Louise n'a pas fait une nuit complète de sommeil depuis deux jours et elle en aurait bien besoin, malheureusement pour elle, un tueur déchaîné sévit dans la vaste ville de New York.
La baby-sitter de Kevin et Lilia cette nuit là a été convoqué. Gregory et Louise se sont chargés de l'interroger, mais pas de grande nouvelles... Elle était dévastée et se sentait en parti responsable. Elle leur a dit ce qu'ils savaient déjà: elle était partie dans les environs de 23 heures, les enfants dormaient, elle n'a rien vu, rien entendu. Point barre.
Ils la laissent repartir vers 19h en lui disant de les appeler si elle se souvenait de quoi que se soit.
-On n'est pas avancé...
-Oui. Ça c'est sur.
-Inspecteurs!
Une voix derrière eux les interpelle.
Il s'agit d'une jeune docteur qui travaille avec le médecin légiste.
Elle est essoufflée et a les joues rouges d'avoir couru.
-Que se passe-t-il... euh...
-Cathia.
-Ah oui c'est vrai excusez-moi. Que se passe-t-il Cathia?
-On a eu les résultats de l'ADN du père des fœtus!
-Et...?!
-C'est concluant! On l'a dans nos fichiers!
Louise et Gregory échange un regard de réussite.
-Venez! Le docteur Orlando à la fiche de cet homme.
Ils vont tous les trois jusque dans la morgue et le médecin légiste leur donne la fiche.
Louise la prend et lit à voix haute:
-Alexandre Meiller. Il a 29 ans. C'est un petit délinquant qui a déjà fait quelques mois de prison pour possession de stupéfiant et...
Gregory la coupe:
-Je le connais!
-Ah bon?
-Ouais. Je l'ai déjà interrogé à propos d'un g**g de la d****e, mais bien sûr il n'a rien lâcher. C'est un petit junkie mais pas un tueur en série ça c'est sur.
-Il faut qu'on l'interroge. Tu sais où on peut le trouver?
-Si il est toujours le même alors il suffit de trouver un vendeur de d****e de son quartier. Il nous dira où il se trouve.
-Ok. Je te laisse t'en charger. Moi je vais continuer de bosser ici. On l'interroge ensemble quand tu le ramène.
-D'accord.
*****
Vers les environs de 23h30 un des ses collègues vient dire à Louise que l'inspecteur Guarel l'attend dans les salles s'interrogatoire.
Louise fonce, elle commençait à s'impatienter, et entre dans la pièce où Gregory et le junkie menotté sont déjà installés face à face.
-Qu'est ce que vous me voulez?! Vous avez pas le droit!
Louise tape des deux mains sur la table et se penche vers lui avec un regard menaçant:
-Vu tes pupilles dilatées, tes yeux injectés de sang, l'état catastrophique de tes dents et ta gueule en général quelque chose me dit que tu continues de te droguer. Donc soit tu es gentil et tu réponds à nos questions soit on te fait faire des analyse et tu retourne en taule. Récidive t'en aura pour un long moment.
L'homme reste bouche bée devant l'assurance inégalable de Louise.
Elle s'assoit à côté de son coéquipier et tend à Alexandre une photo d'Annie Terne.
-Tu la connais?
-Non... jamais vu.
-Alors comment t'explique qu'elle était enceinte de toi?!
-Était?
-Elle est morte. Elle a été assassinée la nuit dernière.
Son visage se décompose.
-En tout cas tu n'as pas l'air surpris qu'elle était enceinte...
-En fait... Oui c'est vrai je la connaissais. On c'est croisé dans une boite de nuit il y a environ deux mois. Elle m'a clairement fait du rentre dedans.
-C'est pas plutôt toi qui l'a draguée?!...
-Non! C'est elle! Elle m'a chauffé. On a un peu parlé. Elle m'a dit qu'elle venait souvent ici. A mon avis c'était une p****n de nympho celle là. Bref on est allé chez elle et on a couché ensemble.
-Vous vous êtes revus?
-Ou la. Non! Des qu'on a fini de b****r elle m'a jeté dehors.
-Et vous n'aviez pas mis de c****e?
-Bah... non. Elle voulait pas alors vous pensez bien que moi j'ai pas insisté hein... On est toujours mieux dans une chatte sans plastoc autou...
Gregory le coupe violemment:
-Oui merci on a compris l'idée.
Soudain la porte de la salle s'ouvre et un agent en uniforme passe son visage.
Louise s'énerve:
-Qu'Est ce qu'il y a?! On est occupé!!!
-Excusez moi de vous déranger mais il y a encore eu un...
Il ne finit pas sa phrase devant le junkie, mais pas la peine, Louise et Gregory ont très bien compris ce qu'il voulait dire.
Ils se lèvent tous les deux précipitamment.
-Occupez vous de lui. Mettez le en garde à vue, on n'en a pas fini.
Alexandre gémit de frustration et pousse un jurons.
