Lorsque je reviens à moi, la pièce est plongée dans le noir complet. Il fait nuit dehors. J’entends la respiration apaisante de Gabriel profondément endormi à côté de moi dans le lit. Je suis toujours branchée à une perfusion de ma main valide donc je commence par dévisser le tube de l’aiguille. Je me rends vite compte que l’idée était mauvaise lorsque je sens un liquide tiède et humide s’écouler sur l’oreiller. J’ignore les cognements sourds dans ma tête, probablement dus au sédatif que m’a donné Scott, j’enlève le sparadrap et je retire l’aiguille de ma main. Je balance le tout sur la table de chevet où je trouve des compresses. J’en appuie une sur ma main et me lève précautionneusement. Je me dirige maladroitement vers le fauteuil où traîne mon long peignoir de soie noir et je l’e


