VI - La nuit du 12 novembre 1817

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VI La nuit du 12 novembre 1817Honorine chancela. Tout son corps tressaillait. La fièvre faisait claquer ses dents. Elle fut obligée de se retenir à l’arbre pour ne point tomber à la renverse. – Tu mens ! dit-elle cependant, mon père est un gentilhomme et un chrétien. Il n’y a point de sang sur sa conscience ! – Alors, répliqua Nerea, qui avait aux lèvres un sourire cruel, pourquoi as-tu dit : « Je dois », après avoir dit : « Je veux » ? Et pourquoi ne chasses-tu pas ce Legagneur, marchand failli et soldat dégradé, toi qui es riche et qui es noble ? – Parce que, balbutia Honorine, parce que… Elle n’acheva pas. Elle courba la tête et fondit en larmes. – Parce que, poursuivit l’Italienne, il a pouvoir sur ton père, je te mets au défi de dire non ! Honorine garda le silence. Son souffle

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