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1361 Mots
J'ai tourné la tête pour voir qui venait de faire ces déclarations furieuses, car j'en suis sûre, ce n'était pas Béatrice, elle se serait jetée sur Jenny avant de lui infliger la pire malédiction. J'ai été surprise, et en même temps un peu heureuse et soulagée, de réaliser que c'était Charles qui prenait ma défense. Il avait l'air furieux, la mâchoire serrée. « Waouh ! Qui est-ce qu'on a là ? » roucoula Jenny, les bras croisés. « Un nouveau venu qui sauve la pauvre petite intello, ça rend la chose tellement intéressante. Qu'en penses-tu, Jenny ? » demanda Susan en s'avançant tandis que Bella ricanait. « La combinaison parfaite ! » dit Jenny avec un sourire narquois. « Mais qu'est-ce qui vient de se passer ? » Nous avons tous entendu quelqu'un crier et j'ai soupiré en me couvrant le visage de mes mains. « Béatrice, pour l'amour de Dieu, ne cherche pas la bagarre. » J'ai prié profondément, sachant que c'était elle. « Oh mon Dieu ! Camilla, qui t'a fait ça ? » fulmina-t-elle. « Ce n'est rien », dis-je en essayant de me relever. Cela fait partie de moi, supporte leurs tourments et pleure les larmes que je ne pouvais retenir devant eux, pour me relever. Avant que je puisse ajouter quelque chose, Béatrice s'est précipitée vers Jenny et une claque assourdissante a retenti dans toute la cantine. « Oh mon Dieu ! » s'exclama tout le monde tandis que mes yeux s'écarquillaient en voyant ce que Béatrice venait de faire à Jenny. Jenny était bien trop choquée et se couvrit la joue droite de ses mains. « Comment oses-tu ? » cracha-t-elle d'une voix venimeuse, submergée par la rage. « C'est pour avoir touché ma meilleure amie », dit Béatrice avec un sourire narquois, croisant les bras sur sa poitrine, la mettant au défi de faire quelque chose de bizarre et de se faire tabasser. « Tu n'as rien d'autre à faire que de sauver cette g***e de nous ? » Bella ronronna en s'approchant de Béatrice. Béatrice se rapprocha d'elle, voilà une chose que j'aime chez Béatrice, cette folle et audacieuse qu'elle est. « On dirait que la gifle que j'ai donnée à la p**e que tu appelles une amie n'est pas encore suffisante, je peux la doubler pour toi », dit Béatrice doucement en levant les mains pour frapper Bella. « Béatrice, ne fais pas ça ! » murmurai-je en me relevant complètement. Tout le monde était enthousiaste en regardant la scène passionnée entre Béatrice, Jenny et sa b***e. « Ça va ? » Je sentis quelqu'un me prendre la taille d'un geste protecteur. Je levai les yeux et découvris ces adorables yeux châtains qui me fixaient profondément. J'acquiesçai en essuyant les larmes qui coulaient sur mon visage avec un sourire las. « Allons-y », dit-il en me tenant la main et s'apprêtant à s'éloigner. « Pas si vite, chevalier sauveur ! » Une voix grave s'éleva derrière nous, me faisant dresser les poils du corps tandis que je restais figée. Charles se retourna et je me surpris à faire de même, tandis que ses yeux verts perçaient mon âme. Même avec son regard, j'étais terrifiée. Je me surpris à serrer fort les mains de Charles, ne voulant pas qu'il disparaisse. Je ne supporte pas d'être seule avec lui, mon bourreau, la personne que je déteste le plus au monde. Il est la cause de ma vie misérable et je ne le lui pardonnerai jamais. Les deux dieux, si je puis dire, se fixaient du regard, se défiant mutuellement de faire un geste. Le regard de Lucas se posa sur l'endroit où je tenais les mains de Charles, si chères à ma vie. Sa mâchoire se serra tandis qu'il serrait les poings. « Seigneur, s'il te plaît, adoucis son cœur juste un instant ! » pleurai-je amèrement en moi-même. « Petit Moineau, viens par ici », ordonna-t-il. J'avalai la salive qui montait dans ma