La poupée

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La poupéeUn vieux président d’assises avait la coutume de terminer ainsi le résumé qui lui était imposé par la loi : – Messieurs les jurés, tout le monde a dit son mot sur cette affaire, M. l’avocat général, le défenseur, les témoins, l’accusé lui-même. Je ne sais pas pourquoi je ne donnerais pas aussi mon opinion personnelle. Et le vénérable magistrat refaisait, à sa guise, l’historique du procès. J’imite cet exemple. « Tout un chacun » a raconté des incidents relatifs à la guerre et à la Commune ; seul, je n’ai rien dit, et c’est pour cela que je m’octroie gracieusement un tour de faveur. J’ai connu Babylas précisément le jour de son arrivée à Paris, le 21 février 1858. Il avait quitté Caen, sa ville natale, pour venir occuper les modestes fonctions de premier clerc chez le perruquie

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