Pour finir ces deux boîtes, il lui faudra plus de 4 mois, ce qui veut dire qu’il aurait su bien avant que je suis enceinte et que je faisais semblant de ne pas l’être, et là il me demandera d’y mettre un terme avec force peu importe à quel mois de grossesse je serai. Alors j’y ai mis un terme moi-même. Après avoir payé les comprimés et changé les boîtes pour qu’il ne se doute de rien, je lui prépare son repas préféré avec des décorations et bougies comme un dîner à la chandelle, j’ai fait le lit, j’ai porté une robe un peu extravagante pour le séduire et une lingerie sexy, tout était propre dans la maison comme si on venait de commencer notre vie de couple. J’avais jeté tout le reste des substances qu’il prenait et je fouille chaque jour dans ses affaires pour être sûre qu’il n’y a rien de tel dans ses affaires amenées du dehors
H- Il se passe quoi ici ? Tu joues à quoi ?
N- Bonne arrivée mon cœur, tu as faim ? Je t’ai fait ton plat préféré
H- Tu veux m’empoisonner ?
N- Pourquoi je tuerai mon mari, le seul qui fait battre mon cœur ? Même s’il se comporte comme un vrai imbécile
H- Parce que tu me détestes, c’est une raison valable
N- Je veux qu’on reprenne tout dès le début mon amour s’il te plaît
H- Que t’arrive-t-il ? Je ne te comprends pas
N- Tu ne veux pas avoir d’enfants pour le moment, tu ne veux pas que j’aie des amis, tu ne veux pas que je sorte, tu veux que je me comporte comme une bonne femme respectueuse au foyer, tu ne veux pas que je parle de nos problèmes avec nos parents, je sais que tu as envie d’arrêter de me frapper, tu veux que je sois soumise sans placer un mot quand tu me parles, tu veux que sois obéissante, n’est-ce-pas ?
H- Oui, mais toi tu ne veux pas et tu ne peux pas accepter et respecter ces choses auxquelles moi je tiens personnellement
N- Je les accepte maintenant
H- Quoi ? Je rêve ?
N- Non mon amour, tu ne rêves pas, je veux juste que notre couple fonctionne et j’ai finalement compris que je ne suis rien sans toi, que je ne pouvais pas te quitter, que je n’ai pas un autre choix que toi, que je ne pouvais te tenir tête indéfiniment, alors je veux un nouveau départ pour nous deux
H- Là, c’est sûr que je rêve
N- Je ferai tout ce que tu voudras, mais à une seule condition
H- Laquelle ?
N- Je ne veux pas tomber enceinte
H- Là tu es raisonnable, je suis d’accord
N- Il faut que tu prennes des comprimés pour ça
H- Des comprimés ?
N- Oui, deux boîtes de comprimés
H- Comment deux boîtes ? Tu veux me piéger ?
N- Non bb, une boîte pour que tu sois encore plus au top au lit, et une seconde pour que je ne tombe pas enceinte
H- Tu promets n’être qu’à moi seul si j’accepte de prendre ces comprimés avec ce nouveau départ ?
N- Je serai toute à toi et rien qu’à toi, je serai aussi soumise complètement
Je suis sure qu’on a eu cette discussion en paix parce qu’il n’a pas encore pris sa dose du jour. C’est de cette manière que j’ai convaincu mon mari à se soigner sans qu’il ne le sache. Au bout de 3 mois, je peux sentir qu’il a changé, et c’est alors que je décide de le quitter et de me donner un peu de temps sachant bien qu’il ne va pas sombrer dans cette dépendance. Je vais vivre chez mes parents sachant bien qu’il n’a plus accès à ma maison après tout ce qu’il m’a fait et que j’ai dit à mes parents.
Un jour, au terrain de basket-ball, je rencontre un homme plutôt beau, je dirai même très beau. C’est à croire que j’adore les hommes au teint noir satiné, à voir le rôle qu’il joue au milieu de ce terrain, je dirai qu’il est l’entraîneur. Nos regards se sont croisés, il m’a souri et me fait signe de la main d’attendre. J’avais demandé son nom à quelqu’un qui était à côté de moi, et on m’a dit qu’il s’appelait Hélios. Une fois qu’il finit, il vient me voir.
Hé- Salut
N- Salut
Hé- Moi c’est Hélios, et toi ?
N- Nat
Hé- Tu fais quoi par ici ?
N- Je me promène et je regarde aussi les garçons joués. Et toi, que fais-tu ici et dans la vie ?
Hé- Ici, je suis l’entraîneur des joueurs du basket et j’avoue qu’ils me fatiguent, mais dans la vie active, je travaille dans une entreprise de construction ; et toi ?
N- Etudiante en année de master à la FADESP
Hé- T’as un petit ami ?
N- Je ne sais plus où j’en suis avec lui, c’est compliqué
Hé- Tu l’aimes toujours
N- Oui, plus que tout malgré tout
Hé- Alors, pourquoi l’as-tu quitté ? Dis-lui ce que tu ressens et réconcilie-toi avec lui
N- Ce n’est pas si simple que ça, il finira par me tuer un de ces jours parce qu’il me fait peur
Hé- Il est peut-être tant pour que tu affrontes tes peurs ; tu ne crois pas ?
