On descendit au parc de Royat pour écouter la musique, et Gontran, prenant le bras de Charlotte, partit avec elle en avant. L’armée de baigneurs, sur les chaises, autour du kiosque où le chef d’orchestre battait la mesure aux cuivres et aux violons, regardait défiler les promeneurs. Les femmes montraient leurs robes, leurs pieds allongés jusqu’au barreau de la chaise voisine, leurs fraîches coiffures d’été qui les faisaient plus charmantes. Charlotte et Gontran erraient entre les gens assis, cherchant des figures comiques pour exciter leurs plaisanteries. Il entendit à tout instant qu’on disait derrière eux : « Tiens ! une jolie personne. » Il était flatté et se demandait si on la prenait pour sa sœur, pour sa femme ou pour sa maîtresse. Christiane, assise entre son père et Paul, les vi


