Dans l’obscurité d’un couloir aux murs de marbre laiteux, la silhouette de Kairis chancelle, son pas est incertain, presque fragile. Elle n’a plus rien de l’entité glaciale qu’elle est aux yeux du monde. Sa robe d’ombre flotte derrière elle, mais sa brillance est ternie. Chaque pas résonne, répercutant un écho creux contre les arches ornées d’inscriptions anciennes.
Aphrodite l’attend, appuyée contre une colonne de pierre rose, ses longs cheveux d’or tombant en cascade sur ses épaules. Son sourire, d’ordinaire si charmeur, est absent. Elle fixe Kairis avec une intensité nouvelle, presque… inquiète.
Kairis lève les yeux vers elle, son regard est trouble, ses pupilles, jadis deux éclats de nuit, sont ternes, comme voilées par une fatigue qui dépasse de loin le simple épuisement physique.
