DEUXIÈME PARTIE - I-3

1882 Mots

Je fus reconnaissant à M lle Haldin de ne m’avoir pas embarrassé par l’étalage de ses sentiments intimes. Je l’admirais de sa merveilleuse maîtrise d’elle-même, tout en m’en sentant un peu effrayé. C’était le calme indicateur d’une tension profonde. Qu’arriverait-il s’il cédait tout à coup ? La porte même de la chambre de M me Haldin, et l’idée de la vieille mère toute seule, avaient un aspect redoutable. Nathalie Haldin murmura tristement : « Je suppose que vous vous demandez ce que je puis éprouver ? » Elle avait raison. Mon incertitude même troublait ma sympathie d’Occidental obtus. Je ne pouvais trouver que des phrases banales, de ces phrases futiles qui nous donnent la mesure de notre impuissance devant les épreuves du voisin. Je marmottai des mots confus disant qu’aux jeunes gens,

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