​CHAPITRE II

2842 Mots
​CHAPITRE II Avant la mort Pratiques de divination pour savoir quand on mourra Un moyen de connaître approximativement dans quel délai on doit mourir consiste à poser sur l'eau de certaines sources sacrées une croix faite de deux ramilles de saule. Si la croix flotte, la mort ne tardera guère ; si, au contraire, la croix s'enfonce, le terme est encore assez éloigné : il le sera d'autant plus qu'elle aura coulé plus vite. *** Dans la région de Saint-Jean-Trolimon (pays de Cap-Caval), il était naguère d’usage, au commencement de chaque année, de couper et de beurrer autant de tartines de pain qu’il y avait de personnes dans la maison. Le chef de famille prenait ces tartines et les lançait en l'air successivement en disant à mesure : — Celle-ci est pour un tel... Celle-ci pour tel autre... Et, ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il eût nommé tout je monde, sans s'oublier lui-même. Chacun, alors, se baissait pour ramasser sa tartine. Malheur à qui trouvait la sienne renversée sur le côté beurré : il était sur de mourir dans l'année. *** A Plégat-Guerrant, sur le bord du chemin vicinal du Guerlesquin, il y aune fontaine appelée Feunteunan - Ankou (la fontaine du Trépas). Celui qui veut être renseigné sur son destin n'a qu'à s'y rendre la première nuit de mai, sur le coup de minuit, et à s'y pencher au-dessus de l'eau. S'il doit mourir sous peu, au lieu de son image vivante, c'est la tête qu'aura son squelette qui lui apparaîtra. Actions qui entraînent la mort Une femme enceinte ne doit pas accepter d'être marraine. Elle ou son fruit mourrait dans l'année. *** Quand un conscrit part pour l'armée, s'il retourne la tête pour saluer une dernière fois la flèche de son clocher ou la cheminée de sa maison, c'est signe qu'il ne les reverra pas vivant. *** Les gens qui découvrent des trésors n'en jouissent pas longtemps. Leur sort ou, comme on dit, leur « planète » est de mourir un an jour pour après leur découverte. Le trésor du mort Une fermière de Plounéour-Lanvern, Marie-Jeanne Thos, chaque fois qu'elle allait dans son courtil, voyait, auprès de la barrière donnant sur la route, un homme des environs, mort depuis près de cinq ans. Il lui faisait des signes avec la main, comme pour l'inviter à le suivre quelque part. Un beau jour, impatientée de son manège, elle s'enhardit à marcher jusqu'à lui et à lui demander : — Qu'est-ce que c'est ? Que voulez-vous de moi ? Il lui fit signe de passer la barrière et de venir. — Ma foi, se dit-elle, j'en aurai le cœur net. Et la voilà de cheminer sur les.pas du mort. Il la mena ainsi jusqu'au sommet d'une lande déserte, où il y avait une grande roche. L'homme, s'agenouillant à terre, se mit à gratter le sol avec ses doigts. Quand il eut fini, il se tourna vers la femme et lui montra le trou qu'il venait de creuser. Elle se pencha et vit un monceau de pièces d'or qui brillaient d'un éclat neuf. Jamais elle n'avait contemplé pareille somme. Tandis qu'elle regardait cet or avec une admiration mêlée d'envie, le mort disparut. — S'il m'a révélé sa cachette, c'est sans doute pour que je profite de ce qu'elle contient, pensa Marie-Jeanne Thos. Et, ramassant à poignées les pièces étalées devant elle, elle en remplit son tablier. Rentrée chez elle, elle les empila dans son armoire. Et, le soir, elle dit à son mari : — Tu désirais un nouveau cheval : tu peux en acheter, non pas un, mais quatre, mais dix, et davantage, car nous sommes riches. — Comment cela ? s'informa-t-il, tout joyeux. Elle lui raconta son aventure. Mais le front du fermier aussitôt