XXXI Le gouffre de l’Anio Non loin des ruines qu’on appelait et qu’on appelle encore dans le pays le temple de la Sybille, l’Anio, rivière torrentueuse qui descendait en grondant des montagnes, se précipitait dans un profond ravin. Les abords de ce ravin étaient à pic. Au fond, on entendait le sourd mugissement de la rivière qui se brisait sur des rocs verdâtres, formait un petit étang, puis reprenait son cours en méandres capricieux qui se frayaient un passage parmi les masses de granit. C’était le gouffre de l’Anio. En haut du ravin, juste au-dessus de l’étang formé par la chute de l’Anio, les rochers s’évidaient et dessinaient une caverne naturelle sur laquelle couraient dans le pays des bruits étranges. Pour la plupart, c’était l’une des portes de l’Enfer. Et la meilleure preuve –


