IV

2072 Mots

IV Cette nuit-là ne fut pour Yildiz qu’une longue insomnie. Quelle qu’eût été la joie de Mlle Constance et d’Hubert à l’annonce de l’accueil fait à leur requête, la jeune fille ne pouvait écarter d’elle cette sensation de trouble, d’impérieuse angoisse qu’elle avait emportée en quittant Deerden. Elle avait répondu à Hubert, qui lui demandait son impression sur le duc : – Il a très grand air, il est très intimidant... Ses yeux surtout... Je ne pense pas qu’on puisse jamais se trouver à l’aise devant eux. Or, ce regard, elle croyait le sentir encore peser sur elle. L’impression d’un danger, si vivement ressentie dans le hall de Deerden, demeurait en son âme innocente, mais très pure, très élevée, mûrie par la prière et la réflexion. Elle était d’autant plus vive, cette impression, qu’Yild

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