Les meurtres

2698 Mots
Le jour où mon enfant a eu ses deux ans, il dormait dans sa chambre quand on vient m’informer que Hilarion était là. Je descends et le vois assis dans le salon qui me regardait avec admiration, je voulais qu’il parte à cause de mon bébé et de ce que Chimène avait dit, mais il refuse de partir. H- Pourquoi tu me chasses encore une fois dans vos vies ? N- Je viendrai te voir où tu voudras, mais pas ici s’il te plait H- Pourquoi ? N- Parce que notre fils et toi serez en danger H- De quoi tu parles ? J’entends mon fils m’appeler et si je ne vais pas le voir, il va descendre alors que Hilarion refuse de me laisser partir. Dès qu’il descend et leurs yeux se croisent, ils tombent tous les deux inconscients ; c’était le pire jour de ma misérable vie. Ils ne respiraient plus pourtant je les ai amené à l’hôpital ; ils avaient été placés tous les deux sous oxygène, et ceci pendant 7 mois ; j’ai dépensé tout ce que j’avais, mes économies, ma voiture, j’ai tout vendu pour pouvoir sauver mon mari et mon bébé. Je savais bien que ce n’était pas la médecine qui allait les sauver, j’ai dû alors faire la plus grosse folie de toute ma vie dans la maison de mon beau-père en présence de celui-ci, de ma belle-mère, mes belles-sœurs, et même ma belle-tante sorcière qui veut tuer les deux hommes de ma vie. N- Il faut que ça s’arrête maintenant pour que mon mari et mon enfant guérissent Ch- La seule solution est qu’ils meurent N- Je ne vais jamais les laisser mourir Ch- Quand tu seras à court d’argent, ils mourront tous les deux N- Je ne permettrai pas qu’ils meurent ; un proverbe de chez nous dit que si le sorcier qui te détruit meurt un jour, tous les mauvais sorts jetés seront rompus, de même que n’importe quelle autre malédiction ; n’est-ce-pas ? Maman- C’est exacte, et puis quoi, que comptes-tu faire ? Je m’approche en même temps des deux et les égorgent avec un couteau très bien tranchant tout neuf ; et on m’appelle aussitôt pour me dire que mon mari et mon enfant sont réveillés et que mon bébé me demandait. Je vais voir la police pour confesser mes crimes. Au procès, que ça soit les médecins, mon mari, toutes les personnes qui ont été témoins de l’enfer que j’ai vécu ont témoigné en ma faveur, et chose étrange, je fus acquittée et apte à rentrer chez moi. H- Tu aurais pu m’expliquer ce qui se passait, je te demande pardon ; tu as subi tout ça par ma faute encore une fois N- Le plus important est que vous soyez en forme et en bonne santé et moi hors des grilles de la prison. Ma belle-mère m’en voulait pour les avoir tué évidemment, mais je m’en fichais ; beaucoup de personnes se sentaient libérées à cause des nombreuses victimes que mon beau-père avait fait avant sa mort, d’autres me remercient de l’avoir tué. Je ne pouvais jamais imaginer que mon beau-père était aussi détesté et méprisé par ses propres employés. Après les enterrements, ma belle-mère (BM) vient s’installer chez moi à la maison parce que j’avais demandé à mon mari de la faire venir vu que ses deux filles ont voyagées vers l’extérieur pour leurs études et il ne lui restait que mon mari, même si je sais que c’est une très mauvaise idée de ma part. Tout recommence à aller dans l’ordre mais mon mari m’a interdit d’exercer une activité professionnelle, il dit que je devrais m’occuper uniquement de notre enfant pour qu’il soit complètement rétabli parce que c’était notre priorité. N- Je peux très bien être en train de travailler et m’occuper très bien de mes hommes H- Je te promets que tu ne manqueras de rien N- On va vivre de quoi ? Tu oublies qu’on est fauché et qu’on n’a plus rien ? H- Je sais, mais on va tout récupérer N- Comment tu comptes opérer cette magie ? H- L’entreprise de mon défunt père, si je peux l’appeler ainsi N- Je ne veux rien qui appartienne à cet homme H- On a tout perdu par sa faute, alors on va tout récupérer et vendre l’entreprise après si tu veux N- Tu vas aussi livrer une bataille contre mon père ? H- Ce serait livrer une guerre contre moi-même parce que pendant que j’allais et venais, que ça soit en prison ou en voyage, il était là pour vous deux et faisait de son mieux pour ne pas vous perdre. Je lui dois beaucoup. Je te