statue. La large avenue était bordée des deux côtés par des constructions basses et par des terrains où s’alignaient les piquets blancs des blanchisseries. Les débits de vin, au coin des rues, qui donnaient sur des terrains vagues, étaient barbouillés de rouge brun pour attirer l’œil et provoquer de loin la soif des militaires et des ouvriers. Tout le reste, murs et terrains, était uniformément gris. Les deux m

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