VII Il resta quelque temps ainsi ; puis tout à coup rassemblant ses forces, il se jeta à mes pieds. – Juliette, me dit-il, je suis perdu si tu ne m’aimes pas jusqu’au délire. – Ô ciel ! qu’est-ce que cela signifie ? m’écriai-je avec égarement en jetant mes bras autour de son cou. – Et tu ne m’aimes pas ainsi ! continua-t-il avec angoisse ; je suis perdu, n’est-ce pas ? – Je t’aime de toutes les forces de mon âme, m’écriai-je en pleurant ; que faut-il faire pour te sauver ? – Ah ! tu n’y consentiras pas ! reprit-il avec abattement. Je suis le plus malheureux des hommes ; tu es la seule femme que j’aie jamais aimée, Juliette ; et au moment de te posséder, mon âme, ma vie, je te perds à jamais !… Il faudra que je meure. – Mon Dieu ! mon Dieu ! m’écriai-je, ne pouvez-vous parler ? ne pou


