Le petit appartement sent encore la peinture fraîche et le neuf, mais le silence y est lourd . Camie, assise sur le rebord du lit, regarde autour d’elle, les cartons empilés dans un coin . Elle serre contre elle un coussin, ses jambes ramenées contre sa poitrine, tandis que la lumière du matin se glisse entre les rideaux à moitié tirés .
Bruno sort de la petite cuisine, deux mugs de café en main . Il en tend un à Camie sans un mot, s’asseyant en face d’elle.
Elle relève les yeux, ses prunelles fatiguées mais douces.
Camie : Merci, murmure-t-elle.
Ils boivent en silence, le tic-tac de l’horloge rythmé par les bruits timides de la rue en bas.
Bruno l’observe discrètement , ses cheveux bruns sont en bataille, ses cernes marquent ses yeux, mais elle est belle, tellement belle qu’il en a m
