l'épouse du cheikh

Chapitre 2

Ce n'est que le lendemain que j'ai rallumé mon téléphone.

J'avais pas de notifications d'appels manqués ni de SMS. J'étais au summum de l'énervement. J'ai même pas réussis à faire mon travail correctement.

Mais merde. Je voudrais savoir comment il avait réagit mais comment le savoir ? J'ai eu l'audace de tout déballer et pas le courage d'attendre sa réponse. Mais bon en aucun cas je ne pourrai supporter d'entendre quelques choses de négatives. Je ne le supporterai pas . cet homme est devenu une obsession pour moi.

J'ai commencé à déprimer grave. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Il faut pas que je me laisse aller. J'essayais de rester calme mais je ne pouvais pas. Le soir je regardais sa photo et je me réveillais le matin en me rendant compte que toute la nuit j'ai fantasmé sur sa photo. C'est dégoûtant!

Je contemplais pour je ne sais plus combien de fois la photo de Cheikh Hakim quand la tronche de cette marietou se fait voir à travers la porte.

- je peux ?

- si je dis non tu vas retourner là d'où tu viens ?

- tu es de mauvais humeur? demande marietou qui était déjà à l'intérieur

- non.

- moi je dis que si. Tu déprime n'est-ce pas ?

- j'ai beaucoup de problèmes marietou.

- j'ai vu sa. C'est à cause d'un mec?

- non d'un homme je fréquente plus les mecs.

Elle roula les yeux du genre surpris.

- je vais rien te dire.

- thioloul je saurais

Elle sortie et j'ai essayé de me remettre au boulot.

Après la descente, je suis passé chez moi prendre des affaires pour aller chez mes parents. Je vais pouvoir changer de décor. Mon appartement était devenu déprimant.

Contrairement aux autres week-ends, je me suis enfermé dans ma chambre. Je n'en pouvais plus alors j'ai pris mon téléphone pour appeler et juste à ce moment m'a mère fit irruption sans frapper.

- tu fais quoi ici toute seule ?

- rien juste me coucher.

- il y'a quelque chose qui se passe tu peux me le dire.

Sachant qu'elle allait insisté, je me suis levé pour tout lui avouer.

- je suis amoureuse maman. D'un homme que je ne pourrai pas avoir je pense. Et ça me fait beaucoup de mal. Maman tu sais que j'ai beaucoup souffert avec ce que j'ai vécu en France. Je m'étais dis que plus jamais je n'allais tomber amoureuse mais c'est fait je le suis, mais de la mauvaise personne.

- je ne crois pas que cela soit de la mauvaise personne.

- en tout cas je sais que je ne pourrai jamais avoir une réciprocité de sa part.

- moi je dis que tu n'y sais rien. Repose toi et demain tu sera en pleine forme. Faut pas que tu déprime.

Quand elle est sortie j'ai essayé de dormir mais j'ai pas pu. Son visage revenait en flashback. Oh il est tellement beau , ça existe des hommes avec ce carrure et ce visage et qui n'en profite pas ? Pour ne plus penser à lui j'ai allumé mon PC pour regarder ma série " good wife ".

Je me suis réveillée toute froissé. Mes parents étaient dans la chambre je suis passé les saluer avant de saluer ma sœur qui était dans la cuisine. J'avais faim mais pas vraiment envie de manger. Dans ces situations tout ce que je voulais c'était un grand pot de glace choco-vanille. J'ai envoyé ma sœur pour qu'elle m'en achète et toute la journée j'étais dans ma chambre. J'ai même pas déjeuner. Mbeuguel mo méti dh bilay. Mais j'y peux rien je l'aime c'est tout, il n'y a pas de d'expliquation. Ce n'était même pas mon genre d'homme sah nak. Mais il m'a aveuglé le gars.

Ma mère m'a retrouvé dans la même position qu'hier sauf que là j'écoutais de la musique et je ne l'ai pas vu entré.

