Bobby : Et si justement, il n'avait pas besoin de votre aide ? Sauf votre respect mademoiselle, vous devez abandonner cette idée. C'est très dangereux et votre père ne va pas apprécier s'il l'apprenait.
Moi : Je sais ce que je fais. Et il n'est pas obligé de l'apprendre. Ça sera entre toi et moi.
Bobby : Mais made...
Moi : J'ai fini de parler. Tu peux disposer.
Bobby : Comme vous voulez.
Il est parti. Mon père est arrivé au même moment. Je l'embrasse sur la joue.
Moi : Bonsoir papa. Tu es rentré tôt aujourd'hui. Il y a eu un problème ?
Mon père : Oui je veux te parler.
J'ai froncé les sourcils.
Moi : Il y a un problème ?
Mon père : Je peux entrer ?
Moi : Oui entre. Dis-je en lui maintenant la porte pour qu'il puisse entrer.
J'ai refermé la porte après.
Moi : Je t'écoute papa.
Mon père : La famille d'accueil de Nicolas a appelé et ils veulent nous le remettre.
Moi : Comment ça ? Mais ils ont été payé pour ça non?
Mon père : Oui mais...
Moi : Il n'y a pas de mais papa. Je ne veux pas que cet enfant vienne vivre ici.
Mon père : Mais c'est ton enfant Stéphanie. Ton fils.
Moi : J'ai dit non. Donne de l'argent à la famille d'accueil si c'est ça qu'ils veulent mais ils doivent garder le petit et pour toujours.
Mon père : Stéphanie !
Moi : Laisse-moi seule à présent papa. J'ai mal à la tête et je veux me reposer.
Mon père : Bon d'accord.
Il est resté un moment à me regarder avant de s'en aller. Je soupire avant de m'asseoir sur le lit.
J'ai froid tout à coup. Mes larmes se sont mis à couler. Je ne veux pas de cet enfant. J'essaie de l'accepter mais je ne peux pas. Il me rappelle mon viol. Cette nuit où ce type a abusé de moi. D'ailleurs, cet enfant est le fruit de ce viol.
Contrairement aux jeunes filles de mon âge, j'ai eu mes règles très tôt c'est à dire à l'âge de 13ans. Et j'avais 14ans, lorsque j'ai été violée. Je suis tombée enceinte puis mon père m'a fait voyagé pour accoucher.
J'ai accouché d'un fils que j'ai renié dès la naissance. Je n'ai pas eu la force de le prendre dans mes bras et le bercer comme le font les autres mères. Je ne me considère même pas comme une maman.
Je veux juste oublier cette nuit horrible et tout ce qui va avec. J'ai essayé. Je vous jure mais je n'ai jamais réussi à accepter cet enfant. Lorsque je le vois, je vois le type qui m'a v***é à travers lui et je n'éprouve que de la haine à son égard.
J'ai demandé à mon père de m'aider à l'éloigner de moi et ensemble, on l'a placé dans une famille d'accueil depuis toute ces années. Il doit être âgé de 6ans maintenant et je n'ai aucune idée de ce à quoi il ressemble. Et je ne veux même pas le savoir.
Je le déteste et je ne suis pas sa mère. J'eclate en sanglots. Pourquoi ? Pourquoi moi? J'essaie d'aller de l'avant mais c'est dur vous savez ? Très dur. Seule moi, sais ce que je ressens chaque nuit avant de dormir.
J'ai pleuré toute la nuit jusqu'au petit matin. Mes yeux sont enflés. J'ai fait l'effort de camoufler les cernes avec du maquillage. J'ai très mal à la tête. J'ai demandé à ce qu'on m'apporte de l'aspirine.
Ah! Je ne pense pas que je sois en forme pour suivre les cours d'aujourd'hui. Je vais plutôt me reposer. Ça me fera du bien.
Puis lorsque je vais me réveiller, je demanderai à Bobby de me conduire chez Brad.
*****Stella NELSON
J'étais sortie faire des courses ce matin pour pouvoir préparer le petit déjeuner mais grande fût ma surprise lorsque je suis tombée sur les infos du pays. Un vendeur de journaux m'a invité à acheter un de ses journals et ce que j'ai lu à la première page m'a fait plus que plaisir.
Waouh ! C'est fantastique. Il faut que je montre ça à Brad. Il ne le croira pas non plus. Je me dépêche de faire les courses puis je suis rentrée.