promets que d’ici un an, on aura récupéré autant d’argent que nous l’aurons souhaités N- Merci mon amour, je t’aime tellement H- Et moi donc, je t’aime plus que tout ; je règlerai à ma mère son compte plus tard N- Je t’en supplie mon chéri, ne lui fais ou dis rien de mal, c’est ta mère après tout, et une mère reste une mère H- Je n’arrive pas à y croire, je ne sais pas si je dois te fesser ou me prosterner devant toi. Tu es une femme remarquable avec un grand cœur N- Je préfère une fessée, j’espère qu’il n’y aura pas de problème entre elle et moi H- Elle a intérêt à te reconnaitre ta place et te respecter, sinon elle part de chez moi. Après tout, c’est toi qui lui as ouvert les portes de notre maison et l’accès à notre vie. Je suis devenue une femme plus fragile, je dois à mon mari respect, obéissance, écoute et soumission. A peine cette vipère fait un mois chez moi et elle veut tout mélanger dans ma maison. Je m’occupe de ma famille avec amour, respect, plaisir et dévotion. Un jour, des employés de boulot de mon défunt beau-père étaient venus à la maison pour parler des affaires de l’entreprise avec mon mari, c’est comme s’ils étaient là que pour moi. Franc- Comment allez-vous monsieur Hilarion ? H- Je vais bien, et chez vous ? Nicaise- Tout va bien de notre côté aussi H- Je ne m’attendais pas à vous voir, à croire que vous n’appelez pas les gens Fr- Désolé patron, c’est qu’on a travaillé avec ton père et comme c’est toi le nouveau patron, on est venu t’apporter notre soutien. Ton père était un homme bien H- Je ne sais trop que faire de vos soutiens, encore moins de l’image que vous avez de lui Ni- On est juste venu te parler de comment l’entreprise fonctionne H- Si vous pensez conserver vos postes, vous vous trompez lourdement ; je dois renvoyer certaines personnes et peut-être que vous en ferez partie. Je veux engager des jeunes compétents qui n’ont peut-être pas de diplôme, mais les vieux doivent céder leur place, ne vous en faites pas parce que vous serez bien payé dans votre retraite Ni- Qui vous a mis une idée pareille dans la tête ? Votre père a toujours fait les choses bien H- Mon père est mort, enterré, est peut-être en enfer et je ne suis pas mon père. Dans ce qu’il faisait, il y avait trop d’injustice, alors je serai le réparateur des brèches, je veux des jeunes de talent et qui veulent travailler. Proposez-moi vos enfants si vous voulez, mais vous, restez chez vous ; ne venez pas faire une attaque dans ma nouvelle entreprise Ni- Votre père ne faisait pas ça, il ne serait pas content de vous H- Peu importe là où il est, je me fous qu’il soit content ou pas, je ne suis pas mon père et je ne le serai jamais Fr- Est-ce votre femme qui vous monte la tête ? Je ne comprends pas pourquoi elle est toujours avec vous alors que c’est elle qui a tué votre pauvre père Ni- Vous parlez de justice alors que cette meurtrière a tué deux personnes sans pour autant aller en prison, c’est à croire qu’il n’y a que les pauvres qui subissent le mauvais sort N- Je les ai tué c’est vrai, mais je ne regrette rien, mon mari peut me quitter s’il en a envie. Vous n’êtes que des hommes assoiffés et aveuglés par l’argent, vous me faites pitié. Si vous étiez à ma place, vous auriez fait pareil ou peut-être beaucoup plus H- Si vous rentrez chez vous, pas la peine de revenir encore au boulot, vous êtes renvoyés tous les deux et cela prend effet dès maintenant Fr- Parce qu’on a dit à votre femme la vérité ? H- Non, mais parce que vous vous êtes aventurés sur un terrain sensible et très glissant dont vous n’avez aucune connaissance et vous vous permettez d’insulter ma femme devant moi et chez moi en plus ; vous avez du culot. Je suis le grand chef maintenant et je décide de qui reste et de qui s’en va, et je dis que vous partez tous les deux BM- Ils ont raison mon chéri, cette femme a tué ton père, l’homme de ma vie H- Toi, tu la fermes, je ne sais même pas pourquoi j’ai accepté que tu viennes vivre ici ; tu n’es qu’une manipulatrice, tu n’as jamais aimé cet homme et il n’était pas mon père, tu as oublié ? Si tu as pu le tromper et lui remettre un enfant qui n’était pas le sien, je te crois capable même de me tuer, je ne te fais aucune confiance ; et si je le pouvais, je t’aurais renvoyé de ma vie pour toujours sans en mourir ou en tomber malade. Tu comprends ce que je te dis ou tu veux que je te l’explique autrement ? BM- Tu me renvoie pour une femme ? H- Non, pas à cause d’elle parce qu’elle ne me le permettrait pas ; je veux te renvoyer parce que tu es une vipère et je ne veux pas que tu sois près de mon enfant et de ma femme ; tu fais une petite erreur et je te renvoie chez tes filles, je te le promets BM- Quoi ? H- Quand j’étais en prison, tu es venue me voir combien de fois ? Jamais tu n’es venue alors qu’elle venait tous les jours, elle me faisait pitié ; elle était restée, elle a tout fait pour me sortir de là. Quand j’étais à l’hôpital, tu es venue me voir combien de fois ? Jamais alors qu’elle était là, elle a tout vendu pour sauver notre enfant et moi. Quand je n’étais pas là et elle et mon fils étaient malade, combien tu as dépensé, combien de fois tu lui as porté secours et assistance ? Jamais. Pendant que ton défunt mari essayait de tuer ma femme, mon enfant et moi, tu étais où ? Tu faisais la belle vie sans te soucier de ce qui pouvait arriver à ton unique fils et sa petite famille. Tu oublies que s’il voulait nous tuer ma femme, mon enfant et moi, c’est uniquement de ta faute, à cause de ton infidélité du temps. Oh mais excuse-moi, tu lui as fait croire que tu as été v***é, mais je sais ce qui s’est passé. Tu veux que je te le dise ? Je te jure que la prochaine fois que tu vas te liguer contre ma femme, tu quittes cette maison, je te le jure sur ma vie BM- Je sais chéri que je n’ai pas été là, mais je suis ta mère H- Tu es ma mère et puis quoi ? Si c’était possible de te liquider de ma vie une fois pour de bon, je l’aurais fait. Quand ton mari me faisait prendre la drogue, tu étais où ? Tu en avais connaissance puisque c’est toi qui les vendais sur le marché noir. Quand je passais tout mon temps libre à faire souffrir ma femme à cause de ça, tu étais où ? Tu étais chez toi et tu t’en réjouissais. Je ne te conseille pas de me mettre en colère avec tes commentaires que je trouve très désagréables et vraiment très déplacés. Tu n’es pas du tout mieux placée pour faire la morale à qui que ce soit, encore moins à ma femme. J’espère que jusque-là on se comprend tous les deux comme deux personnes normales qui ne veulent pas en venir à la violence pour se comprendre parce que vois-tu, je ne te considère pas pour autant comme ma mère. Tu sais pourquoi ? Parce qu’aucune mère n’aurait jamais permis que son enfant, le fruit de ses entrailles souffre autant par sa propre faute. Comprends et dis-toi que ma haine envers toi est légale et justifiée. Je suis sûre qu’elle va me fait voir de toutes mes couleurs dans cette maison vu ce que mon mari vient de lui dire. Il faut qu’elle parte parce que je sens qu’elle va nous détruire si elle reste, et moi qui voulais lui faire le bien et laver son nom quand tout le monde a su qu’elle trompait toujours mon défunt BP avec son frère qu’elle a tué par la suite. Ce que je peux faire, c’est la pousser à me faire quelque chose de très grave pour que mon mari la renvoie chez ses filles. Après le départ des autres, mon mari vient près de moi et me dépose un b****r sur le front et s’assoit à côté de moi sans dire un seul mot. N- Ils ont raison tu sais ? H- De quoi tu parles ? Ils allaient nous tuer tous les trois, tu as fait un choix entre lui et nous deux. En fait, tu n’avais pas le choix ; je sais que c’était difficile ce que tu avais eu à faire, mais c’était la meilleure solution N- Je suis vraiment désolée, mais je ne supportais plus de vous voir dans cet état à l’hôpital, c’était trop dur pour moi et il me fallait de l’argent encore et encore, je n’en avais plus assez, personne ne voulait même me prêter de l’argent, j’étais à bout du souffle, il fallait que j’y mette un terme H- Tu as fait ce qu’il fallait faire pour sauver plus d’une dizaine de vie N- Je n’ai sauvé que la vie de mon mari et celle de mon bébé H- Non mon amour, tu as aussi sauvé ma mère, mes sœurs et toutes les personnes qui souffraient par sa faute et ceux qui ont soufferts de l’œuvre de ses mains
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