Ce soir-là, lorsque Jules fut aux genoux d›Hélène, il était presque tout à fait nuit, et la pauvre fille fut bien heureuse de cette obscurité; elle paraissait pour la première fois devant cet homme qu›elle aimait tendrement, qui le savait fort bien, mais enfin auquel elle n›avait jamais parlé. Une remarque qu›elle fit lui rendit un peu de courage; Jules était plus pâle et plus tremblant qu›elle. Elle le voyait à ses genoux: «En vérité, je suis hors d›état de parler», lui dit-il. Il y eut quelques instants apparemment fort heureux; ils se regardaient, mais sans pouvoir articuler un mot, immobiles comme un groupe de marbre assez expressif. Jules était à genoux, tenant une main d›Hélène; celle-ci la tête penchée, le considérait avec attention. Jules savait bien que, suivant les conseils de


