9.Vers l’ouragan de fer et de feu… Georget vivait depuis trois jours avec la compagnie errante. Il ne sortait guère de l’ardoisière et s’occupait des deux enfants. Le soir du quatrième jour, il s’approcha de Jodoigne : — Sergent, je voudrais vous demander un conseil… — Parle, mon enfant. — C’est un secret, sergent, et je voudrais bien que personne ne nous entende. — Suis-moi ! Jodoigne conduisit l’enfant au fond du souterrain, au coin qui lui était particulièrement réservé. La carrière de schiste formait une voûte au-dessus de sa tête. Sur le sol, une couche de feuilles mortes avec une couverture, le sac, le bidon, le quart, la musette, les cartouchières, le fusil. — Assieds-toi sur mon lit et fais-moi tes confidences ! — Mon histoire, vous la connaissez et je n’ai pas besoin d’y