bouche, me demandant si j'allais l'écouter ou non. « Elle ne mène nulle part avec toi », dit Charles d'un ton protecteur en me cachant derrière son dos. Les yeux de Lucas se mirent à saigner tandis qu'il continuait à lâcher et à serrer les poings, se préparant au combat. « Tu l'as entendu, vas à sa rencontre », apparut Ben derrière Lucas avec un sourire narquois. « Elle ne mène nulle part avec ce monstre », rétorqua Charles en le fusillant du regard. « Tu sais que c'est bien de se mêler de ses affaires et d'arrêter d'être indiscret », dit Ben en joignant ses mains, faisant craquer ses os. « Comment m'as-tu appelé ? » grogna Lucas en s'approchant d'un pas. « Oh non ! Ça ne finira pas bien ! » me dis-je. Tout le monde s'était rassemblé en cercle autour de nous. « J'ai dit que tu étais un monstre », grinça Charles, et c'est tout ce dont Lucas eut besoin pour lui asséner un coup hallucinant à la mâchoire. J'ai crié tandis que Charles titubait tandis que j'essayais de le soutenir. Tout le monde a fait écho en encourageant Lucas d'autant plus. « Camilla, recule », prévint Charles avant de lui asséner un coup hallucinant, mais Lucas n'a pas titubé comme il l'a fait. « Oh là là ! » Tout le monde s'est amusé du combat. « Oh non ! C'est terrible ! » ai-je murmuré. Personne n'osait riposter à Lucas ou à ses potes. Ils étaient connus pour être les gangsters terrifiants du lycée. Lucas cracha en portant sa main à ses lèvres pour essuyer le sang qui coulait. Ses yeux pétillèrent à la vue du sang et il asséna un nouveau coup v*****t à Charles. Je hurlai bruyamment, perplexe. Charles leva les mains pour riposter, juste au moment où Ben le frappa violemment au ventre, le faisant gémir violemment. « Arrête ! » ai-je supplié, déjà en pleurs, en regardant Ben plaquer Charles au sol, le frappant sans relâche. « Laisse-moi faire ! » s'exclama Lucas d'un ton meurtrier. Ben se leva de Charles avec un rire diabolique. « On t'avait prévenu de ne pas t'approcher de ça. » Charles a essayé de se relever, mais Lucas l'a immédiatement frappé, ce qui lui a fait perdre l'équilibre et l'a fait retomber au sol. « Il faut que je fasse quelque chose, quelque chose ! » ai-je pensé, folle. Je ne peux pas laisser Lucas tuer ce type pour moi. J'étais tellement en colère, timide et effrayée à la fois. C'était peut-être le moment de me défendre et d'arrêter de mettre en danger ceux qui essaient de m'aider. « Lucas, arrête ! » ai-je crié de toutes mes forces, mais il ne m'a pas écouté et a continué à le frapper. « Où sont tous les profs dans cette école ? » « Tais-toi, nerd, c'est toi qui as causé tout ça », a dit une fille. « Je ne sais pas ce qu'ils lui trouvent, maintenant même des mecs se battent à cause d'elle », a dit une autre. Sérieusement, ils me blâment maintenant. J'ai couru vers Lucas en essayant de le retenir. « Lucas, arrête ! » J'ai supplié de pleurer en tenant son t-shirt. « Éloigne-toi de moi, s****e ! » a-t-il rugi en se levant de Charles face à moi. « Tu n'es qu'un psychopathe fou qui a besoin d'un contrôle à l'hôpital. Qu'est-ce que j'ai bien pu te faire à toi et à tes amis salauds ? Pourquoi dois-tu faire de ta vie un enfer ? Je te déteste de tout mon corps, Lucas Liam ! » ai-je crié avec colère, toute la frustration qui m'habitait, en le regardant dans les yeux sans rompre le contact pour la première fois de ma vie. Ses yeux sont devenus encore plus sombres à mesure qu'il se rapprochait de moi. « Qu'est-ce que tu viens de dire ? » a-t-il grogné. Et j'ai fait la chose la plus folle de ma vie. **Ppppphhhhhhhaaaaatttttt** Il y eut des exclamations de surprise partout, tandis que tout le monde se taisait. Oh mon Dieu ! Je n'arrive pas à croire que j'aie fait ça.
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