se rembrunit. — Si tu tiens à ta vie, va vite reporter cet argent où tu l'as pris. — Pourquoi ? — Parce que, si tu ne t'en débarrasses pas, tu es vouée à mourir dans l'année. Dès le lendemain matin, elle courut à la lande haute remettre les pièces d'or à leur place. Mais, peu de jours après, ayant eu besoin de prendre du linge dans son armoire, elle entendit un bruit d'argent : elle regarda et vit, avec stupeur, que c'était le trésor du mort qui était revenu. — C'est bien ce que je craignais, lui dit son mari. Va trouver le recteur : peut-être te donnera-t-il un bon conseil. Mais le recteur l'arrêta, dès les premiers mots de son histoire. — Je ne puis rien pour vous, déclara-t-il. Vous avez délivré ce mort, et maintenant il faut qu'à bref délai vous preniez sa place. Préparez-vous donc à mourir chrétiennement et commandez qu'on mette l'argent du trésor avec vous, dans votre cercueil. Ainsi seulement vous serez sauvée. Elle ne tarda pas à trépasser, en effet, sans avoir été malade. Et l'on enterra avec elle le trésor du mort pour qu'il ne causât plus la perte de personne. La vie qui va et vient avec la mer Mon père était gabarrier. Tous les jours, il descendait la rivière de Jaudy jusqu'à la mer, pour aller chercher du goémon ou du sable. C'était un dur métier, quoiqu'il ne rapportât guère. Un soir, la gabarre s'échoua dans les vases. Mon père, malgré la température — on était en décembre — se mit à l'eau pour essayer de la dégager, et, en rentrant à la maison, se coucha, malade d'une fièvre qui ne le quitta plus. De semaine en semaine, il alla s'affaiblissant. — Je suis fichu, nous dit-il, un matin. Je n'ai plus quatre jours à vivre. Notez que c'était, avant ce malheur, un homme robuste, dans toute la force de l'âge. Et cela le désespérait de mourir si jeune, surtout qu'il savait dans quelle misère nous allions rester. Il y avait pourtant des moments où nous reprenions confiance, parce que lui-même semblait reprendre vie et couleur. Ma mère lui disait : — Avoue que tu vas mieux, Tual ? Alors, il riait d'un rire triste. — C'est qu'il est flot à cette heure, Marivonne, répondait-il en hochant la tête, mais tu verras après, quand il sera jusant. Et c'était vrai. La vie allait et venait en lui tantôt plus et tantôt moins, selon que la mer montait ou descendait. Il nous disait de ne pas nous en étonner, que cela était habituel chez les marins, quand ils étaient, comme lui, sur le point de quitter ce monde. A l'aube du quatrième jour, comme je lui apportais de la soupe chaude, il me demanda : — C'est grande marée aujourd'hui, n'est-ce pas, Bétrys ? — Oui, père, fis-je. Pourquoi ? — Parce que c'est la fin qui approche, mon enfant. Remporte cette soupe : je n'ai de goûta rien. Il avait des larmes dans les yeux, et moi aussi j'avais beaucoup de peine à m'empêcher de pleurer. Ma mère s'était approchée : — J'avais l'intention d'aller ce matin jusqu'au lavoir, dit-elle, mais, si tu as besoin de moi, je m'abstiendrai de sortir. — Non, non, répondit-il. Va laver. Il suffira que tu sois de retour pour midi. Je n'ai besoin que du prêtre, et Bétrys ira me le chercher, quand il sera temps. Ma mère, pour lui obéir, s'en alla au lavoir, emmenant mes petits frères et mes petites sœurs, pour qu'ils ne restassent pas à faire du bruit dans la maison. Et je demeurai seule auprès du malade. De temps à autre, il me disait : — Bétrys, va regarder où est arrivée la mer. Comme notre logis n'était qu'à une quinzaine de pas de la berge, je n'avais qu'à ouvrir la porte pour voir jusqu'où l'eau avait monté dans la rivière. Je revenais