Moi : Hé les gars, devinez la nouvelle.
Kévin : Qu'est ce qu'il y a?
Moi : Devinez juste. Dis-je le sourire aux lèvres.
Kévin : Tu as ramassé de l'argent parterre ?
Moi : Mieux que ça. Regardez ça ! Dis-je en leur lançant le journal.
Brad a été celui qui l'a rattrapé. Il le parcourt des yeux.
Brad : Qu'est ce que c'est ?
Moi : Il est dit qu'un nouveau chef de la police sera nommé et ce n'est rien d'autre que Oshofor.
Kévin : Nooon! Dit-il n'en revenant pas. Le même Oshofor ?
Moi : Oui.
Kévin : Mais c'est génial ça.
Moi : Plus que génial. Tu t'imagines, on aura un allié chef de police. On sera enfin tranquille.
Brad : Alors ça, je ne m'y attendais pas du tout. C'est une très bonne nouvelle. On va donc pouvoir retourner à la villa très bientôt. C'est pour quand la nomination ?
Moi : C'est dit que c'est dans quelques jours.
Brad : C'est parfait. Enfin! Les affaires reprendront.
Moi : Eh oui.
Kévin : Vive le crime ! Crit-il.
Brad et moi : Vive le crime!
On éclate de rire.
Brad : Il faut qu'on fête ça. On va porter un toast. Dit-il en allant chercher de quoi boire dans le réfrigérateur.
Il nous sert par la suite et on trinque.
Brad : Au crime!
Kévin et moi : Au crime.
On porte nos verres à la bouche et nous buvons.
*****Stéphanie WILLIAMS
Je viens de me réveiller de ma petite sieste qui m'a fait un grand bien. J'en avais vraiment besoin. À présent, je me sens plus que prête à aller chez Brad. J'ai pris mon bain avant de me préparer. J'ai pris mon sac et y ait rangé mon téléphone avant de ressortir de la chambre.
Je suis allé retrouver Bobby dans la cour qui m'attend déjà près de la voiture. Quand il m'a vu, il m'a ouvert la portière et j'ai fait mon entrée. Il s'est ensuite chargé de refermer la portière avant de s'installer sur le siège conducteur.
Il a démarré puis nous sommes partis.
(...)
Après quelques minutes de trajet, il se gare devant un entrepôt qui m'a l'air assez vieux. Je n'ai pas tardé à descendre de la voiture et à m'y adosser.
Je balaie une mèche de cheveux de côté afin de mieux voir l'entrepôt qui était devant moi. Le soleil pique très fort donc obligé de plisser les yeux lorsque je contemple l'entrepôt.
Moi : Tu es sûr que c'est ici? Demandai-je à Bobby en cachant ma vision avec ma main.
Bobby : Oui madame.
Moi : Ok allons-y.
J'ai commencé à marcher devant espérant qu'il me suive mais il ne l'a pas fait.
Moi : Viens non! Tu attends quoi?
Bobby : Madame, allez-y seule. Je vais vous attendre ici.
Moi : Comment ça ? Tu as peur?
Bobby : Sans vous mentir, oui madame. Je vous souhaite une bonne chance mais je ne peux pas vous accompagner.
Il fait monter les vitres de la voiture. Pufff, un vrai peureux celui-là. Je n'ai pas insisté et du coup j'ai avancé seule vers cet entrepôt. Puis je me suis mise à cogner.
Personne ne venait m'ouvrir. Je toque plus fort.
*****Bradley IFEANI
Stella, Kévin et moi, étions entrain de surfer sur nos téléphones respectifs lorsqu'on a entendu toquer à la porte de l'entrepôt. On se regarde tous perdus.
Kévin : Tu attendais quelqu'un ?
Moi : Non.
Kévin : Et toi Stella ?
Stella : Non!
Kévin : Alors c'est qui? Vous pensez que ce sont les flics ?
Stella : Je ne pense pas. Nous sommes trop bien planqués pour qu'ils nous retrouvent. Personne ne sait que nous sommes ici.
Moi : Oui bien sûr. Dis-je en essayant de me convaincre que ce n'est pas ce à quoi je pense.
Stella : Brad?
Moi : Oui.
Stella : Tu nous caches quoi? Tu as dit à quelqu'un que nous étions ici?
