9.Entre deux patries
Au doux foyer familial de la rue du Ranelagh, c’est maintenant le deuil et les larmes. Annette et Marie-Blanche vivent au milieu des souvenirs du cher disparu.
Marie-Blanche n’a pas revu Beaufort depuis deux jours.
Les frères Holmutz, non plus, ne sont pas encore venus… Au cimetière du Père-Lachaise, elle a vu défiler la foule des amis, des indifférents émus, accourus pour lui apporter une dernière marque de sympathie… Elle a vu le cercueil s’enfouir dans le grand trou noir du caveau, et tout ce qui avait été le noble et simple officier disparaître à jamais… Elle était revenue au bras d’Annette, et la vieille et la jeune chancelaient en regagnant leur voiture et pleuraient bien fort.
Mais, dans ce deuil immense, une pensée surnageait. Venger son père ! Châtier l’au