vers le lit, en annonçant : — La bouée noire est à flot. Ou bien : — La moitié des vases est couverte. Quand il sut que l'eau touchait aux premières pierres du débarcadère, il me dit : — C'est le moment d'aller chercher le recteur. J'aurais voulu attendre que ma mère fût rentrée, mais il ne le permit pas. Je ne fus, d'ailleurs, pas longue à faire ma tournée, car je courus tout d'une haleine jusqu'à Troguéry, et, moins d'une demi-heure plus tard, je ramenais le prêtre. Mon père se confessa, reçut les sacrements et pria le recteur de nous recommander aux bonnes âmes de la paroisse, quand il ne serait plus. Après quoi, il ajouta d'un ton presque gai : — Vous pouvez avertir Yann Gam de mettre pioche en terre, monsieur le recteur. Yann Gam, c'était le fossoyeur du bourg. Quand ma mère arriva du lavoir avec la marmaille, mon père lui dit : — Voilà, Marivonne : le recteur sort d'ici ; tous mes comptes sont en règle. Et, s'adressant à moi : — La mer doit être étale, Bétrys? — Oui, répondis-je, elle est bien haute. On l'entendait, en effet, clapoter doucement, presque à toucher la berge. Alors, mon père dit à ma mère : — Tu peux prévenir les voisines : c'est l'heure de commencer les prières des agonisants. Il fut admirable de résignation et de piété, le pauvre cher homme, et tint à mêler sa voix aux voix des femmes qui récitaient les oraisons. Cependant, on le voyait baisser, baisser peu à peu. Et tout se passa comme il avait prédit : aux approches de la marée basse, il cessa de vivre. La fin du monde Auprès de l'Ile Grande se trouve une petite île, appelée en français l'île Canton, en breton Enès Aganton ou Agaton. On y remarque deux croix de granit, érigées à cent cinquante pas environ l'une de l'autre. La croyance est qu'elles se rapprochent tous les sept ans de la longueur d'un grain de blé : quand elles se rencontreront, ce sera la fin du monde. *** Au milieu de la grande place de Saint-Michel-en-Grève, se dresse une croix monolithe plantée dans le sable et que la mer recouvre à chaque marée. On l'appelle Croaz al Lew-drèz (La croix de la Lieue de Grève). Elle s'enfonce tous les cent ans de la longueur d'un grain de froment. Quand elle aura complètement disparu dans le sable, ce sera la fin du monde. *** A la fin du monde paraîtra l'Antéchrist. Il naîtra du mariage d'un prêtre défroqué et d'une bonne sœur. L'agonie Dès que l'état d'un malade semble désespéré, les gens de la maison se mettent à genoux auprès de son lit et commencent les prières des agonisants. On n'attend généralement pas qu'il ait rendu le dernier soupir ni même perdu toute connaissance pour allumer à son chevet une « chandelle bénite » (eur goulou benniget) ; et, dès qu'il entre en agonie, on trace avec cette chandelle un signe de croix au-dessus de son visage. C'est, dit-on, pour faciliter la séparation de l'âme d'avec le corps. *** Lorsqu’un moribond a trop mal à trépasser, il ya a un moyen infaillible d’abréger son agonie : c’est de la descendre de son lit et de lui faire poser ses pieds nus sur le sol nu. Il n’a pas plus tôt pris contact avec la terre que les influences qui tenaient sa vie en suspens sont rompues. *** Dans le pays de Gourin, on va pour les moribonds à la chapelle de Saint-Mîn, qui fait partie de la trêve du Saint, sur la route de Roudouallec. Il y a dans cette chapelle une statue de saint Diboan dont le nom signifie « qui guérit de toute peine ». On commence par faire visite à celte statue et lui exposer le cas. Puis on se rend à la fontaine du saint, qui coule au fond du vallon. C'est elle qui transmet l'oracle. Mais, pour