ILe château de Palsheim avait été bâti à la fin du siècle précédent, sur l’emplacement d’un vieux logis féodal en partie ruiné. Il rappelait, par le style, les belles demeures construites en France vers cette époque. Le comte Tankred l’avait donné en apanage à son fils pour l’anniversaire de ses dix-huit ans, avec les terres et forêts qui en dépendaient. Magnifique présent, car ces terres étaient les plus fertiles de l’État de Faldensten et les forêts, à peu près inexploitées, devaient procurer sous une administration intelligente de superbes revenus. De fait, ainsi en avait-il été depuis que Guido était devenu le maître de Palsheim. Quant au château, il en avait fait à l’intérieur un chef-d’œuvre de somptuosité discrète, avec ce goût très sûr dont il était doué. D’admirables jardins, un


