XXIV La mère et la fille Nous avons déjà dit qu’en quelques heures la nouvelle de cet événement s’était répandue dans tout Paris. En effet, il y avait à cette époque des indiscrétions bien faciles à comprendre de la part d’un gouvernement dont la politique se nouait et se dénouait dans la rue. La rumeur gagna donc, terrible et menaçante, la vieille rue Saint-Jacques, et, deux heures après l’arrestation de Maurice, on y apprenait cette arrestation. Grâce à l’activité de Simon, les détails du complot avaient promptement jailli hors du Temple ; seulement, comme chacun brodait sur le fond, la vérité arriva quelque peu altérée chez le maître tanneur ; il s’agissait, disait-on, d’une fleur empoisonnée qu’on aurait fait passer à la reine, et à l’aide de laquelle l’Autrichienne devait endormir