cela, il faut d'abord la vider complètement avec une écuelle. Cette opération accomplie, on se penche sur le trou par lequel l'eau vive sourd de terre. Si elle fait du bruit en sourdant, c'est que le moribond est sur le point de trépasser ; si, au contraire, elle s'épanche sans bruit, toutes les chances sont pour qu'il revienne à la vie. Le moribond extrémisé par un prêtre mort Lomm Grenn était journalier à la ferme de Kerniz. En ce temps-là, il n'y avait pas d'horloges chez les riches, encore moins chez les pauvres gens. Lomm Grenn, pour savoir s'il était l'heure de se rendre à son travail, avait coutume de consulter la couleur du ciel. Dès qu'il le voyait blanchir, il se levait, s'habillait et se mettait en route. Une nuit, en se réveillant, il crut remarquer qu'il faisait clair-de-jour, et sauta promptement hors du lit. C'était en hiver. Lomm partit, encore ensommeillé. Comme il allait par le grand chemin, il croisa un prêtre portant l'hostie, accompagné d'un enfant de chœur qui faisait tinter une clochette. Le prêtre, en passant près de Lomm, lui dit : — Suivez-moi! On ne refuse pas d'obéir à un prêtre qui porte le bon Dieu. Lomm suivit, tête nue, en récitant des prières pour la personne qu'on allait extrémiser. Le prêtre et l'enfant de chœur s'engagèrent dans une garenne. — Tiens, pensa Lomm, il paraît que c'est à Trégloz qu'il y a quelqu'un de malade. Probablement, le vieux Guilcher. C'était en effet, au manoir de Trégloz, et c'était aussi Guilcher le vieux. Il était là, étendu sur son lit, et déjà mûr pour la terre. Deux hommes faisaient mine de l'assister, mais en réalité ils dormaient profondément sur leurs sièges. Ils ne rouvrirent même pas les yeux, pendant que le prêtre administrait au moribond les derniers sacrements. Lomm, qui s'était agenouillé sur le seuil, ne put s'empêcher de trouver cela scandaleux. Le prêtre, ayant terminé son office, fit le signe de la croix et dit, en s'adressant à Guilcher le vieux : — Brave homme, il y a longtemps que je vous devais vos sacrements. Je vous les ai donnés. Nous sommes quittes. Cette parole, Lomm Grenn n'en comprit jamais le sens. Cependant le prêtre sortit. — Allez maintenant à votre travail, dit-il au journalier. Vous y serez encore de bonne heure. Lorsque Lomm arriva à Kerniz, il ne trouva en effet sur pied que la servante de cuisine. — Vous êtes bien matinal ! lui dit-elle. Nos gens ne sont pas levés, et je ne fais que d'allumer le feu pour la soupe. — Tant mieux ! répondit Lomm. Au moins on ne m'accusera pas de paresse. Et en attendant que la soupe fût prête, il alla curer la crèche aux chevaux. Quand il rentra dans la maison pour déjeuner, il entendit un des hommes attablés qui disait : — Vous savez la nouvelle ? Guilcher le vieux est mort cette nuit sans avoir reçu les sacrements. — Cela est faux, s'écria Lomm ; si Guilcher le vieux est mort, c'est en chrétien ; j'ai moi-même assisté le prêtre qui lui administrait l'extrême-onction ; j'ai vu lui donner le bon Dieu. Et Lomm de raconter son aventure. — Dame! reprit le laboureur qui avait parlé, j'ai rencontré tout à l'heure un de ceux qui veillaient Guilcher. C'est de lui que je tiens la chose. Ils étaient deux, et s'endormirent si bien l'un et l'autre, qu'ils n'ont pas su à quel moment le trépassé avait rendu l'âme. Celui que j'ai rencontré, c'est Yves Ménèz. Il allait au bourg chercher la croix d'argent, et était même fort inquiet sur la façon dont il serait accueilli par le recteur. — Eh bien, il faut que j'en aie le cœur net ! murmura Lomm Grenn. Je vais au presbytère de ce pas. Il