CHAPITRE1.3

1602 Mots
Je soufflais un bon coup quand le vendredi vers 19 heures, j'envoyai mon dernier mail de la semaine, j'avais fini tout mon travail à temps à la grande satisfaction des clients, du moins je l'espère, je fis craquer mes doigts et inclina ma tête vers l’arrière pour relâcher les muscles de mon cou et je croisai le regard d'Anthony qui me fit un sourire en brandissant son téléphone en l’air – Je viens de recevoir la dernière transaction pour ton magnifique travail de cette semaine, merci Lalie, vraiment – De rien ne t’inquiète pas, je n’ai que fait mon travail lui répondis-je un sourire hypocrite aux lèvres retenant de justesse une remarque sanglante sur le traitement esclavagiste qu’il m’a fait subir consciemment cette semaine – Si ça te dit, on peut aller prendre un verre pour célébrer cette semaine fructueuse et pour te remercier de t’être donnés à fond Cache ta joie pensais je - Désolé, je ne peux pas, j'aurais bien aimé, mais j’ai un programme incontournable juste après pensant à mon travail au green – Je comprends surtout que je n’ai pas prévenue à l’avance, tu dois bien avoir quelqu’un qui t’attend en dehors de ses quatre murs dit-il un sourire goguenard sur les lèvres Je ne lui ferais pas le plaisir de satisfaire sa curiosité, que chacun garde sa vie bien privée, pensais-je en le regardant tout en souriant à mon tour – Bon, ce n’est pas tout, mais j’ai des verres à aller boire – Amuse-toi bien, dis-je en baissant la tête sur ma machine pour l’éteindre et rentrer – Tiens, dit-il en me tendant quelques billets prends-toi un verre avec la personne de ton choix – Merci, dis-je en prenant les billets que je fourrais dans mon sac bon week-end Anthony – À toi autant lalie Je rangeais tout à la hâte et je me précipitai au green pour commencer mon service, je me suis toujours demandé par quel miracle je n'avais jamais croisés Anthony au green peut-être ce n'était pas le style d'endroit qu'il fréquentait, j'ignore s'il m'aurait gardé en sachant la réputation que les serveuses du green avaient ici – C’est bondé ce soir ma lielie faisons notre max pour gagner le plus possible Me dit Ane un large sourire sur le visage – Je n’ai pas tes atouts, mais je ferais de mon mieux – Tu simplifies tes nichons pointus et ton joli derrière ? tu as des atouts ma belle le tout c’est de savoir t’en servir. Tu peux prendre exemple sur moi en commençant par faire ton service sans soutif laisse tes tétons durcis par le froid attirer les clients pour toi ma belle Ajoute-t-elle avec un clin d’œil en partant en direction du carré VIP, je pris mon plateau et là suivi pour faire mon service, si je me faisais de bons pourboires, je pourrais retourner à Sandton à la cathédrale et avec un peu de chance apollon y sera encore ce dimanche et je le reverrai. Chargée de cette nouvelle pensée positive je me dirigeai vers les tables un sourire scotcher sur le visage prêt à tout faire pour gagner plus ce soir en ignorant superbement sa suggestion concernant mon soutif autant marché nue il n’y aurait aucune différence. Mes sous-vêtements sont ma seule protection face à ces micro-vêtements qui me servent de tenue de travail. Ainsi, je me laissai tripoter par les clients et leurs mains (rugueuse) avec un faux sourire plaqué sur les lèvres, j'essayais d’imiter Ana en parlant au client dans l’oreille laissant traîner mon souffle le long de leur cou ou se balader sur leurs oreilles apparemment, c'était un organe érogène et frottais mes seins sur leurs dos, ils pouvaient ainsi sentir mes seins fermes à travers leurs vêtements et leur imagination faisait le reste. Je répétais ce schéma sur plusieurs clients, c'était vraiment dégueulasse leur haleine alcoolisée et pas fraîche leurs mains baladeuses leurs corps dégoulinant de sueur, je reçus même des compliments salaces d’aucun disaient joli nichon d’autres encore, tu es en fait une bonne p*****e toi ou encore, tu cachais bien ton jeu petite s****e accompagné généralement d’une tape sur mes fesses, j’ai dû serrer mes dents plusieurs fois pour ne pas répondre et sourire pour recevoir des billets. Ce fut la même chose samedi jusqu'à 4heures du matin. Après quelques heures de sommeil bien chargé, je me réveillais et me précipitais vers mon sac ou j’ai gardé tous mes pourboires afin des comptés et de voir si j’en ai assez pour aller à Sandton et je me rendis compte que j’avais environs quarante mil rands, c’était assez pour deux dimanches et même pour deux jolis vêtements et même me coiffer la semaine prochaine. C’est avec