Ils avancent vers l'un de leur collègue:
-Encore un meurtre?
-Oui malheureusement.
Louise regarde sa montre.
-Il est minuit et 9 minutes.
-Oui... nous avons reçu un appel à minuit pile. Le temps d'arriver sur les lieux et de vous prévenir les minutes ont passé mais aucun doute: c'est encore notre tueur.
Durant le trajet en voiture, leur collègue leur explique la situation.
-Il s'agit encore d'une jeune femme, et de son père. Marine Flobert, 24 ans et Jean Flobert, 57 ans. Elle habitait chez son père depuis la mort de sa mère il a un an. Un cancer du sein.
Louise sent un frisson incontrôlé lui parcourir de dos.
24 ans... le même âge qu'elle. Et... son père.
Mourir avec son procréateur est la dernière chose qu'elle souhaiterais. Autant crever seule qu'avec une ordure pareille.
Elle essaye de penser à autre chose:
-Une maison au plein cœur de New York? Ils devaient plutôt se porter bien niveau thune...
-Oui c'est le moins qu'on puisse dire. Le père a des parts dans de nombreuses entreprises d'automobile... Bref la famille roule sur l'or.
-Et à présent ils sont tous morts. Comme quoi l'argent ne fait pas le bonheur.
Louise lève les yeux aux ciels, comme à son habitude en entendant la réflexion de Gregory.
-Merci pour ce charmant trait d'esprit chéri... On peut bosser maintenant? Que disait l'appel?
L'homme relit ses notes:
-« À l'ouïr sangloter et les nuits et les jours, on jugea que son deuil ne lui durerait guère, comme un homme pressé qui veut sortir d'affaire ».
-Ça te dit quelque chose Louise?
-Non... je n'ai pas l'impression.
*****
Ils arrivent devant la maison une vingtaine de minutes plus tard.
Des dizaines de voitures de police, sirènes allumées, sont dans la rue.
-Pourquoi font-ils autant de bruits?! Ils vont ameuter toute les voisins si ce n'est pas déjà fait et par la même occasion tous les journalistes de l'État!! Mettre la presse au courant est la dernière chose dont on est besoin! Donc faites moi taire ces sirènes!!!
-Mais...
-Maintenant!
Le policier qui conduisait leur voiture se précipite aussitôt vers ses collègues pour leur demander d'éteindre les alarmes, ce qui met en tout cinq bonnes minutes.
-Si les journalistes sont au courant je vous préviens tout de suite: ce n'est pas moi qui me chargerait de la conférence de presse!
Louise et Gregory finissent enfin par entrer dans la maison.
Ils montent, dans la chambre parentale et là une scène des plus horribles s'étale devant leurs yeux.
Les deux corps, nus, l'un sur l'autre.
Ils s'approchent et Louise découvre avec horreur, le visage de la jeune femme. Ses yeux sont ouverts ainsi que sa bouche. Comme si la terreur même était plaquée sur son visage. Une expression si réaliste qu'elle en n'oublierai presque qu'elle est morte.
Elle est allongée sur le dos, les bras en croix, maintenus par les mains puissantes du père.
Celui-ci est entre ses cuisses écartées et la maîtrise de toute sa puissance et autorité.
-Comment les corps peuvent-ils garder cette position?!
-Et bien... le tueur leur aurait enfoncé des... barres de fer à certains endroient stratégiques... comme... l'anus en l'occurrence.
Gregory regarde Louise:
-Pour ta théorie sur les contes de fées, ça tombe totalement à l'eau. Dans aucun conte de fée un père ne viol sa fille...
-Au contraire Gregory. Cela ne fait que renforcer ma théorie!
-Pardon?!
-Rappelle-toi! Le tueur modifie les fins heureuses pour en faire quelque chose d'atroce. Et bien c'est exactement ce qui ce déroule devant nos yeux!
Décidément, son équipier a toujours une longueur de retard sur elle.
-PEAU D'ÂNE!
-Hein?! Mais c'est quoi le rapport avec Peau d'Ane?!
-La mère de la fille est morte il y a un an d'un cancer. La mère de peau d'âne meurt également d'une maladie. Dans le conte, le père veut épouser sa fille car c'est la seule qui est encore plus belle que sa mère. Avec les conseils de sa fée, la princesse s'enfuit, cachée sous une peau d'âne, pour fuir les avance de son père et se refuge dans un village. Bref je vais pas te raconter l'histoire en long et en large j'imagine que tu la connais: elle rencontre un prince qui lui commande un gâteau, elle met une bague dans la pâte et l'anneau est si fin que grâce à cela le prince retrouve cette mystérieuse jeune femme aux doigts si minces. Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants... bla bla bla... FIN.
Et bien si la princesse n'avait pas réussi à fuir, elle auraient été obligé d'épouser son père le roi et ce que nous avons devant les yeux est cette lune de miel incestueuse!