se rendit au presbytère. Quand il eut exposé le cas, le recteur lui dit : — Tout ce que je puis vous affirmer, c'est que le prêtre que vous avez suivi n'était pas de ce monde. L'étourderie des deux veilleurs aurait pu causer la damnation éternelle de Guilcher le vieux. Mais Dieu a des ressources infinies pour sauver les âmes. Lomm Grenn s'en retourna à son travail. A partir de ce jour, il demeura préoccupé, étrangement sérieux, presque triste. Au printemps il mourut. La femme aux deux chiens Ceci se passait au temps où les toiles de Basse - Bretagne étaient renommées entre toutes. Il n'y avait pas alors, à Penvénan ni aux alentours, de fileuse qui filât aussi fin que Fant Ar Merrer, de Crec'h-Avel. Tous les mercredis, elle allait à Tréguier vendre son fil. Un mardi soir, elle se dit : — Il faudra que demain je sois sur pied de bonne heure. Elle se coucha avec cette préoccupation. Au milieu de la nuit, elle se réveilla et fut étonnée de voir qu'il faisait déjà presque clair. Elle se leva en grande hâte, s'habilla, jeta sur ses épaules son paquet d'écheveaux et se mit en route. Arrivée au pied de la montée qui mène vers Croaz-Ar-Brabant elle fit rencontre d'un jeune homme. Ils se bonjourèrent mutuellement et cheminèrent côte à côte jusqu'à la croix. Là, le jeune homme prit Fant Ar Merrer par le bras et lui dit : — Arrêtons ici. Il la poussa dans la douve, contre le talus, et se plaça devant elle comme pour la protéger. A peine se furent-ils ainsi rangés de la route, que Fant entendit venir un bruit épouvantable. Jamais elle n'avait ouï fracas pareil. Il y aurait eu, à la file, cent lourdes charrettes lancées au galop, qu'elles n'auraient pas fait plus de train. Le bruit approchait, approchait. Fant tremblait de tous ses membres. Néanmoins elle cherchait à voir ce que ceci pouvait être. Une femme passa dans la route, courant à perdre haleine ; elle allait si vite qu'on entendait palpiter les ailes de sa coiffe, comme si c'eussent été deux ailes d'oiseau. Ses pieds nus touchaient à peine le sol ; il en pleuvait des gouttes de sang. Ses cheveux dénoués flottaient derrière elle. Elle agitait les bras, en des gestes désespérés, et hurlait lugubrement. C'était une plainte si angoissante, que Fant Ar Merrer en avait froid jusque sous les ongles. Cette femme était poursuivie par deux chiens qui semblaient se disputer entre eux à qui la dévorerait. De ces chiens, l'un était noir, l'autre blanc. C'étaient eux qui faisaient tout le vacarme. A chacun de leurs bonds, les entrailles de la terre résonnaient. La femme fuyait dans la direction de la croix. Fant Ar Merrer la vit s'élancer sur les marches du calvaire. A ce moment le chien noir était parvenu à la saisir par le bas de sa jupe. Mais elle, se précipitant, étreignit l'arbre de la croix et s'y tint cramponnée de toutes ses forces. Le chien noir disparut aussitôt, en lâchant un aboi terrible. Le chien blanc resta seul auprès de la malheureuse et se mit à lécher ses blessures. Le jeune homme dit alors à Fant Ar Merrer : — Vous pouvez maintenant continuer votre route. Il n'est que minuit. Ne vous exposez plus à voir ce que vous avez vu. Je ne serai pas toujours là pour vous protéger. Il y a des heures où il ne faut pas être sur les chemins. Quand vous arriverez à Kervénou, entrez dans la maison qui est là. Vous y trouverez un homme en train de mourir. Passez le reste de la nuit à réciter près de son chevet les prières des agonisants et ne sortez de cette maison qu'à l'aube. Quant à moi, je suis votre bon ange.
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