Au même moment, Hilarion vient me prendre par derrière et me donne un b****r sur la joue gauche. Il m’a retrouvé après deux semaines de séparation
Hé- Alors, c’est toi qui tourmente cette jeune fille ?
H- Pardon ?
Hé- On n’a pas besoin d'être un magicien avant de savoir que tu lui fais peur même si elle t’aime. Ça saute aux yeux
H- De quoi je me mêle ? Rien de ce qui se passe entre nous ne te regarde, et ce n’est pas une jeune fille, c’est ma femme
Hé- C’est mon milieu ici, tu ne fais pas le poids, je vais te broyer comme de la viande
H- Parce que tu crois que j’ai peur d’un ver de terre comme toi ?
Il dit ça et éclate de rire ; il me regarde comme pour dire de lui parler un peu de ce dont il est capable
Mes sœurs venaient au même moment avec une mine qui veut dire que Hilarion doit dégager, elles le détestent comme la peste. En fait, j’ai deux sœurs jumelles qui sont en année de doctorat en médecine, elles sont Ella et Bella. Elles me demandent de rentrer avec elles à la maison, ce que je compte bien faire sans même parler avec Hilarion qui, de son côté, n’ose me dire un seul mot parce qu’après tout, il respecte mes sœurs. Je partais quand Hélios me retient par le bras devant Hilarion et me demande mon numéro. Hilarion n’a rien dit, il a juste sourit, c’est la preuve qu’il a bien changé, sinon il aurait frappé Hélios et vous le savez
N- Je ne te donnerai pas mon numéro espèce de crétin
Hé- Ce n’est pas la peine d’être sur la défensive, je te connais bien et ton numéro, je l’ai déjà
N- Comment ?
Hé- Tu n’aimes pas sortie et tu passes tout ton temps libre à dormir ou à faire je ne sais quoi dans ta chambre. C’est à croire que personne ne t’a appris à sortir ou comme si on te l’avait interdit ou comme si tu ne sors pas pour respecter une promesse
N- Qui es-tu ?
Hé- Tu t’appelles Natacha PARAIZO, tes sœurs Ella et Bella, vous vivez avec votre père et sa femme, j’ai aussi vos adresses professionnelles
Ella- Et qui vous a donné ces informations sur nous ?
Bella- C’est tout simplement parce qu’il est le fils unique de la dame qui a la grande boutique qui est juste à quelques pas de chez nous. Vous devez vraiment faire un effort toutes les deux pour connaitre un peu les gens qui nous entourent
Hé- Exacte, je n’étais pas venu te voir par hasard, je te connaissais et tu es trop timide ; votre père et le mien sont amis et je lui ai dit un jour que j’étais amoureux de l’une de ses filles, mais je n’ai pas précisé avec qui ; et c’est de toi Nat dont je suis tombé amoureux
Ella- Et puis quoi encore?
Hilarion lui sourit et s’en alla, je voulais le retenir, mais mes sœurs m’en ont empêché. On parlait quand le chauffeur vient garer devant nous pour nous déposer à la maison ; à notre plus grande surprise, notre père était dans la voiture, il descend et demande à Hélios de me foutre la paix. Bon Dieu, il a vraiment dit à mon père qu’il était amoureux de moi ? Une fois à la maison, je reste dans le hall pour causer un peu avec mes sœurs et à ma plus grande surprise, vers 17h, je vois Hilarion dans la maison, mes jambes ont commencé par trembler, je ne me suis pas encore fait l’idée selon laquelle il n’est plus le même.
H- Tu as quoi avec ce mec de tout à l’heure ?
Bella- Il s’appelle Hélios, idiot
N- Fiche-lui la paix Bella. Il n’y a rien entre nous, je ne le connais même pas
Ella- Pour le moment en tout cas
H- Ce qu’il a dit, c’est vrai ? Tu as peur de moi ?
N- Tu me fais peur tout le temps, je suis angoissée chaque fois que je te vois, tu me traites mal, tu me frappes. Oui, tu me fais peur
H- Tu m’aimes encore ?
N- Je ne sais plus
H- Je vois, tu veux essayer avec lui ?
N- Non, je ne pense qu’à moi maintenant
H- Tu es libre
N- Quoi ?
H- Tu as entendu, je ne veux plus lire cette peur que tu as dans les yeux chaque fois que je te vois, je suis censé être celui qui devrait te protéger, t’assurer la sécurité et te rassurer quand tu as peur, mais c’est tout le contraire qui se passe entre nous. Sois heureuse et prends soin de toi, malgré tout, n’oublie pas que je t’aime plus que tout dans ce monde et je n’ai jamais voulu que tout ce que j’ai eu à te faire se produise
Il m’embrasse langoureusement et tendrement avant de s’en aller, je ne pouvais pas parler ; alors comme ça, il a complètement changé, il ne prend plus ces substances, il est encore plus beau, plus à croquer