VIIIQuand Oriane quitta sa chambre le lendemain, après une nuit d’insomnie, elle comprit que Claude savait en rencontrant son regard angoissé. – Qui vous a dit, mon bon Claude ?... demanda-t-elle, la voix un peu brisée. – Clarisse, mademoiselle ! Oh ! c’est donc bien vrai ? Et vous avez consenti ?... Il regardait le visage altéré, les yeux las et soucieux. – Pas encore. Mais... mais je crains de ne pouvoir refuser, Claude ! Elle lui expliqua les raisons données par Mme de Fonteilleux, dont il fallait bien reconnaître qu’elles étaient justes. – Nous nous en irons d’ici, mademoiselle ! Je travaillerai de toutes mes forces, pour vous et M. Aimery. Oriane eut un regard attendri pour le bon vieillard, bien affaibli depuis leur fuite de France. – Je sais que vous ferez tout pour nous, Cl


