CHAPITRE 2

1052 Mots
NORA Je sors de chez moi et commence à marcher pour me rendre au lycée. Il fait une chaleur à crever, et je remercie le ciel d'avoir pensé à prendre un déo et une chemise de rechange dans mon sac. Je me rends à pied au lycée depuis la seconde, depuis que l'autre idiot de Carter n'a plus souhaité m'amener en cours. Je marche tranquillement le long du trottoir, quand une Jeep noire ralentit à mes côtés. - Hey, Nora ! Je tourne la tête en direction de la voiture et serre les dents. Bordel, faut que ce soit lui. - Qu'est-ce que tu veux Carter ? Je continue à marcher tranquillement comme si mon cœur n'était pas au bord de la rupture. Il roule au pas à côté de moi. - Tu veux que je te dépose ? Il fait une chaleur à crever. Je m'arrête net, sous le choc. Est-ce qu'il vient de me proposer de me déposer ? - Oui, dit-il. Est-ce que j'ai dit cela à voix haute ? m***e ! - Pourquoi ? Ça fait deux ans que j'y vais à pied, qu'il pleut, qu'il vente, qu'il neige. Alors pourquoi aujourd'hui ? Lui demandais-je en croisant les bras sur ma poitrine. Ses yeux glissent de mon visage à ma poitrine, il déglutit et reporte son regard dans mes yeux vert émeraude. Vas-y mate moi, ne te gêne surtout pas me dis-je en moi-même. - Aller Nora, ne fais pas ta mauvaise. Viens. Il me sourit et mon traître de cœur rate un battement. Comment fait-il pour encore me mettre dans des états pareils ? Je souffle et finis quand même par monter dans sa Jeep, parce qu'avec ces conneries, je vais vraiment finir par être en retard. Je m'installe, attache ma ceinture et regarde droit devant moi. Je sens son regard se balader sur mon corps et je peine à respirer. Carter reprend la route comme si de rien n'était. En moins de cinq minutes, nous arrivons au lycée, nous n'avons pas échangé un mot, lorsqu'il se gare sur le parking du lycée. Je lui lance un merci à peine audible et sort aussi vite que possible de sa voiture. Hors de question que quelqu'un me voit sortir de sa Jeep. Lorsque j'arrive à mon casier, ma meilleure amie Abby m'y attend. - Salut ma belle, me salut-elle. - Salut Ab', comment tu vas ? J'ouvre mon casier, et ne trouve rien de suspect à l'intérieur. Ouf, pour une fois, j'ai peut-être un peu de chance. - Super ! Comme quelqu'un prête à aller à l'abattoir, raille-t-elle. - Toujours dans l'excès, ris-je. Elle hausse des épaules et s'appuie contre le casier à côté du mien. - Quoi de neuf ma belle ? - Oh, tu sais rien de spécial dans ma misérable vie, mon Stalker m'a envoyé des SMS ce matin. Oh et puis, Carter m'a déposé au lycée ce matin. - Quoi ?! Hurle-t-elle. - Tu devrais crier plus fort, je crois que la maison de retraite au bout du quartier ne t'a pas entendu. - Carter t'a déposer ? Me demande-t-elle ignorant ma réplique pleine de sarcasme. - Oui. On ne va pas en faire toute une histoire, balayais-je de la main. Je récupère mes livres pour mes cours de la matinée et referme mon casier. - Eh bien si justement ! Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Il a pris de nouvelles résolutions ou il mijote un truc. Dit-elle plus à elle-même qu'à moi. - Ce n'est rien vraiment, je la regarde dans les yeux pour qu'elle m'écoute, il faisait chaud et pour une fois, il a eu pitié de moi. Mais je te parie que ça ne va pas durer. S'il ne se passe rien jusqu'au déjeuner, alors là, oui, on pourra se poser des questions. Pas un seul jours de ces deux dernières années ne, c'est passé sans que Carter ou un de ses sbires me fasse une crasse. Et quelque chose me dit qu'aujourd'hui ne fera pas exception à la règle. On commence la journée par un cours de science, malheureusement pour moi cette année, Abby n'est pas dans ma classe. Et comble de malchance, c'est notre professeur qui décide de nos places et deviner quoi ? Je me retrouve à la même table que Carter. p****n de poisse ! Je ravale la bile qui me monte à la gorge et prend place à côté de lui. Je me tiens droite et regarde n'importe où sauf dans sa direction. - Tu comptes m'ignorer toute l'année ? Me demande-t-il. - Si possible oui. Je lui réponds sans le regarder, il rit doucement, et rien que ce joli petit son sortant de ses magnifiques lèvres, me donne la chair de poule. Je vous ai dit que je n'étais plus amoureuse de lui ? Ouais, c'est ce que je me disais. Il se décale légèrement sur sa droite, histoire d'être au plus prés de moi. J'ai du mal à respirer lorsqu'il est si proche, son parfum de musc, de cuir et de cookie me monte au nez et j'ai juste envie de nicher mon visage dans son cou. Bien sûr, de l'extérieur, je reste stoïque. Hors de question qu'il sache qu'il me perturbe avec son parfum et son p****n de visage de dieu grec. Est-ce que je vous ai dit à quel point il était beau ? Grand, brun les cheveux court, mais suffisamment long pour pouvoir glisser ses doigts dans ses mèches, des yeux d'un gris magnifique, il change de couleur par rapport au temps, ils peuvent être bleu, gris, vert. Ils peuvent être d'un bleu profond lorsqu'il est énervé, comme d'un gris pâle lorsqu'il fait extrêmement beau comme aujourd'hui, il a une mâchoire carrée, des lèvres charnues, celle du haut légèrement plus fine que celle du bas, ce qui donne envie de lui mordre cette lèvre. Il est mat de peau, il a l'air super bien foutu, je dis ça, car je ne l'ai jamais vu autrement qu'habiller, mais rien qu'à le voir porter sa chemise de son uniforme, on peut tout de suite deviner à quel point il est musclé. Et puis c'est le capitaine de l'équipe de foot, donc je ne doute pas qu'il est sportif. Bref, en gros, il est canon et il est tout ce que je n'aurai jamais.
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