Point de vue de Raph
Le portail se referme dans un frisson d’air glacé, laissant derrière lui l’odeur de la forêt humide et des runes consumées. Devant moi, la maison familiale, modeste et rassurante dans l’aube grise, semble encore vibrer des adieux que je viens de faire. Ma mère essuie une larme discrète, mon père se tient droit malgré l’inquiétude, et Michael se force à sourire en me frottant affectueusement la tête avant de détourner le regard.
C’est à ce moment-là que l’air se densifie, se tend, se plie sous une présence familière.
Un frisson me traverse. Pas de lumière, pas de tonnerre, pas même un souffle de vent. Juste lui.
Ares.
Il apparaît comme un fait, comme une vérité nue que le monde accepte sans la questionner. Sa silhouette noire se découpe dans la pâleur du matin, et