un grand sourire que je me dirigeai vers ma salle de bain pour pouvoir prendre ma douche, douche durant laquelle je frottais ma peau jusqu’à irritation, j'ai répété ce schéma tout le week-end pour essayer de retirer la sensation de tous ces touchers dégueulasse subit les jours précédents puis je me rendis à l’église. Une fois dans le taxi, je passai ma main sur ma robe bleu ciel plus pour calmer la tension qui montait en appréhendant le moment où je verrais apollon, je ne vis pas le trajet passé plongé dans mes pensées, le taxi se gara à l’entrée de la cathédrale, je lui donnai son argent et me dirigeai vers le même banc que dimanche dernier en face de la salle de gym. S'il ne venait pas ? m’interrogeai-je et là, je me rappelais tout ce que j’ai fait ces deux derniers jours au green me revinrent à la figure, tout ce que j’ai dû encaisser dans le but de pouvoir le revoir, je me sentais salle ces mains sur moi, mes seins sur les torses de ses pères de famille, leurs mauvaises haleines de nicotine sur mon visage dans l’unique but de pouvoir le voir aujourd’hui, d’ailleurs pourquoi ? étant donné que je ne fais que le voir de loin, je ne distingue aucun trait de son visage, pourquoi n’avait-il pas quitté mon esprit toute cette semaine ? Maintenant avec du recul, je me rends compte que du ridicule de la situation, un homme que je n’ai aperçu qu’une seule fois, qu’est-ce qui m’arrivent ? Et dire que peut-être, il ne connaissait même pas mon existence. Je fus coupée dans mes pensées par le ralentissement d’une voiture à mon niveau quand je levais la tête, je vis qu’il s’agissait d’une voiture textuellement comme celle d’apollon, j'oubliai même à quoi je pensais mon cœur s’affola était-ce lui ? Allait-il s’arrêter ? est-ce que j’étais assez présentable ? et s’il me parlait comment devrais-je réagir ? Que dirais-t-il ? Que devrais-je répondre ? Je n’eus pas le temps de réfléchir plus vu que la voiture me dépassa et se gara devant le club de gym et le même scenario que la semaine dernière se reproduise son chauffeur gros bras alias pris son sac et entra dans le club et apollon qui s’adossa sur son véhicule pour fumer me donnant ainsi le loisir de l’observer à ma guise. Je profitais de cette aura qui se dégageait de lui, une aura magnétique, je ne saurais clairement définir ce que je ressentais quand je le regardais, la tension qui planait dans l’air, je ne pourrais pas expliquer à quel point je le voulais, dans tous les sens du terme bien qu’il semblait aussi se dégager de lui une aura de danger, je me sentais tout de même attiré vers lui, je le regardais avec admiration, je dirais comme un enfant devant une glace à sa saveur favorite, je pense même que ma bouche était ouverte. Cependant, je ne m’en formalisai guère, mon cœur repris sa course effréné lorsque sa tête se tourna vers moi, je ne saurais toujours pas affirmer avec précisions qu’il me regardait. En revanche, je m’en foutais au fond, je préférais penser que ce soit le cas, surtout que cela me permettait de mieux définir les contours de son visage, je pense même qu'à un moment, je jalousais même la cigarette qu’il tenait entre ses doigts, je sais pertinemment que si j’étais à sa place, je me consumerais beaucoup plus vite juste du fait de son toucher. Quand il ramena sa main à ses lèvres pour prendre un peu plus de ce poison lent, j'eus des bouffées de chaleurs à quel point est ce que cella pourrait être doux de se retrouver entre ses lèvres. D’où me venait de telle pensée ? me dis-je en secouant un peu la tête pour revenir à la réalité quand je relevais la tête vers, je vis ses épaules tressauter, était-il vraiment en train de rire ? Je ne rêvais pas, il me regardait effectivement, je me fichais du pourquoi il riait je n’en avais rien à faire s’il voulait, il pouvait bien se moquer de moi tant qu’il me regardait ça m’arrangeait. L’heure de la messe sonna sur mon téléphone et je vis les gens de la paroisse sortir donc je devais y aller, je me levai et immédiatement, il tourna sa tête vers moi, je le regardai et regardais en direction de la cathédrale, je ne me souciais pas d’être la seule actrice de mon film, étant donné que c’était à moi de définir ma réalité ça me suffisait de croire qu’il m’avait bien comprise et je lui fis un léger signe de la main en signe d'au revoir et je me précipitai ver l’église sans regarder s'il avait répondu de peur de voir que qu’il ne l’avait pas fait, rendant ainsi ma fameuse réalité fictive et absurde.
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