Encore ce rêve. Sa main ferme sur ma nuque, ses lèvres qui effleurent ma bouche, son souffle qui descend le long de ma gorge… et moi, complètement offerte. Je peux presque sentir sa chaleur contre moi, cette tension électrique qui me rend folle. Sauf que mes mains se tendent vers le vide. Le lit est froid. Alessandro n’est pas là. Je reste un moment immobile, les yeux dans le noir, incapable de dire s’il est trois heures ou six. Une seule certitude : je ne me rendormirai pas. La frustration me tord l’estomac. J’essaie de me raisonner : ce n’est qu’un rêve, rien de réel. Mais mon corps, lui, en réclame plus. Je finis par me lever, enfilant mon peignoir. J’attrape machinalement la pile de croquis posée sur le bureau. Mon père les attends. Alors autant m’en débarrassé maintenant. Si je tourn


