— Les Boches sont sur leurs gardes ! Ils rampent comme des vers, sans faire le moindre bruit. Parfois Frédéric Holmutz, tête de ligne, fait un coude brusque, s’écarte, et plus loin reprend la ligne des fourches. C’est qu’il a rencontré, sous ses mains, un cadavre allemand, qui pourrit entre deux tranchées. Les Boches ne se donnent pas la peine de l’enterrer. Tout à coup, ils s’arrêtent… Ils viennent d’entendre tousser… La toux est partie de l’avant, un peu sur leur droite… Il y a là une sentinelle allemande, rasée contre une javelle… Passeront-ils sans être devinés ? La nuit est d’un calme déconcertant… Avant de quitter la tranchée, Fred a pris une baïonnette, en a distribué deux autres à son frère et à Beaufort. — D’ici au bois, avait-il dit, on peut en avoir besoin… Après, à la grâ


