Chapitre 1-3

680 Mots
— Combien de temps on va rester dans ce trou ? grommela un homme au visage balafré assis à la table. On était censés partir hier. L’autre homme étudiait la tablette qu’il avait à la main, assis confortablement sur son siège. — La femelle se montre difficile. Déplacement de quatre cases sur la gauche, coup d’épée de la gauche vers la droite, marmonna-t-il. — Bordel, jura l’homme balafré quand le personnage sur sa tablette se désintégra. C’était ma deuxième bête la plus puissante. — Tu aurais dû le voir venir, rit l’autre d’une voix rauque avant de pencher la tête en arrière et de boire une grande gorgée de la flasque qu’il avait dans l’autre main. Tu me dois cent crédits maintenant. — Il ne te payera pas, dit calmement Krac en faisant glisser sa lame en travers de la gorge de l’homme balafré, n’y prêtant pas attention quand sa tête coupée tomba dans la direction opposée à celle du corps. Je veux des informations et tu vas me les donner avant que je te tue. L’homme mince sauta de son siège, jetant la flasque sur le côté alors qu’il dégainait un pistolet qu’il avait à la taille. Son cri de douleur fut réduit au silence par les doigts de Krac qui se serrèrent sur sa gorge. Le bras qui tenait le pistolet reposait à présent sur le sol. Krac avança lentement, maintenant le mâle blêmissant au-dessus du sol jusqu’à ce qu’il soit plaqué contre le mur du fond. Il s’assura que le mâle le voyait bien. Il voulait qu’il sache que la mort était venue le chercher sous la forme d’une créature bien plus dangereuse que tout ce qu’il avait pu voir auparavant. — Qui est ton chef ? demanda froidement Krac. — Je… L’homme émit un bruit guttural alors que ses yeux commençait à se voiler. — Qu’est-ce… que… ? Krac attira le mâle vers lui avant de le plaquer à nouveau violemment contre le mur. Le bruit du crâne de l’homme se brisant contre la pierre irrégulière résonna dans le silence de la pièce, ses yeux voilés s’éteignant. — Un petit conseil, Krac, retentit la voix sèche de Rorrak derrière lui. Si tu veux des informations, tu dois laisser notre informateur en un seul morceau et ne pas lui fendre le crâne avant qu’il réponde. Krac grogna de dégoût en laissant tomber le mâle sur le sol et se tourna, l’œil mauvais. — La plupart des espèces, en particulier les Humains, sont trop fragiles. Rorrak regarda la lame incurvée ensanglantée que l’hybride serrait toujours dans sa main gauche. Il secoua la tête et eut un petit rire. Même un guerrier de Zion ne pourrait survivre à une telle blessure. — Nous ne sommes pas tous faits de métal vivant, répondit sèchement Rorrak. Nous avons moins de cinq minutes avant d’avoir encore plus de compagnie. J’aimerais au moins secourir la « princesse » avant. Krac hocha la tête. — Ton vaisseau de guerre est proche ? — Oui, cracha Rorrak. Mais on doit encore se battre. — Protège Anastasia Miller, ordonna Krac en se dirigeant vers la porte menant au deuxième étage. Je m’occupe de tout le reste. Rorrak haussa les épaules. — Ça me va. J’espère simplement que je n’aurai pas à la porter. Tu sais comment sont les Terriennes. Krac arqua un sourcil en entendant son commentaire. Oui, il savait comment étaient la plupart des Humaines et il préférait les éviter car elles étaient pleurnichardes, fragiles et faibles. Il n’en avait rencontré que deux qui l’avaient forcé à comprendre qu’elles n’étaient pas des femmes ordinaires : Gracie Jones et Anastasia Miller. Ces deux Humaines le déconcertaient, car elles ne se comportaient comme celles qu’il avait rencontrées sur Terre. — Protège-la, c’est tout, répondit Krac. Je te tuerai si elle est blessée. — Eh bien, ça change tout, marmonna sombrement Rorrak entre ses dents tandis que Krac plaçait sa paume sur le panneau de la porte avant de disparaître dans le deuxième escalier. Je suppose que je vais devoir me contenter de la porter, dans ce cas.
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