- tu déprime toujours ? Ton père te demande.

- ah oui?

- oui et ce n'est pas pour te parler de ton patron.

- maman..

- quoi? Je suis ta mère dh et je te connais. Je sais que c'est de lui que tu es amoureuse.

- oui c'est lui.

- sais tu qu'il à déjà une épouse?

- c'est évident non. Un homme comme lui ne peut être célibataire. Mais je l'aime tellement.

- yallah bahna viens ton père t'attend.

Mon père nous attendait dans le salon. Je me suis assise près de lui en posant ma tête sur ses jambes.

- tu es très lourde lève toi. Dit mon papa.

- han tu me dis ça a moi.

- oui . dis moi si un homme viens me demander ta main tu vas accepter ?

Je me suis levé automatiquement pour se mettre en face de lui.

- parce-que quelqu'un est venu ici? genre pour te demander ma main ?

- j'ai dis si j'ai pas dis que quelqu'un était venu. Mais si un homme vient?

- papa je ne sais pas quoi te répondre. Si j'aime cet homme je peux le faire mais si je l'aime pas mom je ne vais pas accepter.

- ça va de soi mais moi je veux que tu te maris avec quelqu'un que je connais.

- quoi?

- oui je veux que tu te mari.

- tu vas pas faire ça papa. Maman tu es d'accord avec cela ?

Ma mère au lieu de répondre se met a sourire moi je ne comprenais plus rien. Il se passait quoi ici ?

- c'est une blague n'est-ce-pas ? Fis je avec l'espoir qu'ils me disent oui.

- si je te demande de te marier avec quelqu'un vas tu le faire ? Je te le demande comme un père que tu dis aimer et dont tu pourrai tout faire.

Je ne savais pas vraiment ce que je devais répondre. Je n'ai jamais dis non à mon père et j'espérais que c'était juste pour blaguer.

- je le ferais pour toi papa.

- c'est bien ma fille.

Donc il était sérieux ? Il veut vraiment que je me mari avec un homme qu'il a choisi ? J'ai dis oui tout en espérant qu'il va me rire au nez et me dire " je t'ai eu " mais nada.

Jusqu'au dimanche soir il n'a rien dit et je suis rentré avec un humeur de merde.

C'est sûrement ma mère qui lui a parlé de mon amour pour Cheikh Hakim et c'est le seul moyen qu'il a trouvé pour que je ne fasse pas de bêtises. J'ai dis oui sans savoir ce qui m'attendait.

Un jour devant le miroir je me suis mise a faire des critiques sur mon comportement. Je suis jeune je suis belle je peux facilement trouver un homme. Mais que pouvaient faire ces hommes alors que moi je ne les aimais pas c'est cet homme que je veux. En un moment je me suis dis que j'étais peut-être dingue. Oui folle.

Je suis retourné un week-end chez mes parents mais ce sujet n'a pas été évoqué depuis qu'il m'en a parlé. J'espérais au fond de moi que c'était juste pour badiner.

J'ai commencé à me faire une raison. Vu que je n'avais plus de nouvelles.

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Deux mois plus tard.

Ce matin j'ai quitté la maison de mes parents très remonté. Très tôt avant d'aller au boulot, mon père m'a convié dans sa chambre pour me dire qu'aujourd'hui le soi disant homme qui voulait m'épouser aller venir à la maison. Pour toute réponse je lui ai dis " fais tout ce que tu veux ".

J'y suis allé un peu fort mais j'étais énervée.

Et comme si je n'avais pas eu ma dose, idrissa m'attendait devant l'ascenseur.

- tu es en retard Rayhan.

- oui de 3 minutes.....Dis-je

- on a une réunion d'urgence viens.

Je l'ai suivi en traînant les pieds. Quand il a ouvert la porte j'ai failli tombé en syncope. Il était là assis. Je ne le voyais que de dos mais je l'avais reconnu, comment pourrai-je oublier ?