Moi : Je ne l'ai pas dit mais...
Kévin : Mais quoi?
Moi : Hier, Stéphanie a envoyé son chauffeur me suivre et il a su que j'habitais ici.
Kévin : Et pourquoi bordel tu n'as pas tué ce chauffeur ?
Stella : Oui pourquoi ?
Moi : Parce qu'il m'a fait de la peine et..
Stella : Il t'a fait de la pleine ? Mais qu'est ce que tu racontes au juste ? C'est vraiment Brad qui parle?
Kévin : Je vais régler le problème de cette fille maintenant. Dit-il en ressortant son arme.
Il se lève puis se dirige vers la porte.
Moi : S'il te plaît Kévin calme-toi. Cette fille est idiote mais on a pas besoin de la tuer.
Stella s'est levée avec son arme en mains. Je soupire. Ils n'en font qu'à leur tête.
Je me lève aussi en prenant mon arme. On s'est dirigé vers la porte. Kévin a ouvert la porte. Avec sa force légendaire, il n'a eu besoin que d'un bras pour faire replier la porte vers le haut.
Et là...
Je le savais. C'est Stéphanie.
******Stéphanie WILLIAMS
Trois pistolets sont braqués sur moi au moment où je suis entrain de vous parler. Trois armes! Je déglutis nerveusement avant de lever les mains.
Moi : C'est moi Brad. Alors dis à tes amis de ne pas tirer s'il te plaît.
Brad : Qu'est ce que tu fais ici?
Moi : Je veux te voir. J'avais envie de te voir et de te parler. Je ne voulais pas vous gêner.
Brad : Pourtant c'est ce que tu fais. Tu as demandé à ton chauffeur de me suivre hier.
Moi : Oui c'est parce que je savais que tu n'allais jamais accepter de me dire où tu vis.
Brad : Exactement, je n'allais jamais te le dire. Dit-il en chargeant son arme.
«Pourquoi est-ce que tu causes encore avec elle Brad? Finissons-en maintenant» a dit la fille qui a l'air d'une bête enragée.
Moi : Non ne me faites pas de mal s'il vous plaît. Brad s'il te plaît.
Brad : Baissez vos armes! A t-il ordonné aux deux autres.
«Quoi!» cria la fille.
Brad : Baissez vos armes tout de suite. C'est un ordre.
Hésitants, ils ont fini par baisser leurs armes. Je m'attendais déjà à ce qu'il me chasse d'ici mais contre toute attente, Brad m'a invité à entrer à l'intérieur. Ce que j'ai fait le sourire aux lèvres.
Je regarde la fille qui voulait exploser de rage.
«C'est n'importe quoi tout ça» dit-elle en colère. «Je me casse d'ici»
Elle a pris son gilet qu'elle a posé sur son épaule puis est partie. L'autre mec qui est géant comme un tracteur l'a suivi.
Moi : Bon débarras. Ai-je dit intérieurement.
Je n'avais même pas envie qu'ils soient là. Moi je veux être seule pour parler avec Brad. Ces deux là pourrait l'influencer dans sa décision.
Il a rangé son arme dans son dos et m'a invité à m'asseoir. Je me suis exécutée en regardant partout. C'est vide par ici. Il y avait juste un canapé, une vieille télévision et un réfrigérateur. Puis je pouvais aussi voir des matelas posés sur le sol. Là où ils dorment je suppose.
Ça se voit que c'est vraiment dur pour eux. Et ça me donne encore plus envie de les aider.
Je vois Brad qui a les bras croisés et qui ne cesse de me foudroyer du regard. Je me sens comme une petite gamine qui a fait une bêtise et que les parents la réprimende pour cela.
C'est comme ça que je me sens. Il me fait me sentir comme un enfant. En plus, il est si beau et musclé. Ce type est un bandit c'est vrai mais il a un truc. Une espèce de charisme, d'allure, d'élégance. Et son côté de l'homme froid et complètement indifférent. N'en parlons même pas.
Il me fait fondre. Ces biceps ! Ces tatouages ! Ces yeux !
Ah je craque.
Brad : En combien de langues vais-je devoir te dire que je ne suis pas intéressé par ton offre ? En espagnol ? Mandarin ? Anglais ? Arabe ? Quoi?
Moi : J'aimerais bien en espagnol.
Brad : Tu te fous de moi là ?