XXVII L’auberge de la Fourche Ragastens s’enfonça dans le sentier que lui avait indiqué Spadacape. Pendant deux heures, il trotta silencieusement, se retournant de temps à autre pour interroger son compagnon – ou, si l’on veut, son écuyer – sur le chemin qu’il fallait prendre. Vers midi, ils se trouvaient au nord de la Ville Éternelle après en être sortis par le sud. La faim commençait à talonner Ragastens. Il appela Spadacape. – Comment fais-tu pour déjeuner, lui demanda-t-il, lorsque tu n’as rien à manger et pas d’argent pour aller à l’auberge ? L’écuyer tendit le bras vers quelques arbres qui dressaient au milieu des champs leurs branches tordues et couvertes de larges feuilles dentelées. – Des figuiers ! dit-il simplement. – Des figues ! De quoi se rafraîchir et apaiser l’appéti