Pendant des secondes j'étais immobile incapable de bouger. Il a fallu qu'idrissa m'appelle pour que je revienne à moi.

J'ai salué tout le monde avant de m'asseoir à ma place, c'est a dire en face de lui.

Pendant tout le temps où il parlait moi je le fixais et sans le vouloir je me suis mise à imaginer ce qu'il y'avait en dessous de sa tunique marron. Des pensées perverses me traversent l'esprit.

Après la réunion j'ai dû sortir en vitesse pour rejoindre mon bureau. Quelques instants plus tard on toqua à la porte et c'était lui.

- je peux entrer ?

Hein ? Il me demande s'il peut entrer ? ferme même la porte derrière toi sah si tu veux.

- heu.. Oui. Bredouillais- je comme une gamine.

Il entra et s'assura bien que la porte soit ouverte. Je ne vais pas te v****r franchement , même si c'était une bonne idée.

Il prit place devant moi.

- comment tu vas Rayhan ?

- je vais bien et vous?

- alhamdoulilah je vais bien. Et tes parents ?

- ils se portent bien.

- Dieu merci. J'espère que le travail cava ?

- heu oui on essaye.

- machallah. Bon j'y vais a bientôt.

Il sortit en refermant la porte.

A bientôt ? C'est tout ? Il se moque de moi où quoi ? A bientôt ? A bientôt ? Sérieux ? Je me sentais comme une conne là. Le gars il m'a juste ignoré où il est amnésique et ne se souvient plus de mon aveu où il s'en moque de ce que je peux ressentir ?

Bravo il m'a mis en rogne. J'ai pris mes affaires et je suis rentré chez moi. Fallait même pas que j'essaye de travailler avec mon humeur.

Une fois chez moi je me suis déshabillée pour porter une culotte avant de disparaître sous les couvertures.

Vers 16h ma sœur m'a appelé mais je n'ai pas voulu répondre. Il a insisté et je me suis dis que c'était ce fameux monsieur. Je ne comptais vraiment pas y aller.

A mon réveil il faisait nuit. J'ai pris mon téléphone et j'ai retrouvé plus de 10 appels manqués de mon père , des appels de ma soeur. Là je me suis vraiment inquiété. J'ai alors appelé ma mère qui m'a dit de venir sur le champs que c'était une urgence.

J'ai juste pris une robe ample que j'ai mis au dessus de ce que je portais et des nus pieds.

J'ai conduit comme une dingue. Je ne savais pas vraiment ce qui se passait là-bas.

A travers la fenêtre du salon j'ai vu qu'il y'avait un groupe de trois hommes qui discutaient avec mon père.

Je suis allé direct dans la chambre de mes parents.

Ma mère s'est levé pour venir a ma rencontre.

- félicitation ma chérie.

- heu il se passe quoi là ? Qui sont ces Vieux dans le salon?

- tu te souviens de cet homme dont ton père te parler ?

- oui il y'a quoi ? Il devait venir ici non ?

- il n'est pas venu il a envoyé ses oncles et son frère pour demander ta main.

- et ne me dit pas que mon père a commis l'erreur de lui dire oui ?

- non seulement il a dit oui mais le mariage religieux a été fait après la prière de Takussan

- tu plaisantes n'est ce pas ? Tu blague maman? Et moi mon avis compte pour du beurre ? Et vous avez oublié que c'était à moi de choisir? Mais maman pourquoi avez vous fait cela? Pourquoi ?

- calme toi c'est ton père qui a pris la décision pas moi. On t'a appelé tout l'après-midi et tu n'as pas répondu

- OK et vous vous êtes dit que vous pouvez prendre la décision à ma place.

A ce moment mon père est entré en me tendant son téléphone.

- tiens c'est ton mari.

- hein ?

- Rayhan répond et après on en parle.

Je me suis résigné et j'ai pris le téléphone.

Allô.....